Bon an, mal an, après chaque événement, l’organisation remet 60 % de l’argent amassé aux clubs de Kénogami, Chicoutimi, Port-Alfred, Riverbend, Saint-Félicien, Dolbeau et Roberval. Cela se traduit cette fois par un montant de 6700 $ pour la Série estivale de Saint-Félicien, et de 3600 $ pour les Provinciaux à Saint-Coeur-de-Marie.
« On est quand même proche des barèmes. Il faut comprendre que les Provinciaux ont été remis à cause de la pandémie, qu’il y a eu des dépenses engendrées lors de la première année de préparation qu’on n’a pas pu récupérer. Et en renouvelant comme ça quand ç'a été annulé, il y a eu des retraits de commanditaires. Considérant tout ça, on était bien contents qu’il y ait au moins un profit de 6000 $ pour l’événement, qui nous permettait de dire que ça vaut la peine de le représenter à nouveau », met en contexte Robert Desjardins, président de Curling Saguenay.
Ce dernier précise au passage qu’une part minimale de 5 % des profits est assurée pour chacun des clubs, et que la balance est redistribuée selon une formule tenant compte de l’apport bénévole, selon la capacité.
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Un tel soutien financier, variant entre 500 et 3500 $, est toujours accueilli à bras ouverts, assure Robert Desjardins.
« On sait par exemple que dans le haut du Lac-Saint-Jean, ce n’est pas facile, le membership n’est pas en augmentation, et la pandémie leur a fait mal, donc on sait que ces petits montants-là qu’on est capables d’envoyer sont définitivement les bienvenus pour eux. »
Et si le 40 % restant des profits amassés lors d’événements sert notamment à assurer les frais d’administration, une partie est aussi utilisée pour donner un coup de pouce aux équipes de 25 ans et moins souhaitant participer à des compétitions à l’extérieur du Québec, ou encore pour faire la promotion du curling et des activités régionales.
« Il y a eu par exemple des formations à Chicoutimi notamment, un nouveau programme, qui s’appelle curling 101. Curling Saguenay a payé à quelques reprises des moniteurs pour enseigner aux gens, aussi des écoles des fois qui peuvent aller dans un club de curling. »
Une deuxième édition bien en selle
Les démarches avancent rondement, par ailleurs, pour l’organisation de la deuxième édition de la Série estivale au Centre récréatif Marianne St-Gelais de Saint-Félicien, prévue du 6 au 27 août prochain.
Déjà plus de 25 inscriptions ont été enregistrées sur une possibilité de 100, un bon départ considérant que la saison actuelle n’est pas encore terminée, estime le président de Curling Saguenay.
« Pour l’instant, j’ai quelques équipes de confirmées de l’Ontario, de la Nouvelle-Écosse et du Nouveau-Brunswick. Je suis en pourparlers avec des équipes de la Saskatchewan, des États-Unis et de la Chine. Ça va bon train, on va commencer le travail avec les fédérations internationales. On attendait que les championnats mondiaux soient terminés », fait savoir Robert Desjardins.
Des discussions ont parallèlement débuté avec la médaillée olympique Jennifer Jones, qui aimerait bien revenir à Saint-Félicien cette année avec sa famille, pour le tournoi double mixte, de même qu’avec son équipe féminine.
C’est aussi toute « la crème » des professionnels québécois qui sera sur place, dès le départ, du 6 au 9 août, pour le camp d’entraînement junior de Curling Québec, une nouveauté cette année. Les jeunes athlètes pourront alors profiter de l’aide de plusieurs experts, « que ce soit la psychologie du sport, l’entraînement physique, la stratégie, la technique ».
Le nerf de la guerre
La première édition de la Série estivale a été un succès, selon Robert Desjardins, mais le « gros défi est financier ». Surtout que l’organisation ne dispose plus, comme en 2022, du soutien financier de 180 000 $ de Développement économique Canada pour la promotion de l’événement à l’international et la webdiffusion.
« Maintenant l’événement est connu, mais c’est un soutien qui est non récurrent, donc il faut remplacer une partie de cet argent-là via les entreprises privées, sinon ce ne sera pas viable à long terme. […] Si on veut que ça continue, il faut intéresser les entreprises privées à venir mettre leur nom sur notre beau petit bijou et nous aider à faire grossir notre projet. C’est le nerf de la guerre. »