Christelle Djoumbissi, une Camerounaise de 33 ans, est arrivée à Dolbeau-Mistassini en avril 2022 pour travailler au Manoir Cinq Saisons comme préposée aux bénéficiaires. Malgré sa timidité, elle a décidé de s’inscrire au programme de jumelage de Portes ouvertes sur le Lac. « Je venais d’arriver et je voulais mieux m’intégrer, en rencontrant quelqu’un qui pourrait me parler plus du Québec », dit-elle, lors d’une rencontre organisée dans les locaux de POL à Dolbeau-Mistassini.
C’est l’automne dernier qu’elle a pu faire connaissance avec sa jumelle, Hélène Boily, une infirmière de 54 ans à l’hôpital de Dolbeau-Mistassini. « J’ai eu un coup de coeur pour le projet et pour Christelle par après », souligne la femme curieuse de découvrir une autre culture.
Malgré des horaires de travail difficilement conciliables, les deux femmes essaient de se voir toutes les deux semaines. Elles vont souvent souper ensemble et prendre un verre de vin. Elles sont allées voir les soirées d’improvisation à la microbrasserie Le Coureur des Bois. Hélène a fait découvrir à Christelle le cinéma de Dolbeau, la friperie, l’église et la vaste étendue de produits chez Jean Coutu, lance-t-elle à la blague, faisant référence à une anecdote vécue avec Christelle. Elles sont aussi allées magasiner. Elles se promènent en ville pour découvrir les bons endroits. « Pour notre prochaine sortie, on va aller voir des beaux garçons », lance Hélène Boily en riant. En bref, le courant passe entre elles.
Les conflits d’horaire ont toutefois limité certaines sorties, car Christelle travaille toutes les fins de semaine. « Je voulais l’amener à la pêche sur la glace et faire une fin de semaine de filles à Chicoutimi », soutient Hélène, ajoutant que ce n’est que partie remise.
Prochainement, Christelle veut préparer un plat camerounais pour Hélène, le water fufu, fait à base de manioc. Elles envisagent aussi de participer à la soirée marocaine organisée par POL à Saint-Thomas-Didyme, le 27 avril prochain.
« On a plein d’idées, mais il faut trouver le temps », remarque Hélène.
Lorsque Julie Gauthier, la directrice générale de POL, leur demande si elles poursuivront les contacts après les 12 mois du projet de jumelage, les deux femmes lancent un oui catégorique. « Je ne savais pas que c’était juste pour un an, note Hélène. Je l’ai déjà adoptée et elle sait qu’elle peut compter sur moi ».
Jumeaux et jumelles recherchées
Après un bon recrutement lors du lancement du programme de jumelage, POL manque désormais de partenaires locaux pour organiser plus de jumelages avec les nouveaux arrivants. « On manque particulièrement de jumeaux », remarque Julie Gauthier, ajoutant qu’elle recrute partout au Lac-Saint-Jean.
Que ce soit pour partager des intérêts communs, découvrir une nouvelle langue ou de nouveaux plats, toutes les raisons sont bonnes pour participer au programme de jumelage, ajoute-t-elle.