Nouveau service pour les victimes de violence sexuelle et conjugale

Le ministre de la Justice, Simon Jolin-Barrette, annonce le déploiement de l'aide financière d’urgence pour les personnes victimes de violence sexuelle et de violence conjugale au Saguenay-Lac-Saint-Jean.

Le Saguenay-Lac-Saint-Jean devient la 8e région du Québec à profiter d’une aide financière d’urgence pour les personnes victimes de violence sexuelle et de violence conjugale.


Le ministre de la Justice et procureur général du Québec, Simon Jolin-Barrette, en a fait l’annonce mercredi matin dans un communiqué de presse. La région s’ajoute à Laval, la Montérégie, les Laurentides, Lanaudière, la Capitale-Nationale, l’Estrie, l’Outaouais et Montréal où une telle mesure est déjà implantée. L’aide financière d’urgence (AFU) faisait partie des recommandations du rapport Rebâtir la confiance, rendu public en décembre 2020 par le comité d’experts sur l’accompagnement des victimes d’agression sexuelle et de violence conjugale. L’initiative découle également du Plan d’action spécifique pour prévenir les situations de violence conjugale à haut risque de dangerosité et accroître la sécurité des victimes 2020-2025. Elle a été adoptée dans la Loi visant à aider les personnes victimes d’infractions criminelles et à favoriser leur rétablissement, qui a remplacé la réforme de l’indemnisation des victimes d’actes criminels (IVAC) le 13 octobre 2021.

Le nouveau service est géré par les organismes SOS violence conjugale et Info-aide violence sexuelle, selon la nature de la violence subie. Les intervenants de première ligne comme la police, les maisons d’hébergement ou les centres d’aide aux victimes pourront contacter les administrateurs de l’AFU 24 heures sur 24, sept jours sur sept.

Pour éviter que la victime doivent répéter son histoire à plusieurs reprises, ce sont les administrateurs de l’AFU qui communiqueront avec les fournisseurs de services pour répondre à ses besoins. Plusieurs dépenses de la victime et des personnes à charge pourront être couvertes, notamment les frais de transport, d’hébergement et de subsistance.

« Une personne victime de violence conjugale ou sexuelle qui souhaite quitter un milieu dangereux et nocif doit pouvoir le faire rapidement. Nous voulons que la seule préoccupation qu’elle ait en tête soit sa propre sécurité et celle de ses enfants. Si nous déployons l’aide financière d’urgence, c’est pour éviter que les préoccupations financières et logistiques représentent un obstacle. Le message que nous souhaitons lancer aux personnes victimes est qu’elles ne sont pas seules. Nous répondons présents afin de leur offrir un meilleur soutien et un accompagnement adéquat», plaide Simon Jolin Barrette.

« Trop souvent, les contraintes financières maintiennent les femmes victimes de violence sexuelle et de violence conjugale dans un environnement dangereux pour elles et pour leurs enfants. L’aide financière leur permettra de se mettre en sécurité rapidement. Je pense que ce programme enlèvera un poids supplémentaire sur les victimes», fait valoir pour sa part la ministre responsable de la Condition féminine, Martine Biron.

Ce qu’ont dit les députés régionaux

« L’aide financière d’urgence permettra d’offrir un nouveau départ aux personnes victimes de violence sexuelle et de violence conjugale de notre région. Si je peux passer un message aux personnes qui vivent dans un milieu à risque, c’est de ne pas hésiter à demander de l’aide. Je tiens également à remercier les organismes du Saguenay–Lac–Saint–Jean, qui offriront un soutien à plus long terme aux personnes concernées. »

Andrée Laforest, ministre responsable de la région du Saguenay–Lac-Saint-Jean et députée de Chicoutimi

« Ce programme propose des mesures concrètes afin de favoriser un meilleur accompagnement des personnes victimes, en plus de les aider à avoir un parcours plus sécuritaire. Le déploiement de l’AFU à Jonquière est très rassurant pour l’ensemble de la population. »

Yannick Gagnon, député de Jonquière

« L’aide financière d’urgence est un service rapide et sécuritaire. Elle permet aux personnes victimes de se concentrer sur ce qui compte vraiment : leur sécurité et leur guérison. Je me réjouis de savoir que ce programme est maintenant accessible au Lac–Saint–Jean. »

Éric Girard, député de Lac-Saint-Jean et adjoint parlementaire de la ministre des Affaires municipales

« Notre gouvernement s’est engagé à mieux soutenir et à mieux accompagner les personnes victimes de violence sexuelle ou de violence conjugale. La mise en œuvre de l’aide financière d’urgence en est une démonstration claire. Cette nouvelle mesure contribuera à aider des personnes vulnérables à entreprendre les changements nécessaires pour leur sécurité. »

Nancy Guillemette, députée de Roberval et whip adjointe du gouvernement

« L’aide financière d’urgence découle d’une recommandation importante du rapport Rebâtir la confiance. Une personne victime de violence conjugale ou de violence sexuelle qui lance un appel à l’aide pour sortir d’un milieu dangereux doit impérativement être entendue. Avec cette aide, c’est ce message que nous voulons envoyer aux victimes : vous serez entendues et nous vous aiderons à vous en sortir. »

François Tremblay, député de Dubuc et adjoint parlementaire de la ministre du Tourisme