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Je vous réponds toujours, car c’est la moindre des choses quand quelqu’un prend le temps de vous écrire, mais cette semaine nous avons eu envie de partager certaines réactions sur des sujets qui vous ont le plus touchés.

En tête de liste, on retrouve celui sur l’orphelinat de Chicoutimi, suivi du compost puis du déneigement des voies piétonnes.

J’aime autant vous avertir que tous les témoignages vont dans le même sens que mes propos. Ce n’est pas parce que j’ai éliminé les positions divergentes; je suis honnête et si certains n’ont pas partagé mon opinion, ils se sont abstenus de me le dire.

Parents orphelins

«En 1931, ma mère et ses frères ont été recueillis durant quelques années par l’Orphelinat de Chicoutimi, après le décès de leur mère. Devenu veuf, leur père, un pauvre cultivateur de bout de rang, ne pouvait s’en occuper. Elle nous a souvent parlé de leur vie à l’orphelinat, mais jamais en mal. Sûrement qu’il y a eu des abus d’enfants dans ces institutions de derniers recours et on doit le condamner, mais gardons quand même à l’esprit que beaucoup d’enfants y ont été sauvés de l’abandon, volontaire ou non, par leurs proches. De ça, les communautés religieuses et leurs orphelinats peuvent aussi en être remerciés».

Commentaires

— «Je trouve cela risible de poursuivre les communautés religieuses pour des excès d’une autre époque... alors que les auteurs sont morts, comme si les communautés organisaient et géraient ces abus. Nous ne pouvons pas juger le passé sur la base des normes d’aujourd’hui. Ces enfants-là seraient morts si ces communautés religieuses ne les avaient pas recueillis. Ces religieux-là vivaient de charité et ils mouraient avec leurs seuls vêtements pour toute fortune. Pourquoi ne pas poursuivre les parents (et les hommes et les femmes) qui les ont abandonnés ou délestés aux soins des religieux? Et les grands-parents? Et les oncles et les tantes? Et les voisins?»

— «Votre point de vue est pertinent et la comparaison avec la DPJ, qui a ses propres histoires d’horreur, l’est d’autant plus. Le contexte de l’époque ne doit pas être oublié.»

— «Je tiens à souligner la justesse de votre écrit de ce jour. Il est important de ne pas excuser ces actes répréhensibles, mais il faut les mettre en contexte. On vit depuis quelques années une vendetta contre ceux qui ont porté à bout de bras la dimension sociale et éducative de toute une société. Je me sens interpellé par ce que je vois et entends sur cette époque de noirceur et je trouve qu’un principe de justice n’est pas appliqué, principe qui dit qu’avant de condamner quelqu’un, il faut au moins... l’entendre.»

— «Non, il ne faut pas banaliser les abus commis dans certaines de ces institutions et les dénoncer, mais il faut aussi savoir reconnaître le dévouement de l’ensemble des membres de ces communautés auprès d’enfants souvent abandonnés par des parents pour toutes sortes de raisons que je ne veux pas juger.»

Piliers de l’éducation

Ce lecteur a élargi le champ de son commentaire à l’oeuvre des religieux dans son ensemble, pour parler du monde de l’éducation: «Mes parents voulaient que j’aie une bonne éducation et une bonne instruction et ils se sont investis pour que j’aille à l’école Apostolique. J’y ai été pendant six ans. Lorsque je retourne dans cette lointaine époque, il ressort beaucoup plus de positif que de négatif. Je fus accompagné, au cours de mes premières années de vie, par des femmes aimantes qui avaient vraiment le désir de faire de moi un adulte discipliné et habité de droiture. C’est ce qui ressort, quand je sonde ma mémoire de mon alma mater. J’ai beaucoup de reconnaissance envers les Antoniennes de Marie.»

Pour ma part, je pourrais en dire autant pour mes professeurs du Séminaire de Chicoutimi, institution fondée par Mgr Dominique Racine, en 1873, et fréquentée aussi par mon père et mon grand-père maternel.

Le compost fait jaser

Le temps file et le texte s’allonge. Je manque d’espace pour tout écrire. Alors je vous promets de ne pas attendre si longtemps à l’avenir.

Pour ce qui est du compost, les commentaires et trucs sont nombreux, mais ce qui se dégage, c’est que nos lecteurs utilisent des sacs bruns qu’ils se procurent à l’épicerie ou achètent dans les quincailleries pour recueillir les feuilles et ça fait le travail pourvu qu’il n’y ait pas trop de matière liquide pour les traverser et les faire coller au bac brun. Un lecteur coupe les bords du sac qui dépassent du petit bac et les place au fond pour le renforcer. Certains achètent les sacs sur Amazon à 50$ pour 100. Ces solutions permettent de franchir la saison froide, mais le problème des vers blancs reste entier pour tout le monde.

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