{"accessibility":"METERED","authors":[{"coverUrl":"https://images.omerlocdn.com/resize?url=https%3A%2F%2Fgcm.omerlocdn.com%2Fproduction%2Fglobal%2Ffiles%2Fimage%2F3d66c745-d375-44d9-bbd5-c87f6594d116.png&width=1024&stripmeta=true","description":{"fr":"Envoyez-nous votre opinion à redaction@lequotidien.com. Votre texte doit faire un maximum de 1600 caractères, être signé et être accompagné de votre lieu de résidence et de votre numéro de téléphone, lequel ne sera pas publié. "},"email":"redaction@lequotidien.com","imageUrl":"https://images.omerlocdn.com/resize?url=https%3A%2F%2Fgcm.omerlocdn.com%2Fproduction%2Fglobal%2Ffiles%2Fimage%2F635f5679-814d-45dc-9c9c-8b310d3d5b7e.png&width=1024&type=jpeg&stripmeta=true","name":"Carrefour des lecteurs","source":"Le Quotidien"}],"channel":"Carrefour des lecteurs","chapters":[{"contents":[{"accessibility":"METERED","authors":[{"description":{},"email":"clabrie@lequotidien.com","imageUrl":"https://images.omerlocdn.com/resize?url=https%3A%2F%2Fgcm.omerlocdn.com%2Fproduction%2Fglobal%2Ffiles%2Fimage%2Fddc9778a-72b3-4d5e-8a69-2f0f582df7a5.png&width=1024&type=jpeg&stripmeta=true","name":"Carolyne Labrie","source":"Le Quotidien"}],"channel":"Actualités","chapters":[{"position":0,"text":{"fr":"

D’abord, il y a la course pour se trouver un toit avant d’arriver en sol saguenéen. Les jeunes passent souvent par le réseau social Facebook ou par contacts interposés. Sept universitaires sur dix ont répondu dans le cadre d’un sondage mené par le MAGE-UQAC qu’ils ont eu de la difficulté à trouver.

"},"type":"paragraph"},{"position":1,"text":{"fr":"

L’association étudiante a reçu plus de 200 réponses à son questionnaire sur les conditions de logement des étudiants. Les principales problématiques sont l’absence de réponse des locateurs, le manque d’information, les annonces non actualisées, le prix trop élevé et la durée des baux trop longue pour certains programmes d’études.

"},"type":"paragraph"},{"position":2,"text":{"fr":"

Devant l’ampleur de la situation, le MAGE-UQAC a rédigé une lettre à l’intention du premier ministre du Québec et de la ministre responsable de l’Habitation.

"},"type":"paragraph"},{"position":4,"text":{"fr":"

« Nous devons payer quelqu’un sur un autre continent et faire un dépôt, alors qu’on ne sait même pas si c’est correct. Les propriétaires mettent de la pression et nous disent qu’il faut faire vite », raconte Delphine*, une étudiante rencontrée par Le Quotidien.

"},"type":"paragraph"},{"position":5,"text":{"fr":"

\n * Les étudiants rencontrés ont demandé l’anonymat par peur de représailles.\n

"},"type":"paragraph"},{"caption":{"fr":"Le MAGE-UQAC a mené un sondage pour connaître la réalité des étudiants qui doivent louer un logement. Sur la photo : Marius Kada, attaché politique de l’association étudiante, Elisa Lemee, coordinatrice aux affaires locales et environnementales, et Alexis Diard, coordonnateur général."},"contentType":"image","credits":{"fr":"LE QUOTIDIEN, ROCKET LAVOIE"},"position":6,"type":"photo","url":"https://images.omerlocdn.com/resize?url=https%3A%2F%2Fgcm.omerlocdn.com%2Fproduction%2Fglobal%2Ffiles%2Fimage%2F2b7d78a2-3e06-4893-adde-bbdcac67dd63.jpg&width=1024&type=jpeg&stripmeta=true"},{"position":7,"text":{"fr":"

Toujours selon les résultats de la consultation, les locataires déboursent entre 400 et 700 $ par mois pour une chambre avec salle de bain et cuisine communes. Ils sont 20 % à payer entre 600 $ et 700 $.

"},"type":"paragraph"},{"position":8,"text":{"fr":"

Et ils ne sont pas au bout de leurs peines puisqu’une fois arrivés à Saguenay, un nombre important d’entre eux se retrouvent dans une chambre qui ne ressemble pas du tout aux photos envoyées. Ce fut le cas de Béatrice. « En arrivant ici, j’en ai eu une autre et en plus, je paie plus cher », raconte-t-elle.

"},"type":"paragraph"},{"position":9,"text":{"fr":"

Marion et Jacob ont vécu une histoire semblable. La jeune femme explique qu’il y avait une grande différence entre les vidéos qu’on leur a fait parvenir et la réalité. « Aucun ménage n’avait été fait à notre arrivée. C’était très sale et il y avait des trous dans les murs. Ils ont fini par faire les réparations, mais nous avons dû relancer à plusieurs reprises. »

"},"type":"paragraph"},{"position":10,"text":{"fr":"

Son colocataire ajoute qu’il y avait de la moisissure aux fenêtres, ce qui n’apparaissait pas du tout sur les photos. Dans le contrat qu’ils avaient signé, il était stipulé que tout était fourni : électroménagers, meubles, draps et vaisselle. « Il manquait beaucoup de trucs à notre arrivée. Il a fallu faire une liste et demander d’avoir de nouveaux draps. Les proprios nous les ont remis, mais on a couru après eux. »

"},"type":"paragraph"},{"position":12,"text":{"fr":"

Aucun bail

Autre élément surprenant : ils sont plusieurs à ne pas avoir de bail. Selon le sondage mené par le MAGE-UQAC, 40 % des étudiants ont signé un contrat sans savoir qu’il n’a aucune valeur légale.

"},"type":"paragraph"},{"position":13,"text":{"fr":"

Les six jeunes rencontrés ont tous vécu cette situation.

"},"type":"paragraph"},{"author":{"fr":"Une étudiante"},"position":14,"text":{"fr":"

C’est une forme d’abus. On ne s’y connaît pas en législation québécoise, alors on se fie au propriétaire.

"},"type":"quote"},{"position":15,"text":{"fr":"

La jeune femme s’est d’ailleurs aperçue que dans son logement, les locataires ne paient pas tous le même prix pour leur chambre.

"},"type":"paragraph"},{"position":16,"text":{"fr":"

Une situation qui choque Marius Kada, attaché politique du MAGE-UQAC. Il nous présente deux contrats imprimés sur une feuille blanche. Sur l’un, il est même écrit que « ce document est aussi valide qu’un bail officiel de la Régie du logement ».

"},"type":"paragraph"},{"position":17,"text":{"fr":"

« C’est totalement faux, s’insurge M. Kada. Ces baux sont bidon et en plus, on nous demande des dépôts allant jusqu’à 500 $ à la signature, ce qui est aussi illégal. »

"},"type":"paragraph"},{"position":18,"text":{"fr":"

Cette situation précaire crée d’autres problématiques, ajoute Marius Kada. Par exemple, six universitaires étrangers qui se sont retrouvés à la rue après un incendie en novembre sur le boulevard de l’Université n’avaient pas de preuve légale à faire parvenir à leur assureur pour leur réclamation.

"},"type":"paragraph"},{"position":19,"text":{"fr":"

Autre exemple : Ottawa offre un supplément unique de 500 $ à l’Allocation canadienne pour le logement. Les locataires à faible revenu y ont accès, s’ils font leur demande d’ici le 31 mars. « Mais il faut fournir comme preuve le bail de la Régie du logement. Alors, ils ne pourront pas y toucher », se désole-t-il.

"},"type":"paragraph"},{"position":20,"text":{"fr":"

Le bail du Tribunal administratif du logement (TAL), autrefois appelé la Régie du logement, est obligatoire depuis 1996 au Québec pour une chambre, un appartement ou une maison. Le propriétaire a l’obligation de remettre une copie du document au locataire. Il doit aussi informer son nouveau locataire par écrit (section G) du prix payé par l’ancien occupant des lieux.

"},"type":"paragraph"},{"position":21,"text":{"fr":"

M^e Natacha Mignon, avocate au cabinet spécialisé en immigration Immetis, voit souvent deux mondes qui se rencontrent entre les étudiants étrangers et des propriétaires québécois. « Il y a souvent une incompréhension de base. Par exemple, le dépôt initial est légal en France, mais interdit au Québec. Alors, souvent, les étudiants ne sont pas au courant. »

"},"type":"paragraph"},{"position":22,"text":{"fr":"

L’avocate a vécu la recherche d’une chambre à Chicoutimi pour sa fille qui étudie à l’UQAC depuis deux ans. Toutes les deux ont la double citoyenneté canadienne et française. « J’ai trouvé l’expérience difficile. Il y a une très grande pénurie de logements et ils sont chers. On a finalement pris là où il y avait de la place. »

"},"type":"paragraph"},{"position":23,"text":{"fr":"

Elle s’est également assurée que sa fille signe un bail légal.

"},"type":"paragraph"},{"position":25,"text":{"fr":"

Cas de racisme

"},"type":"paragraph"},{"author":{"fr":"Une étudiante"},"position":26,"text":{"fr":"

Quand je suis arrivée à Chicoutimi, en septembre 2021, mon propriétaire m’a imposé des conditions en me voyant, dont celle que je n’avais pas le droit de cuisiner des mets africains parce qu’il m’a dit que ça puait.

"},"type":"quote"},{"position":27,"text":{"fr":"

Jolène, une jeune femme du Cameroun, n’en croyait pas ses oreilles, mais elle s’est dit qu’elle devait se plier aux règles. « J’étais sous le choc. En plus, j’avais apporté beaucoup de provisions. Alors, tout ce que j’avais, je ne pouvais pas l’utiliser. Tout ce que je connaissais, je n’avais pas le droit d’en faire. »

"},"type":"paragraph"},{"position":28,"text":{"fr":"

Parmi les autres règles, les colocataires ne pouvaient pas se faire à manger en même temps dans la cuisine et partager leur repas. Ils devaient manger dans leur chambre respective.

"},"type":"paragraph"},{"position":29,"text":{"fr":"

« Le propriétaire était très présent. Il débarquait à l’improviste. Finalement, en novembre, je suis partie. J’ai tout de même dû payer tout le mois de décembre et trouver quelqu’un pour me remplacer. »

"},"type":"paragraph"},{"position":30,"text":{"fr":"

Elle s’est déniché un petit logement de deux chambres avec une amie. « C’est plus loin, à Chicoutimi-Nord, mais nous sommes bien. Je suis chez moi. »

"},"type":"paragraph"},{"position":31,"text":{"fr":"

Quelques mois plus tard, elle a eu une conversation écrite avec cet ancien propriétaire qui affirmait « ne plus prendre d’Africains ».

"},"type":"paragraph"},{"caption":{"fr":"Quelques étudiants se sont confiés au Quotidien sur les problématiques vécues dans leur logement respectif. « C’est très difficile à vivre, explique Marcus Kada. Tu es à l’autre bout du monde, livré à toi-même et tu dois gérer cette situation. »"},"contentType":"image","credits":{"fr":"LE QUOTIDIEN, ROCKET LAVOIE"},"position":32,"type":"photo","url":"https://images.omerlocdn.com/resize?url=https%3A%2F%2Fgcm.omerlocdn.com%2Fproduction%2Fglobal%2Ffiles%2Fimage%2F33eaa45e-9ab2-46f7-b42e-b5be85e8cd0e.jpg&width=1024&type=jpeg&stripmeta=true"},{"position":33,"text":{"fr":"

Quitter sous la menace

Tous les étudiants étrangers rencontrés ont dû payer des mois en trop. Plusieurs racontent devoir effectuer un versement en juillet et en août, alors qu’ils n’arrivent qu’à la toute fin de ce dernier. Bien souvent, ils sont obligés de défrayer le mois de mai même s’ils ne sont plus à Chicoutimi.

"},"type":"paragraph"},{"position":34,"text":{"fr":"

M^e Mignon tient à préciser que les étudiants internationaux ont droit à la même protection qu’un citoyen canadien. Elle a déjà vu un propriétaire menacer un locataire qu’il écrirait au ministère de l’Immigration pour le « retourner dans son pays » s’il ne se pliait pas à ses règles.

"},"type":"paragraph"},{"position":35,"text":{"fr":"

« Même avec un statut temporaire, les étudiants ont des droits et ils peuvent toujours aller sur le site du TAL. Ils peuvent aussi joindre un agent en tout temps. Même que je dirais que s’ils n’ont pas de bail légal, ils peuvent tenir le gros bout du bâton et partir. »

"},"type":"paragraph"},{"position":36,"text":{"fr":"

Delphine l’a fait. Elle a quitté son premier appartement avant la fin de son contrat. « Je devais y être d’août à juin, mais finalement, je suis partie en décembre. Il m’a dit que c’était illégal et que je n’avais pas le droit. Il m’a menacée qu’il me retrouverait. Qu’il viendrait à l’UQAC me chercher, mais il a fini par laisser tomber. »

"},"type":"paragraph"},{"position":37,"text":{"fr":"

Heureusement, la jeune femme a réussi à trouver un autre endroit où elle se sent bien.

"},"type":"paragraph"},{"position":38,"text":{"fr":"

Marius Kada ajoute que lorsque les bons propriétaires sont mis au courant de ces pratiques, ils sont navrés pour eux. « Ils s’excusent pour les autres. C’est évident que les étudiants internationaux sont sous le choc. »

"},"type":"paragraph"},{"author":{"fr":"Marcus Kada"},"position":39,"text":{"fr":"

On te vend l’hospitalité québécoise et là, tu débarques dans une mafia du logement.

"},"type":"quote"}],"creationDate":"2023-01-25T23:51:29.165Z","externalIds":{"newscycle":"F2AF229B-949E-428C-BC5E-8D008BBDE269"},"firstPublicationDate":"2023-01-26T08:00:00.000Z","free":false,"id":"c4389105a05c1439f695df6962a33960","lead":"Absence de bail. Contrat de location qui n’a aucune valeur légale. Clauses improbables, voire racistes. Les 2000 étudiants internationaux qui déménagent à Chicoutimi ne font pas uniquement face à la pénurie de logements. Ils sont également dans une situation de vulnérabilité et des propriétaires en profitent.","locales":["fr"],"metadata":{},"modificationDate":"2023-01-26T22:14:08.204Z","publications":[{"canonical":false,"organizationKey":"lenouvelliste","sectionKey":"actualites"},{"canonical":false,"organizationKey":"lavoixdelest","sectionKey":"actualites"},{"canonical":false,"organizationKey":"lequotidien","sectionKey":"ma-region"},{"canonical":false,"editionKey":"site","organizationKey":"lavoixdelest","sectionKey":"actualites/le-fil-groupe-capitales-medias"},{"canonical":false,"editionKey":"site","organizationKey":"latribune","sectionKey":"actualites/le-fil-groupe-capitales-medias"},{"canonical":false,"editionKey":"site","organizationKey":"lesoleil","sectionKey":"actualite/le-fil-groupe-capitales-medias"},{"canonical":false,"editionKey":"site","organizationKey":"ledroit","sectionKey":"actualites/le-fil-groupe-capitales-medias"},{"canonical":false,"editionKey":"site","organizationKey":"lenouvelliste","sectionKey":"actualites/le-fil-groupe-capitales-medias"},{"canonical":true,"editionKey":"site","organizationKey":"lequotidien","sectionKey":"actualites"}],"slug":"2023/01/26/des-proprios-profitent-de-la-vulnerabilite-des-etudiants-internationaux-c4389105a05c1439f695df6962a33960","tags":[],"templateName":"article1","title":"Des proprios profitent de la vulnérabilité des étudiants internationaux","type":"article","url":"global/contents/c4389105a05c1439f695df6962a33960.json","visual":{"caption":{"fr":"Environ le tiers des étudiants qui fréquentent l’UQAC proviennent d’un autre pays. Ils doivent tous se trouver un logement à leur arrivée et le marché est saturé. Certains propriétaires profitent de leur vulnérabilité."},"contentType":"image","credits":{"fr":"LE QUOTIDIEN, JEANNOT LÉVESQUE"},"position":0,"type":"photo","url":"https://images.omerlocdn.com/resize?url=https%3A%2F%2Fgcm.omerlocdn.com%2Fproduction%2Fglobal%2Ffiles%2Fimage%2Ff6dc494b-8410-462a-a966-ef3ca30b55ea.jpg&width=1024&type=jpeg&stripmeta=true"},"color":null,"mainVisual":{"caption":"Environ le tiers des étudiants qui fréquentent l’UQAC proviennent d’un autre pays. Ils doivent tous se trouver un logement à leur arrivée et le marché est saturé. Certains propriétaires profitent de leur vulnérabilité.","contentType":"image","credits":"LE QUOTIDIEN, JEANNOT LÉVESQUE","position":0,"type":"photo","url":"https://images.omerlocdn.com/resize?url=https%3A%2F%2Fgcm.omerlocdn.com%2Fproduction%2Fglobal%2Ffiles%2Fimage%2Ff6dc494b-8410-462a-a966-ef3ca30b55ea.jpg&width=1024&type=jpeg&stripmeta=true","contents":[],"photos":[]},"thumbnailVisual":{"url":"https://images.omerlocdn.com/resize?url=https%3A%2F%2Fgcm.omerlocdn.com%2Fproduction%2Fglobal%2Ffiles%2Fimage%2Ff6dc494b-8410-462a-a966-ef3ca30b55ea.jpg&width=1024&type=jpeg&stripmeta=true"}},{"accessibility":"METERED","authors":[{"description":{},"email":"clabrie@lequotidien.com","imageUrl":"https://images.omerlocdn.com/resize?url=https%3A%2F%2Fgcm.omerlocdn.com%2Fproduction%2Fglobal%2Ffiles%2Fimage%2Fddc9778a-72b3-4d5e-8a69-2f0f582df7a5.png&width=1024&type=jpeg&stripmeta=true","name":"Carolyne Labrie","source":"Le Quotidien"}],"channel":"Actualités","chapters":[{"position":1,"text":{"fr":"

« Ce qui me désole particulièrement, c’est que dans certains cas, le prix est augmenté de 20 % parce que ce sont des étudiants étrangers. C’est la base : on ne devrait pas, comme propriétaire, augmenter les prix sachant que pour des étudiants, les enjeux financiers sont d’autant plus importants », souligne d’entrée de jeu M. Samson.

"},"type":"paragraph"},{"position":2,"text":{"fr":"

Selon les résultats du sondage mené par l’association étudiante, 20 % de ses membres déboursent entre 600 et 700 $ pour une chambre avec une salle de bain et une cuisine communes. Et 30 % des universitaires qui en sont à leur deuxième année à Saguenay ont subi une hausse mensuelle allant de 50 à 100 $, sans justification valable.

"},"type":"paragraph"},{"position":3,"text":{"fr":"

En 2021, l’organisme Unité de travail pour l’implantation de logement étudiant (UTILE) a mené un sondage dans neuf villes québécoises. Il a été démontré que 27 % des étudiants universitaires habitant Saguenay gagnent moins de 10 000 $ par année ; 35 %, entre 10 001 et 20 000 $.

"},"type":"paragraph"},{"position":4,"text":{"fr":"

Autre constant : la population étudiante paie systématiquement plus cher pour se loger que la population générale. Pour un appartement d’une chambre, on parle de 112 $ de plus.

"},"type":"paragraph"},{"caption":{"fr":"Neuf étudiants sur dix de l’UQAC résident dans l’arrondissement de Chicoutimi, dans les environs de l’établissement universitaire."},"contentType":"image","credits":{"fr":"LE QUOTIDIEN, JEANNOT LÉVESQUE"},"position":5,"type":"photo","url":"https://images.omerlocdn.com/resize?url=https%3A%2F%2Fgcm.omerlocdn.com%2Fproduction%2Fglobal%2Ffiles%2Fimage%2F40776ae9-7635-40f4-ab3b-48ae63153a10.jpg&width=1024&type=jpeg&stripmeta=true"},{"position":6,"text":{"fr":"

Pour la direction de l’UQAC, il est clair qu’il faut avoir une plus grande offre, sans quoi Saguenay sera confrontée à une situation problématique comme à Rimouski, qui a dû diriger des étudiants internationaux vers d’autres établissements d’enseignement, faute d’espace.

"},"type":"paragraph"},{"position":7,"text":{"fr":"

« On ne veut vraiment pas en arriver là. L’automne dernier, nous étions à la limite de notre capacité. Nous aidons les étudiants qui arrivent ici et qui n’ont pas encore d’endroit où vivre, mais on a vécu un très gros deux semaines », confie la directrice du service des communications de l’UQAC, Marie-Karlynn Laflamme.

"},"type":"paragraph"},{"position":8,"text":{"fr":"

Elle souligne que le projet de l’Hôtel du Parc dans le quartier du Bassin est très bien reçu. Depuis quelques semaines, 30 chambres sont disponibles dans le bâtiment converti en résidence étudiante par Hébergement Plus.

"},"type":"paragraph"},{"position":10,"text":{"fr":"

La Ville de Saguenay doit s’impliquer

Une rencontre entre Ghislain Samson et la mairesse de Saguenay, Julie Dufour, est prévue prochainement. Le sujet sera abordé en priorité. « Ce qui est préoccupant, c’est qu’il n’ait pas d’entrepreneurs qui décident de lever des bâtiments pour créer du logement social et abordable, même s’il y a plusieurs articles qui témoignent de la situation. À Sherbrooke, des promoteurs ont acheté des terrains pour construire des édifices au centre-ville en pensant aux étudiants », mentionne-t-il.

"},"type":"paragraph"},{"position":11,"text":{"fr":"

À son avis, Saguenay pourrait s’inspirer de Rimouski, qui a présenté, la semaine dernière, un plan costaud pour encourager la construction d’appartements abordables. On parle ici de crédits de taxes foncières et d’assouplissements aux règles de zonage.

"},"type":"paragraph"},{"position":12,"text":{"fr":"

Concernant les 1000 logements promis par la mairesse de Saguenay sur l’ancienne zone ferroviaire de Chicoutimi, l’UQAC n’a jamais eu de discussions formelles avec elle à ce sujet.

"},"type":"paragraph"},{"caption":{"fr":"Le recteur était accompagné de la directrice du service des communications de l’université, Marie-Karlynn Laflamme."},"contentType":"image","credits":{"fr":"LE QUOTIDIEN, JEANNOT LÉVESQUE"},"position":13,"type":"photo","url":"https://images.omerlocdn.com/resize?url=https%3A%2F%2Fgcm.omerlocdn.com%2Fproduction%2Fglobal%2Ffiles%2Fimage%2Fce7237ae-f601-40cf-adb4-a3ed24ea979a.jpg&width=1024&type=jpeg&stripmeta=true"},{"position":14,"text":{"fr":"

Information disponible

La directrice du service des communications de l’UQAC, Marie-Karlynn Laflamme, tient tout de même à rappeler que l’établissement offre le service Info-Logement.

"},"type":"paragraph"},{"position":15,"text":{"fr":"

« Nous pouvons répondre à toutes leurs questions et si elles sont d’ordre juridique, nous pourrons les rediriger. Il y a aussi des ateliers qui sont offerts au début de la session et ils sont tous invités à y participer. Nous avons une responsabilité morale de les aider. »

"},"type":"paragraph"},{"position":16,"text":{"fr":"

De l’information est aussi transmise dès l’inscription. « Mais bien souvent, ils passent par des agences de placement et l’information ne suit pas toujours », remarque M^me Laflamme.

"},"type":"paragraph"}],"creationDate":"2023-01-26T00:02:18.529Z","externalIds":{"newscycle":"91E2DDB1-8EDC-4EA8-9196-E291C312E666"},"firstPublicationDate":"2023-01-26T08:00:00.000Z","free":false,"id":"e654ce1d48636f4ff599a2c555e505c7","lead":"Le faible taux d’inoccupation des appartements locatifs à Saguenay est un problème connu du recteur de l’Université du Québec à Chicoutimi (UQAC), Ghislain Samson. Il n’était cependant pas au courant de la pression psychologique imposée par quelques propriétaires et l’insalubrité de certains logements. Le sondage mené par le MAGE-UQAC met en lumière plusieurs situations difficiles pour les universitaires.","locales":["fr"],"metadata":{},"modificationDate":"2023-01-26T09:00:26.444Z","publications":[{"canonical":false,"organizationKey":"lequotidien","sectionKey":"ma-region"},{"canonical":true,"editionKey":"site","organizationKey":"lequotidien","sectionKey":"actualites"}],"slug":"2023/01/26/logements-universitaires-le-recteur-veut-agir-rapidement-avec-saguenay-e654ce1d48636f4ff599a2c555e505c7","tags":[],"templateName":"article1","title":"Logements universitaires: le recteur veut agir rapidement avec Saguenay","type":"article","url":"global/contents/e654ce1d48636f4ff599a2c555e505c7.json","visual":{"caption":{"fr":"Le recteur de l’UQAC, Ghislain Samson, a été choqué d’apprendre que certains étudiants vivaient de la pression psychologique de la part de leur propriétaire de logement."},"contentType":"image","credits":{"fr":"LE QUOTIDIEN, JEANNOT LÉVESQUE"},"position":0,"type":"photo","url":"https://images.omerlocdn.com/resize?url=https%3A%2F%2Fgcm.omerlocdn.com%2Fproduction%2Fglobal%2Ffiles%2Fimage%2F5eacce3d-a624-4e9c-83ed-84d290303be0.jpg&width=1024&type=jpeg&stripmeta=true"},"color":null,"mainVisual":{"caption":"Le recteur de l’UQAC, Ghislain Samson, a été choqué d’apprendre que certains étudiants vivaient de la pression psychologique de la part de leur propriétaire de logement.","contentType":"image","credits":"LE QUOTIDIEN, JEANNOT LÉVESQUE","position":0,"type":"photo","url":"https://images.omerlocdn.com/resize?url=https%3A%2F%2Fgcm.omerlocdn.com%2Fproduction%2Fglobal%2Ffiles%2Fimage%2F5eacce3d-a624-4e9c-83ed-84d290303be0.jpg&width=1024&type=jpeg&stripmeta=true","contents":[],"photos":[]},"thumbnailVisual":{"url":"https://images.omerlocdn.com/resize?url=https%3A%2F%2Fgcm.omerlocdn.com%2Fproduction%2Fglobal%2Ffiles%2Fimage%2F5eacce3d-a624-4e9c-83ed-84d290303be0.jpg&width=1024&type=jpeg&stripmeta=true"}}],"position":0,"type":"content_block","photos":[]},{"position":1,"text":"

OPINION / Le Mouvement des associations générales étudiantes de l’Université du Québec à Chicoutimi (MAGE-UQAC) a le regret de vous informer aujourd’hui que les conditions de logement des étudiant·e·s au Saguenay sont très précaires. En effet, très préoccupés du bien-être de notre communauté, nous avons recueilli de nombreux témoignages qui nous conduisent à vous alerter. Il s’avère que beaucoup d’étudiant·e·s sont confronté·e·s à des abus répétés de la part de certains propriétaires, à de l’insalubrité généralisée dans les unités de logements (moisissures, mauvaise isolation, etc.), à des faux baux et à des clauses abusives, ainsi qu’à des dépôts de garantie illégaux.

","type":"paragraph","contents":[],"photos":[]},{"position":2,"text":"

Nous croyons que ces différents problèmes sont le fruit d’un manque de contrôle et de réglementation adéquat dû à un immobilisme croissant. Cette situation laisse désormais trop de place aux propriétaires peu scrupuleux aussi appelés « marchands de sommeil ». Les étudiant·e·s, et surtout les internationaux, se trouvent particulièrement vulnérables lorsque ces situations difficiles adviennent. En effet, ceux-ci ont trop souvent peu de moyens financiers et peu d’expérience de la vie locative. Les personnes concernées sont alors souvent obligées de se contenter de logements qui ne répondent pas aux normes minimales de sécurité et de confort, simplement parce que celles-ci n’ont pas d’autres options. Il est temps d’agir pour mettre un terme à cette situation intolérable. Nous vous demandons donc de prendre les mesures nécessaires pour améliorer les conditions de logement des étudiant·e·s.

","type":"paragraph","contents":[],"photos":[]},{"position":3,"text":"

Voici quelques propositions concrètes que nous vous suggérons :

","type":"paragraph","contents":[],"photos":[]},{"position":4,"text":"

• La création d’un registre des propriétaires de logements étudiants, qui permettra de mieux contrôler leurs activités et de s’assurer qu’ils respectent les lois et les règlements en vigueur. Ce registre devra aussi surveiller les augmentations de loyers soudaines, abusives et non justifiées ;

","type":"paragraph","contents":[],"photos":[]},{"position":5,"text":"

• La mise en place d’un mécanisme de signalement et de réclamation pour les étudiant·e·s qui se sentent lésé·e·s par leur propriétaire. Ce mécanisme devrait être facilement accessible et permettre de régler rapidement les litiges qui peuvent surgir ;

","type":"paragraph","contents":[],"photos":[]},{"position":6,"text":"

• L’établissement de normes minimales de sécurité et de confort pour les logements étudiants, qui devraient inclure des exigences en matière de chauffage, d’électricité, d’eau et d’assainissement ;

","type":"paragraph","contents":[],"photos":[]},{"position":7,"text":"

• L’inspection des faux baux et des clauses abusives ainsi que la mise en place de sanctions pour les propriétaires qui ne respectent pas ces normes, afin de leur donner une incitation à se conformer aux règles. Il faut pouvoir garantir aux étudiant·e·s les mêmes droits et protections que les autres locataires ;

","type":"paragraph","contents":[],"photos":[]},{"position":8,"text":"

• La mise en place de programmes de logements abordables pour les étudiant·e·s, qui pourraient inclure des bourses ou des logements subventionnés. Cela permettrait de réduire la pression sur le marché locatif et de créer des options de logements davantage accessibles aux étudiant·e·s.

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Nous sommes convaincus que ces quelques mesures pourraient grandement améliorer les conditions de logement des étudiant·e·s au Saguenay et leur permettre de se concentrer sur leur formation et leur réussite scolaire sans être freiné·e·s par des problèmes de logement. Nous espérons que vous donnerez suite à cette demande et que vous mettrez en place les changements nécessaires pour garantir un meilleur avenir pour les étudiant·e·s du Québec tout en favorisant la rétention des finissant·e·s qui cherchent à fuir des conditions pareilles.

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