Patrick Roy à deux victoires du plateau des 500

Patrick Roy n'est plus qu'à deux victoires du plateau des 500 en carrière comme entraîneur-chef des Remparts.

Patrick Roy est sur le point de se joindre à club sélect. Il ne lui manque que deux victoires pour devenir le sixième entraîneur-chef de l’histoire à atteindre le plateau des 500 en carrière dans la LHJMQ.


Et les joueurs des Remparts ont bien l’intention de lui permettre de savourer ce moment d’ici la fin de la semaine. Pour l’heure, le Diable rouge en chef compte 498 gains derrière le banc des Remparts

«Tu me l’apprends, mais je ne suis pas surpris. Ça fait longtemps qu’il est là et c’est un excellent coach. Tout le monde l’apprécie dans le vestiaire, je suis content qu’il arrive à ce chiffre-là et on va essayer de lui donner, cette semaine», disait le capitaine Théo Rochette à propos de son entraîneur.

«J’ai vu ça passer qu’il était à une ou deux victoires des 500, c’est quand même incroyable, et on va s’arranger pour qu’il batte ce record en fin de semaine», notait pour sa part Zachary Bolduc.

Les deux meilleurs compteurs de l’équipe étaient élogieux envers Roy, le seul coach qu’ils ont connu avec les Remparts. Passion et ardeur au travail, voilà qui résume bien ce qu’il voit en lui.

«Patrick n’aime pas perdre, c’est un «winner». Ça paraît qu’il a le goût de gagner, c’est un signe de la passion qui l’habite encore. Je suis arrivé ici à 17 ans, j’avais des lacunes dans mon jeu. Il m’a fait prendre beaucoup de maturité face à la Ligue et au repêchage, il m’a toujours bien conseillé», ajoutait le capitaine des Remparts.

Bolduc apprécie tout le temps qu’il passe pour identifier les petits détails qui feront la différence. «Il n’est pas devant le but, mais c’est un gars dédié et son énergie est contagieuse, on est vraiment privilégié de l’avoir», ajoutait le numéro 15, en soulignant lui aussi la passion qui anime celui qui ne serait pas obligé de faire ce métier à la suite de la brillante carrière qu’il a connue dans la LNH.

Hommage aux gens qui l'entourent

Le capitaine Théo Rochette et Zachary Bolduc (15) sont élogieux à l'endroit de leur entraîneur-chef Patrick Roy.

Roy savait qu’il s’approchait du camp des 500 victoires, seul le chiffre exact du total où il était rendu lui manquait. Il n’est cependant pas le genre à prendre tout le crédit pour lui-même, s’estimant chanceux de travailler dans un domaine qu’il aime.

«Ça m’amène à faire une réflexion sur les gens qui m’entourent, comme mon partenaire Jacques Tanguay, qui m’a toujours supporté et appuyé dans toutes nos décisions, et des gens à l’interne comme Nicole Bouchard, mes adjoints et les joueurs. Ça n’arrive pas par hasard, mais parce qu’on est entouré», disait le principal intéressé.

Sa plus grande fierté n’est pas le chiffre qui accompagnera son nom dans la liste des entraîneurs comptant le plus de victoires en carrière. Elle réside plutôt dans sa contribution dans la cause du hockey junior à Québec.

«Ce qui rend le plus fier de coacher les Remparts, c’est de redonner et de permettre à des joueurs de réussir sur la patinoire et comme citoyen. À mes débuts, mon objectif n’était pas de devenir coach dans la LNH, mais de passer toute ma carrière dans le junior», ajoutait celui qui a dirigé l’Avalanche du Colorado pendant trois saisons. Après deux années de pause, il est finalement rentré au bercail en 2018, plus motivé que jamais à redonner au suivant.

Les Remparts croiseront le fer contre le Drakkar de Baie-Comeau, mercredi au Centre Vidéotron, et deux fois contre l’Océanic, vendredi à Rimouski et dimanche à Québec.

Avec deux autres victoires en poche, il rejoindrait un groupe mené par Richard Martel (589), Guy Chouinard (569), Yanick Jean (553), Mario Durocher (546) et Réal Paiement (541). Après lui, le prochain à le faire devrait être Serge Beausoleil, qui compte 417 victoires à ce jour avec l’Océanic. Roy a aussi déjà surpassé le cap des 500 victoires une autre fois dans sa carrière, soit en qualité de gardien de but avec le Canadien et l'Avalanche.

Une longue liste de blessés

Charles Savoie aura un plus grand rôle en l'absence de plusieurs gros morceaux à l'attaque chez les Remparts.

Comme prévu, le défenseur russe Vsevolod Komarov n’a pas participé à la séance d’entraînement et sera tenu à l’écart du jeu, cette semaine, en raison d’une commotion cérébrale subie au Cap-Breton, samedi dernier.

«Il est sorti de là avec une commotion et un nez coupé, mais c’était une mise en échec légale», se limitait-il sur un ton que l’on pouvait qualifier de sarcastique.

L’attaquant Charles Savoie ratera aussi le match de mercredi en raison d’une blessure à l’épaule qui sera évaluée de façon quotidienne. Il pourrait jouer, vendredi. Pour ce qui est de Mikaël Huchette, blessé à un genou et opéré aux deux poignets, son retour n'est pas prévu avant le mois de mars, bien qu'il pourrait recommencer à patiner dans deux semaines

En raison de l’absence de trois défenseurs, soit Evan Nause, Mathieu Wener et Komarov, les Remparts ont rappelé d’urgence l’arrière Vincent Murray de son club M18 AAA de Gatineau. Cela dit, les acquisitions de Jérémy Langlois et Thomas Darcy ne pouvaient pas mieux tomber. «Ils vont vraiment bien, heureusement d’ailleurs avec toutes les blessures qu’on a», notait Roy, en soulignant la qualité des sorties de zone de Langlois et la bonne adaptation des deux à la structure de jeu de l’équipe.

Utilisé au centre du troisième trio, la semaine dernière dans les provinces maritimes, le nouveau-venu Justin Robidas comptera sur Nathan Gaucher comme ailier droit, cette semaine.