Daniel Munger travaillait au chantier Davie, à Lévis, lorsqu’il a vu passer la nouvelle, en mars 2023, que la municipalité de Saint-Stanislas était à la recherche d’un promoteur pour lancer une école de kayak et de rafting en eau vive.
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Le passionné de kayak a alors décidé de tenter sa chance en soumettant sa candidature. « Ils m’ont contacté le lendemain et je suis allé les rencontrer pour leur présenter mon projet et ma vision des choses », dit-il.
Quelques mois plus tard, il fonde maintenant l’école de kayak Ho’omau. Une campagne de sociofinancement sur la plateforme La Ruche sera lancée le mardi 30 mai afin d’offrir des forfaits à rabais qui permettront de faire connaître sa nouvelle entreprise tout en assurant un certain volume d’affaires cet été.
« C’est vraiment une bonne nouvelle de voir un jeune dynamique venir décoller une école de kayak chez nous », souligne le maire de Saint-Stanislas, Mario Biron, ajoutant que la rivière Mistassibi, qui coule dans sa municipalité, attire des adeptes internationaux chaque année.
« Je veux combiner mes passions pour le kayak et le sauvetage », indique pour sa part le jeune homme de 29 ans qui détient également un baccalauréat en enseignement de l’éducation physique. « J’ai toujours rêvé d’enseigner le kayak aux jeunes, mais je n’ai jamais eu l’occasion de développer ce créneau, mis à part quelques journées ponctuelles de formation ».
Un institut en gestation
Aujourd’hui, Daniel Munger souhaite mettre en place un institut d’apprentissage du kayak et des autres sports d’eau vive, comme le rafting et la planche à pagaie (SUP).
Dans un premier temps, l’institut offrira les activités dans lesquelles il est spécialisé, soit le kayak d’eau vive ainsi que les cours de sauvetage en eau vive.
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Daniel Munger souhaite ainsi démocratiser le kayak de rivière. « Je veux rendre ce sport-là accessible à tout le monde, notamment aux familles, dit-il.
Si on veut que les jeunes se développent, on doit faire en sorte que ça soit un sport familial pour mobiliser les enfants à jouer sur les plans d’eau.
— Daniel Munger
Pour y arriver, on doit changer en partie les mentalités pour voir le kayak d’eau vive autrement qu’à travers les prouesses d’athlètes qui franchissent d’énormes rapides et qui sautent des chutes. « On peut s’amuser dans les petits rapides sans jamais se rendre dans l’extrême », affirme-t-il.
En plus de cours en kayak de rivière, des cours seront offerts dans des packraft, soit des kayaks gonflables très stables. « Ce sont des embarcations pneumatiques individuelles qui permettent d’être encore plus inclusif en intégrant des gens qui auraient peur de tomber à l’eau », souligne l’entrepreneur qui veut éliminer les obstacles pour s’initier au sport.
« Je veux sensibiliser les gens à l’importance de la sécurité en eau vive en misant sur des techniques d’apprentissage ludique », dit-il.
Cet été, l’institut offrira donc des cours de kayak, de packraft et de sauvetage en eau vive à compter du 1er juillet. D’autres activités seront en développement pour offrir du rafting et de la planche à pagaie en rivière dès que possible, probablement à compter de l’été 2024. « Je veux me faire connaître cette année et je veux que les gens voient que c’est une nouvelle offre qui va se développer au cours des prochaines années. »
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Au cours des prochaines années, Daniel Munger rêve de mettre en place un camp d’été de kayak pour permettre aux jeunes de se développer dans le sport. Le passionné travaille aussi avec des écoles de la région pour développer des cours à offrir aux jeunes qui suivent notamment des programmes en plein air.
Fait à noter, le nom Ho’omau fait référence au rapide Hawaï sur la rivière Mistassibi, et l’expression « représente la persévérance et l’engagement continu dans l’apprentissage ».
Des cours à rabais
Il sera possible de réserver un cours à partir de mardi le 30 mai à partir de la plateforme de sociofinancement propulsée par La Ruche. « Les gens pourront réserver à cet endroit avant que mon site ne soit prêt en bénéficiant de rabais significatifs », souligne l’entrepreneur.
Ce dernier pourra recevoir ses clients dans des installations remises à neuf, car Saint-Stanislas a investi près de 400 000 $, dont 180 000 $ en provenance du fonds d’initiatives nordiques, pour rebâtir presque à neuf la grange qui accueille également le festival du faisan. « On a mis le bâtiment sur de vraies fondations en plus de l’isoler au complet », remarque Mario Biron.
De plus, la municipalité investit également 80 000 $ dans l’achat de l’équipement d’eau vive. « L’équipement appartient à la municipalité et on le prête à l’institut », remarque le maire.