Toutefois, avant même que la conception sur plans de cet équipement industriel ne soit complétée, l’administration portuaire de Saguenay anticipe déjà un dépassement de coût de l’ordre de 33 millions de dollars (M$), pour un investissement aux environs de 100 M$.

Au mois d’août 2021, le premier ministre François Legault était venu annoncer le financement de ce chantier à hauteur de 67 M$, quelques mois après l’abandon du projet de GNL Québec pour des motivations environnementales.

En entrevue, le directeur général du Port de Saguenay, Carl Laberge, a déclaré que le dépassement de coût serait absorbé à même l’enveloppe de 117 M$ que Québec a annoncée pour la mise en place des infrastructures d’aqueduc, d’égouts et électriques. « On croit que ce serait autour de 100 M$. On essaie de limiter le plus possible les coûts. On fait du travail d’optimisation présentement et on discute avec le gouvernement pour voir comment le tout se mettra en place », commente-t-il.

Le projet de convoyeur, quant à lui, avance, alors qu’une période de préqualification a pris fin afin que les entreprises spécialisées dans ce type d’équipement puissent démontrer leur intérêt et offrir de l’information sur leur technologie. Des firmes spécialisées de l’Ouest canadien ont répondu à l’appel et aucune n’a un pied à terre dans la région.

Le Port de Saguenay souhaite se doter d’un convoyeur à courroie tubulaire de 1800 mètres comprenant deux tours de transfert multifonctionnelles et une grue portuaire mobile. L’organisation prévoit également l’agrandissement des aires d’entreposage extérieures du site intermodal et du terminal. M. Laberge a mentionné que le futur convoyeur longera le tracé de la route actuelle. Cette option nécessite l’élargissement de la route du site intermodal jusqu’au terminal afin de pouvoir y aménager une ligne électrique en parallèle, de même que l’implantation des infrastructures pour un émissaire, un aqueduc et une protection incendie.

C’est à l’été 2024 que la seconde phase des travaux se mettra en branle pour l’érection du convoyeur, avec la présence de 20 à 30 travailleurs sur le chantier.

Le directeur du Port de Saguenay a mentionné que les entreprises de la région sont susceptibles de récolter des contrats en sous-traitance pour la partie civile, la fabrication de la structure d’acier et la ligne électrique, notamment.

En ce qui a trait au calendrier de réalisation, M. Laberge affirme que l’intention des autorités portuaires est de débuter les travaux civils tôt ce printemps. « On prévoit avancer le plus qu’on peut, mais le plus gros des travaux sera réalisé en 2024 pour une entrée en service qui pourrait aller à la mi-2025. »