« J’ai pas pris de douche depuis mon arrestation, je n’ai pas pu parler à un avocat là-bas; ils ne comprennent pas un mot de ce que je dis et moi non plus », s’est plaint le jeune homme de 23 ans au juge Michel Boudreault.

Son avocat, Julien Boulianne, et le procureur aux poursuites criminelles et pénales, William Lacombe, avaient préalablement réussi à obtenir la collaboration des services correctionnels ontariens pour qu’il soit bientôt amené jusqu’à Gatineau où les agents correctionnels québécois le feront cheminer jusqu’au Palais de justice de Chicoutimi, où il devra être présent le 16 juin.

Son dossier reviendra sous la rubrique enquête sur remise en liberté, et il y a gros à parier que Me Lacombe s’y opposera, comme il l’avait fait avant que la juge Kathy Beaumont accepte, le 1er mai, de l’envoyer en thérapie.

Aubin-Blackburn aurait volé un véhicule en Ontario. Me Boulianne l’a informé qu’il aura le choix entre retenir les services d’un criminaliste ontarien ou faire transférer son dossier à Chicoutimi pour plaider coupable.

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Gabriel Talbot

D’autre part, Gabriel Talbot a été déclaré criminellement responsable pour l’agression sauvage d’une septuagénaire le 3 mai à Jonquière, alors que son dossier revenait devant le juge Boudreault vendredi pour le dépôt du rapport du psychiatre. Son avocat, Olivier Théorêt, a annoncé au juge Boudreault qu’il allait demander une contre-expertise. Son dossier a été remis au 4 août.

D’ici là, il finira de purger la peine pour laquelle il avait eu une libération conditionnelle au pénitencier d’Archambault, une tentative de meurtre qui lui avait valu une sentence de 13 ans en 2011. En psychose en août 2010, Talbot avait déchargé un fusil de calibre 12 dans le visage d’une femme de 56 ans qui habitait dans les blocs à logements de la rue Langelier à Jonquière, la rendant aveugle. Son avocat était Michel Boudreault.

Cette fois encore, celui qui venait de sortir d’une maison de transition après 10 ans de pénitencier s’en est pris à sa voisine sans aucune raison. Il l’a battue violemment en disant qu’il cherchait « sa machine pour le cœur ».