Une centaine d’abeilles créatrices à la ruche d’art éphémère [PHOTOS]

Plus d’une centaine de participants se sont présentés dimanche en matinée à l’Auberge des 21 pour créer toutes sortes d’oeuvres.

Ils étaient nombreux dimanche matin à se présenter pour l’activité de ruche d’art éphémère, dans les locaux de l’Auberge des 21, à La Baie ; tellement qu’il a manqué de chaises pour asseoir tout le monde. C’est au-dessus de 100 artistes en herbe, jeunes et moins jeunes, qui se sont rassemblés pour l’occasion.


« C’est la première fois qu’on organise une ruche qui mobilise autant de gens. Généralement, on tient notre activité dans de plus petits locaux. Ce sont de 10 à 20 personnes qui se présentent d’habitude, mais ce matin, c’est vraiment emballant de voir la réponse qu’on a eue pour notre événement. On ne s’attendait pas à ça », avoue Lisa Pineault, l’instigatrice du projet.

D’abord une initiative du Réseau éclaireurs du CIUSSS, le projet avait, outre son volet artistique, la mission de rapprocher les gens de la communauté. « C’est une belle occasion pour les gens d’échanger et de socialiser. Ce qu’on entend, c’est qu’au lendemain de la pandémie, il y a encore des gens qui se cherchent des activités à faire et là, c’est un beau prétexte pour se déplacer », fait valoir Marie-Pier Leblanc, agente responsable au Réseau éclaireurs La Baie et Bas-Saguenay.



Rendre l’art accessible à tous

Complètement gratuite, la matinée de création a permis à plusieurs d’expérimenter un vaste éventail de médiums. 

Peinture, pinceaux, bâtons de colle, crayons de couleur et bien plus encore étaient disposés au fond de la salle de réception de l’Auberge des 21 pour que tous puissent créer. « Ce qui est beau, aussi, c’est de voir le partage de savoir-faire, la transmission de connaissances entre les plus expérimentés et ceux qui débutent », observe celle qui chapeautait l’événement.

Pour Marlène Martin, mère de Louna et Amely, l’occasion de participer à la ruche d’art éphémère en était une en or. « J’ai deux jeunes filles qui adorent créer, alors ça m’a évidemment interpellée quand j’ai vu passer la publication sur Facebook. On est arrivées quelques minutes après que les portes aient été ouvertes et il y avait déjà bon nombre de gens », raconte-t-elle.

Quelques tables plus loin, deux soeurs, Audette et Karyne Paradis, étaient concentrées sur la genèse de leur chef-d’oeuvre. « On est venues ensemble, deux adultes au coeur d’enfant qui adorent passer du temps ensemble. Pour nous, l’art, c’est une belle façon de laisser parler notre créativité. On n’avait aucune idée du matériel dont on disposerait, mais on a été agréablement surprises de voir qu’il y avait du choix », dénotent-elles.



Karyne et Audette paradis étaient souriantes, joviales et concentrées sur leur projet. Les deux soeurs ont avoué ne plus savoir l’heure qu’il était lorsque Le Quotidien les a approchées.

Une collaboration à répéter

Lisa Pineault était très heureuse de constater que vers midi, plusieurs familles étaient encore affairées à terminer leurs créations. « Initialement, on avait indiqué que ça se terminait vers 11 h, mais c’était pour laisser le temps aux gens de finir pendant que nous, on ramassait. C’est vraiment de toute beauté de voir les gens qui se sont mobilisés pour créer », atteste-t-elle.

C’est en premier lieu grâce au bon vouloir de la propriétaire de l’Auberge des 21, Valéria Landivar, qu’autant de personnes ont pu participer, souligne la responsable du projet, qui est également membre du Réseau éclaireurs. « C’est toujours l’enjeu du local avec le projet de la ruche d’art. Comme on se promène partout au Saguenay, on n’a pas de local fixe. Parfois, on débourse un montant pour en trouver un, mais c’est encore mieux lorsque c’est gratuit comme aujourd’hui. Ça nous permet de consacrer l’argent entièrement au matériel. »

Lisa Pineault et Marie-Pier Leblanc, membres du Réseau éclaireurs, ont pu compter sur la collaboration de la propriétaire de l’Auberge des 21, Valéria Landivar, pour tenir leur activité dans ses locaux, dimanche matin.

Marie-Pier Leblanc estime que ce geste généreux posé par l’équipe de l’Auberge des 21 en est un qui saura lui profiter aussi. « C’est super qu’ils nous aient accueillis. Je pense que c’est gagnant au final. Beaucoup de gens qui sont venus et à qui j’ai parlé m’ont dit qu’ils n’avaient jamais mis les pieds ici auparavant. Pour la plupart, c’était la découverte d’un bel endroit qu’ils revisiteront peut-être éventuellement », avance-t-elle.

Les organisatrices de l’événement espèrent pouvoir reproduire l’expérience et rejoindre autant de gens dans un futur rapproché. « On désire en faire une tous les mois. Dans l’idéal, on aimerait que ce soit de la même envergure qu’aujourd’hui, mais ça va dépendre des salles que nous allons avoir pour accueillir les gens », conclut Mme Pineault.