Des finissants de l’UQAC cueillent le fruit de leurs efforts

L’Université du Québec à Chicoutimi récompensera ses 1329 finissants lors de sa collation des grades annuelle tenue samedi.

Quelque 1300 finissants de l’Université du Québec à Chicoutimi (UQAC) reçoivent ce samedi le fruit de leurs efforts, à l’occasion de la cérémonie annuelle de collation des grades. Parmi eux, on retrouvera Maxime Brassard, Judith Pellerin, Nadia Blackburn et Alexis Diard, dont les parcours universitaires sont des exemples de persévérance.


La motivation du sport pour Maxime Brassard

Pour l’étudiant-athlète Maxime Brassard, c’est le sport qui l’a motivé et guidé à travers son retour aux études.

À 33 ans, le futur diplômé du baccalauréat en kinésiologique n’a pas un parcours comme les autres. Après avoir travaillé dans le domaine de l’hôtellerie à la suite d’une technique dans ce domaine, l’homme a senti le besoin d’un changement de carrière.



«J’avais le désir d’aider les gens. Je suis quelqu’un de très sportif, qui croit vraiment aux bienfaits de l’activité physique, et je me trouvais un peu égoïste de garder ça pour moi», souligne en riant l’étudiant-athlète, lors d’un entretien à l’université avec Le Quotidien. La proximité avec le corps enseignant et le plein air à portée de main que lui offrait l’UQAC l’ont motivé à s’inscrire au programme de kinésiologie, où il a été retenu.

Son passage à l’UQAC a été constitué de trois années qu’il qualifie «d’enrichissantes», surtout avec le sport étudiant. Athlète en cross-country, il a fait partie des Inuk tout au long de son parcours universitaire.

Le sport universitaire lui a notamment donné la motivation d’être un meilleur étudiant. «La saison 2022-2023 a été assez marquante. J’ai bien réussi dans mon cursus scolaire. J’ai pu améliorer tous mes temps, en plus d’avoir été en mesure d’obtenir des A dans mes cours. C’est un grand accomplissement pour moi, de montrer que j’étais capable de le faire», explique le coureur. Il ajoute que son implication sportive lui a également amené un plus grand sentiment d’appartenance à l’université, une rigueur et une motivation importante.

Son baccalauréat lui aura également confirmé son intérêt marqué pour son nouveau domaine. Maxime continuera ses études à l’UQTR, où il entamera une maîtrise en thérapie du sport dans le but de continuer jusqu’au doctorat et de devenir un jour professeur tout en travaillant dans le milieu sportif.



Maxime Brassard est diplômé au baccalauréat en kinésiologie à l'UQAC.

Les possibilités infinies de l’implication étudiante d’Alexis Diard

Alexis Diard ne pensait jamais que son implication au sein du MAGE-UQAC pouvait lui ouvrir toutes ces opportunités.

L’étudiant originaire de Montauban-de-Bretagne, venu au Saguenay-Lac-Saint-Jean tout d’abord pour étudier au Cégep de Saint-Félicien, n’a que de bons mots à dire sur ses trois ans passés à l’UQAC, pour compléter un baccalauréat en communication interculturelle et médiatique.

Alexis a été secrétaire général du MAGE-UQAC, dès sa première année, pour ensuite devenir son président, appelé maintenant coordonnateur général, pendant deux ans. Il a traversé une tonne de défis et en sort la tête haute. La pandémie a rendu très difficile l’engagement étudiant et Alexis a dû s’entourer d’une équipe solide pour la motiver.

Mais lorsqu’il regarde son parcours, Alexis n’a que de bons mots, malgré toutes les embûches. «Ç'a été exceptionnel. J’en garderai des traces toute ma vie. Ç'a été une période exceptionnelle, riche en rencontres qui ont changé ma vie, qui changent encore ma vie et qui je sais la changeront encore ces prochaines années», note le président du MAGE-UQAC, qui ne s’attendait pas à toutes les retombées d’une telle expérience.

«Ç'a été une opportunité de prendre des responsabilités, que je ne pensais pas avoir si jeune. C’était aussi l’occasion d’influencer des décideurs des différents paliers, fédéraux, provinciaux ou municipaux et ici même au sein de notre institution. J’ai trouvé ça exceptionnel», poursuit-il.

Il est fier d’avoir pu participer à des projets qui ont pu aider concrètement sa communauté.



Et maintenant, avec un baccalauréat en poche, l’étudiant retournera dans son patelin, même si c’est le Québec qu’il considère comme sa maison maintenant. Son engagement étudiant lui a donné la piqûre de la politique, ce qui fait qu’il poursuivra dans ce domaine, à la maîtrise en Sciences politiques, là-bas. Il compte revenir s’installer dans la région avec son conjoint, qu’il a connu au MAGE-UQAC, d’ici quelques années.

Alexis Diard termine son baccalauréat en communication interculturelle et médiatique.

L’appel de la passion de Judith Pellerin

La maîtrise en sciences infirmières (infirmière praticienne spécialisée - soins de première ligne) est le défi le plus difficile relevé par Judith Pellerin. Mais c’est aussi l’une de ses plus grandes fiertés, alors que l’infirmière a suivi sa passion, après 17 ans à travailler comme ingénieure.

«Ça faisait longtemps que je rêvais d’être infirmière. J’avais ça dans la tête, mais je ne pensais pas que j’allais le faire. Sauf qu’ils m’ont acceptée et là, j’ai été obligée de le faire», souligne en riant celle qui a débuté son retour aux études en 2014, avec l’obtention d’un baccalauréat.

Judith recevra son diplôme samedi, après avoir complété sa formation de deuxième cycle en décembre dernier. Le choix de recommencer à zéro a été difficile, mais jamais regretté, pour celle qui a été guidée par sa passion.

La Chicoutimienne admet que son parcours comportait son lot de difficultés, parce qu’il a demandé énormément de travail. Au final, les efforts en ont toutefois valu la peine.

Certains éléments ont facilité son parcours à l’UQAC. Le fait que ses cohortes, autant au baccalauréat qu’à la maîtrise, se sont soutenues comme de petites familles l’a beaucoup aidée dans ses études, note-t-elle. La proximité avec le personnel enseignant aussi.

À 50 ans, avec son diplôme en poche et finalement avec un emploi dans le domaine qui la passionne, elle ne peut être plus fière et elle espère que sa décision pourra en inspirer d’autres.

«D’être rendue où je suis rendue, c’est une fierté en soi. J’ai aussi de la fierté d’avoir eu le courage de dire que je change de métier. J’espère être un exemple pour les gens qui ne se sentent pas bien dans leur travail, qu’ils puissent voir qu’ils peuvent le faire eux aussi, s’ils en ont envie», continue l’infirmière, qui pratiquera sa passion au sein du groupe GMF du Royaume. Enfin, Judith se sent pleinement à sa place.



Judith Pellerin a terminé sa maîtrise en sciences infirmières.

Le défi personnel de Nadia Blackburn

Pour Nadia Blackburn, l’obtention d’un baccalauréat en sciences infirmières de l’UQAC aura été un défi de longue haleine. La maman de 29 ans aura finalement son diplôme samedi, pour sa formation commencée en 2014, à l’issue d’un parcours marqué par sa persévérance.

Après une technique en soins infirmiers, il était naturel pour Nadia de continuer au baccalauréat. Mais deux ans et demi plus tard, les aléas de la vie lui ont fait prendre une pause de ses études, alors qu’il ne lui restait plus qu’un stage à faire.

Si Nadia savait qu’elle souhaitait terminer ses études, elle finissait toujours par repousser ce dernier stage qu’elle devait compléter. Pourtant, à la maison, elle ne cessait de prêcher l’importance de la persévérance.

« Je n’arrête pas de dire au plus vieux, à la maison, l’importance d’étudier, de persévérer, de s’impliquer dans ses études. J’ai décidé alors de le faire moi aussi, car ça fait partie des valeurs que je veux lui transmettre. C’était donc important pour moi de terminer mon baccalauréat, même si ç'a été très difficile », souffle celle qui a, avec son conjoint, quatre enfants en garde partagée.

Aujourd’hui, Nadia est très fière de la tâche accomplie et espère être un exemple de persévérance. Sans compter que ce diplôme lui a aussi permis d’approfondir ses connaissances.

Cette réalisation lui a même donné l’envie de continuer ses études, cette fois-ci en administration, toujours à l’UQAC. Nadia a découvert dans ses fonctions professionnelles de gestionnaire, au CIUSSS, une passion pour la gestion. Son emploi lui permet de tirer le meilleur des deux mondes, et sa prochaine certification lui offrira l’occasion de se spécialiser davantage dans ce domaine qui la passionne.

Nadia Blackburn a complété son baccalauréat en sciences infirmières.