Un jeune Saguenéen en rémission d’un cancer se ressource en plein air

Chrystopher Gendron, originaire de Saint-David-de-Falardeau a qualifié l'expérience qu'il a vécu d'extraordinaire.

Chrystopher Grenon, un jeune homme originaire de Saint-David-de-Falardeau, en rémission d’un cancer de la glande surrénale depuis janvier 2022, a pris part une expédition d’aventure thérapeutique menée par la fondation Sur la pointe des pieds, à la mi-mars dernier. L’aventure que lui et qu’une dizaine d’autres jeunes dans une situation semblable ont partagé s’est avérée marquante.


Randonnées de plusieurs kilomètres en raquettes et en ski-hok, camping d’hiver et atelier de survie en forêt, le menu d’activités était chargé. Au-delà de l’aspect d’exploration, ce sont de véritables moments d’échanges entre les participants qui ont su alimenter un esprit de solidarité et d’espoir, partage Chrystopher.

« C’était une première pour moi, à la fois pour l’aspect plein air, mais aussi en ce qui a trait à la participation d’une activité de la fondation. Ça m’a ouvert les yeux, vraiment. J’ai pu relâcher mes émotions, voir les choses sous un angle différemment. J’écoutais les autres et j’étais capable de retrouver des choses que j’avais vécues dans ce qu’ils racontaient. »



C’est plus exactement 14 aventuriers qui ont d’abord pris le train de Montréal, le 10 mars, question de se rendre dans l’arrière-pays de la Mauricie, soit à la Seigneurie du Triton. Une équipe médicale ainsi que des accompagnateurs formés en intervention par la nature et l’aventure de la fondation Sur la pointe des pieds étaient à leurs côtés afin que tout se déroule rondement.

« Honnêtement, c’était très bien organisé. Les gens étaient super sympathiques. De ce côté-là, on aurait pas pu demander mieux. Le groupe était soudé dès le départ. Ça n’a pas été bien long avant qu’une chimie s’installe. C’était plaisant », commente le natif de Saint-David-de-Falardeau.

Le séjour qui s’est échelonné sur une semaine a représenté une occasion en or pour l’ensemble des participants de côtoyer d’autres jeunes qui partageaient leur réalité. Ceux-ci ont pu évoquer leur vécu, se comprendre, et ce, dans un contexte en nature, dans l’action. L’aventure a permis au groupe de se rapprocher et de tisser des liens d’amitié.

« Le fait de pouvoir se retrouver avec des jeunes, c’était important. Je pense que les jeunes qui ont le cancer n’ont pas la même réalité que ceux qu’ils l’ont à 40 ans. Je donne l’exemple d’une membre du groupe qui a 14 ans et qui est en pleine croissance. Quand t’essaies de t’affirmer au plus fort de ta puberté, ce n’est pas chose simple avec aucun cheveu sur la tête. Les impacts de la chimiothérapie ne sont pas aussi durs socialement sur une personne plus âgée », observe le jeune homme pour conclure.