La journée a débuté d’arrache-pied samedi pour Ariane Martel Bouchard, alors que la Robervaloise était sur place dès 8 h, bien décidée à ne faire qu’une bouchée du Mont Lac-Vert. Mais dès le début, les premiers problèmes ont fait leur apparition.
« On a eu un problème ce matin. Compte tenu du redoux, la neige était collante et ça faisait de grosses mottes sous mes raquettes, ce n’était pas stable, explique Ariane Martel Bouchard en entrevue téléphonique avec Le Quotidien, tout en continuant à descendre. J’ai dû changer mes raquettes pour une paire en plastique, pour pas que la neige colle, et au cours de la journée, j’ai repris mes raquettes normales. »
Un autre élément est venu légèrement perturber le défi de la jeune femme après sa première ascension. « On avait calculé un dénivelé de 240 mètres, mais en réalité, ma montre indiquait un dénivelé de 225 mètres », mentionne-t-elle. Cette différence l’oblige donc à gravir 40 fois le Mont Lac-Vert plutôt que les 37 prévues au départ.
« C’était la mauvaise surprise du matin », plaisante-t-elle.
Rendue à la 8e ascension, Ariane Martel Bouchard a dû faire face à un autre type d’inconvénient : les petits bobos liés à une longue marche. « La fatigue, ça va encore, mais ce sont vraiment ces petits bobos qui jouent sur le moral », confie-t-elle.
Malgré tout, la jeune femme ne compte pas s’arrêter et espère avoir au moins gravi 20 fois le Mont Lac-Vert, soit la moitié du défi, avant 0 h. Au rythme auquel elle va, elle pense avoir terminé pour 14 h, dimanche.
Elle est autorisée à prendre autant de pauses qu’elle le souhaite pour manger, boire, ou se changer, mais elle n’a pas le droit de dormir si elle veut réaliser un vrai défi d’« Everester », un terme utilisé pour dire qu’un athlète a franchi 8848 mètres d’altitude d’un seul coup.
La Saguenéenne de souche est bien entourée et accompagnée d’une équipe qui lui fournit tout ce dont elle a besoin. De nombreuses personnes sont également venues l’encourager. « Les gens qui étaient au ski me faisaient coucou en me voyant », note Ariane Martel Bouchard.
« C’est quelque chose que je voulais faire depuis l’année passée. On va vraiment puiser dans la force de l’être humain. On va chercher dans la force physique oui, mais surtout dans la force mentale. »
— Ariane Martel Bouchard
Une bonne cause
À travers ce défi de taille, la grimpeuse souhaite amasser des dons pour les reverser à la fondation Sur la pointe des pieds. Elle a choisi cette fondation, car elle allait bien avec ses valeurs.
« Ce que j’aime de cette fondation, c’est que déjà, ça touche les enfants malades, donc c’est très important, et puis au lieu de mettre de l’argent et des fonds en recherche, on va faire vivre une expérience à l’enfant, leur faire vivre une aventure thérapeutique. Ce sont des choses qu’ils ne feraient pas en tant normal dans leur quotidien », précise Ariane Martel Bouchard.
À ce jour, la jeune femme a déjà amassé près de 7 000 $, et il lui reste un peu plus de 1 400 $ à trouver pour accomplir son objectif initial, qui était de 8 848 $. « J’encourage les gens à faire un don, je suis vraiment très proche de mon objectif. L’objectif physique, je m’en occupe, mais j’ai vraiment besoin de l’appui des gens pour la levée de fonds. Il en manque pas gros, un dernier petit sprint final. »
Pour la collecte, c’est par ici.
Prochain défi
Son défi actuel n’est même pas encore terminé qu’Ariane Martel Bouchard pense déjà à son prochain. Elle envisage de s’organiser un petit challenge de plusieurs centaines de kilomètres sur la Véloroute des Bleuets vers la mi-mai début-juin, mais impossible d’en savoir plus pour l’instant.