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Moi, j’en vois trois types : ceux pour dénigrer, ceux pour aimer et ceux qui sont utiles.

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Je pense qu’on a tous, à un moment ou l’autre de notre vie, dû porter, subir même, un surnom qu’on n’aimait pas ; que des amis utilisaient pour nous taquiner ou pour nous exclure ou nous faire de la peine ; dans ce dernier cas, on ne parle plus d’amis, évidemment.

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Ces surnoms, on les subit souvent à l’école, car c’est un endroit d’où on ne peut s’échapper ni choisir ses fréquentations et on côtoie des gens qu’on n’aime pas et qui ne nous aiment pas non plus. Et quand on fréquente une école qui accueille, par exemple, tout notre parcours du secondaire comme le Séminaire, pour ne pas le nommer, un surnom colle longtemps à la peau. J’en ai eu un qui m’a été attribué malheureusement en secondaire I et, sans être vraiment méchant, il me tapait sur les nerfs. Ç’a donc duré cinq ans. Mes chums et ceux qui n’en faisaient pas partie le connaissaient tous. Mais en dehors de l’école, personne ne le connaissait et j’avais donc la paix.

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Ça ne m’a pas vraiment perturbé, mais j’imagine qu’aujourd’hui, quelqu’un qui hérite d’un surnom qui le dénigre ou qu’il n’aime pas risque d’être marqué à vie, car il peut être diffusé sur les réseaux sociaux et envahir tous les pans de sa vie. Ça peut facilement devenir une arme de destruction massive.

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Notre premier surnom nous vient fort probablement de nos parents ou des membres de notre famille et est généralement affectueux. Moi, j’ai donné des surnoms à mes enfants que j’utilise parfois aujourd’hui encore. Pour mes petits-fils, j’utilise celui que leurs parents leur ont donné et des fois je remplace ça par « mon p’tit coeur ». Je ne sais pas ce que les autres font, mais ces surnoms ont aussi changé à mesure que les enfants ont grandi pour s’adapter à leur situation. Et ce n’est pas nécessairement les mêmes qu’utilise ma blonde.

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Cependant, je n’utilise jamais de diminutif avec le prénom de mes enfants, même si je leur ai donné des prénoms composés. Quand j’ai choisi leur prénom, c’était pour l’utiliser. Je ne comprends vraiment pas les parents qui baptisent leur enfant et n’utilisent pas le prénom qu’ils ont choisi. Ils ont Alexandre, mais l’appellent Alex. Ils ont choisi Jean-Pierre, mais l’appellent Jipi. Pourquoi ne pas l’avoir appelé Alex si c’est le prénom que vous utilisez ? Soyez conséquents.

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J’ai un ancien collègue qui avait appelé son fils Max. Il m’avait dit si je l’appelle Maxime, tout le monde va l’appeler Max. Alors, c’est son nom.

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Moi, contrairement à ma collègue Patricia, j’ai un prénom qui ne se raccourcit pas bien. « Norm », ce n’est pas beau et je dis aux gens de ne pas s’essayer ; d’autant plus que Norm est alors prononcé à l’anglaise. Si on m’appelle Norm et que j’avais averti les gens, je ne réponds pas. Patricia le sait et des fois elle m’appelle Norm pour me taquiner. Mais moi, je me fais un devoir de ne jamais l’appeler Pat.

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Voilà ! J’ai une relation amour-haine avec les surnoms et je les utilise avec parcimonie.

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Au début, j’ai parlé des surnoms utiles. Vous pensiez que j’avais oublié ? Le meilleur exemple, ce sont les call signs que se donnent les pilotes de chasse et qui ont frappé l’imaginaire en 1986 avec la sortie du film Top Gun et son héros Maverick. Utiles, car les call signs permettent aux pilotes de chasse de communiquer rapidement en situation de combat. Uniques pour chacun, ils permettent d’identifier rapidement son partenaire, car même dans leur quotidien, les pilotes se désignent tout le temps par cet identifiant.

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