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En début de semaine, la directrice par intérim du FIRM et du FBM, Chantale Boivin, a fait parvenir via les procureurs de Fradette & Le Bel une correspondance aux membres du conseil d’administration de la Zone portuaire de Chicoutimi et aux membres du conseil municipal de Saguenay faisant état de son mécontentement sur la façon dont est administrée l’organisation sous la direction de Fabien Hovington.

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Dans le document, dont Le Quotidien a obtenu copie, on mentionne que les Rythmes du Monde et les Bières du Monde sont les deux événements les plus importants à se dérouler sur la Zone portuaire, assumant des frais de location de 85 000 $ annuellement, ce qui n’empêche pas l’administration actuelle de mettre en péril le développement et la réalisation de ces deux activités importantes.

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Bières du Monde

Le problème soulevé par le FBM a trait au calendrier d’aménagement des trois sites, soit l’espace gazonné, le secteur des Bélugas et la zone de la Grande Scène Ubisoft/Le Quotidien. Le FBM se tient chaque année pendant la première fin de semaine des vacances de la construction, un fait connu depuis 2010 par l’administration portuaire. Selon le document produit, un minimum de six jours de montage est nécessaire pour aménager les stands des 80 exposants, fournisseurs et partenaires, de même que pour monter la scène.

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Lors d’une rencontre tenue le 11 novembre dernier, la direction du festival a été très surprise d’apprendre que les dates prévues pour le montage n’étaient plus disponibles dans le calendrier de location de la Zone portuaire, qui a fait valoir qu’elle a signé une entente de trois ans avec un autre festival et qu’il était impossible de faire un retour sur la décision.

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La direction du FBM s’interroge sur ces actions puisque l’administration de la Zone portuaire connaît la période réservée depuis de nombreuses années, ainsi que l’exigence d’au moins six jours pour les préparatifs.

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D’autres points sont soulevés aux membres des conseils, à savoir ce qui a motivé la Zone portuaire à signer une entente de trois ans avec un autre festival alors que le FBM s’est fait refuser une telle proposition en novembre 2022 et concernant le processus d’autorisation des locations et l’élaboration du calendrier.

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Rythmes du Monde

Dans la même lettre, la direction du FIRM se plaint du comportement de la Zone portuaire, qui ne respecterait pas l’entente de visibilité signée avec le FIRM et Loto-Québec, un partenaire majeur qui procure plus de 100 000 $ en commandites. En vertu de celle-ci, il est exigé que le FIRM expose la Grande Scène à l’image de Loto-Québec et qu’elle porte le nom de Loto-Québec.

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Depuis que le FIRM a été déplacé sur la Zone portuaire, cette entente est devenue problématique puisque la Zone portuaire exige que ses propres ententes de visibilité avec ses partenaires soient respectées au détriment des commanditaires du FIRM.

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En 2021, le FIRM soutient en être arrivé à une entente visant à augmenter la visibilité des partenaires de la Zone portuaire, avec l’utilisation d’écrans géants. Pour l’édition 2022, cette même entente n’a pas été possible, ce qui mettrait en péril le partenariat avec Loto-Québec.

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Il est donc demandé aux membres du conseil municipal et du conseil d’administration de la Zone portuaire d’intervenir afin que se réalisent les éditions 2023 des deux festivals.

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Saguenay sollicitée

En entrevue, la directrice par intérim des Productions Hakim, Chantale Boivin a justifié cette sortie publique en affirmant qu’elle n’a pu obtenir de réponse de la part de Saguenay au sujet du rôle de la Table des événements majeurs de Saguenay et la Régie des événements, créées en 2021 pour assurer la cohésion des festivals. Une lettre signée par le FIRM, le FBM et Alain Tremblay, de Jonquière en Musique, a été transmise à la mairesse Julie Dufour le 9 mai dernier. On y rapporte que l’organisation du nouvel événement n’a eu pas à déposer une demande d’autorisation à la Régie des événements.

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M^me Boivin précise qu’elle ne souhaite pas partir en guerre avec d’autres promoteurs désireux de démarrer des festivals, mais qu’il en va de la survie de ces événements touristiques majeurs.

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Selon Me Le Bel, l’objectif de la lettre n’est pas de démarrer une guerre juridique, même si rien n’est exclu de ce côté, mais plutôt de sensibiliser le conseil municipal sur ce qui se passe au sein de l’administration de la Zone portuaire. Selon lui, l’organisation appartient à tous les citoyens et il est normal que son utilisation fasse l’objet d’interrogations.

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Du côté de la Ville de Saguenay, la conseillère du secteur, Mireille Jean, a confirmé avoir lu rapidement le document de Me Le Bel, tout en ajoutant que des discussions ont eu lieu en assemblée plénière, mais que du travail doit être fait pour connaître les tenants et aboutissants de la version du FIRM et du FBM, ainsi que la vision de la Zone portuaire. « Le FIRM et l’ensemble des festivals sont des événements importants pour la ville et l’arrondissement. On a une équipe qui s’occupe de gérer au mieux la Zone portuaire. Il faut respecter les deux organisations, qui se donnent corps et âme », a-t-elle déclaré.

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Elle a indiqué que Saguenay en est à l’étape de comprendre la situation.

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La Zone portuaire réagit

Invité à commenter le document reçu, le directeur général de la Zone portuaire de Chicoutimi, Fabien Hovington, affirme que la gestion se fait en toute transparence, sans préférence pour l’une ou l’autre des organisations, de sorte que tous sont placés sur un pied d’égalité, avec une grille tarifaire unique.

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Dans le cas cité, M. Hovington affirme qu’il existe une certaine compétition entre les festivals dans une période estivale où le nombre de fins de semaine est limité. En ce qui a trait aux six jours de montage nécessaires évoqués, M. Hovington affirme qu’il revient à la charge du promoteur de se réorganiser en fonction du calendrier de la Zone portuaire. « On tient compte du passé, mais il faut que l’événement ne soit pas dans une période déraisonnable. »

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Le directeur général a refusé de commenter plus en détail le dossier, mais a affirmé que le mandat de la Zone portuaire de Chicoutimi est d’accommoder les promoteurs afin de créer le plus de retombées économiques possible. « On n’est pas là pour bloquer des projets. On veut que ça fonctionne. Plus il y a d’activités, plus il y a des retombées pour notre ville. Mais je suis entre l’arbre et l’écorce. »

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