Attention ! Bernard Drainville s’en vient au Pays des Bleuets

Bernard Drainville

OPINION / À l’instar de son collègue Pierre Fitzgibbon reprochant à Sophie Brochu « de ne pas comprendre — je vais lui expliquer », voilà que le tout nouveau ministre de l’Éducation, Bernard Drainville, s’apprête à son tour à venir faire la leçon au Centre de services scolaire du Pays-des-Bleuets !


Cette lettre d’opinion a été écrite par Bernard Généreux, ex-maire de Saint-Prime

Mais c’est quoi cette attitude de regarder les gens et les institutions de haut, en les obligeant à se soumettre ou à se démettre ? C’est en tout cas tout le contraire de l’humilité qu’appelle de plus en plus désespérément le premier ministre.



La condescendance, le narcissisme et l’arrogance du super ministre chouchou de François Legault sont-ils en train de s’imposer comme les travers de ce gouvernement ? Carton jaune.

Dans ce contexte, il faudra surveiller le passage annoncé de Bernard Drainville qui s’en viendrait « corriger l’erreur de Patrice Boivin ce DG de peu d’expérience » qui a récemment annoncé des choix difficiles, mais non moins nécessaires pour atténuer les impacts dramatiques de la pénurie de main-d’œuvre qui affecte particulièrement notre Centre de services scolaire (CSS).

Cette décision du CSS n’a certainement pas été prise sur le coin d’une table, à la veille d’une élection, comme l’ont été celles du troisième lien et des maternelles 4 ans ! Habitué au souci de consultation du D. Boivin, je suis convaincu que ces choix de gestion se sont appuyés sur la contribution des professionnels du CSS et même de parents investis dans la réussite scolaire.

Le fardeau de la preuve est donc entièrement à la charge du ministre Drainville. Il lui appartient de nous convaincre que le maintien à tout prix, notamment des maternelles 4 ans, objet de son émoi, est autre chose que l’adhésion aveugle d’un nouveau converti à l’orthodoxie caquiste imposée par François Legault.



Il me semble que les défis qu’exige l’après-pandémie au ministère de l’Éducation devraient obliger son ministre à s’investir d’abord à remette à flot son paquebot dangereusement vacillant plutôt que de venir faire la morale à ses collaborateurs, qui sur le plancher des vaches, connaissent cent fois mieux que lui, ce qui doit être fait.

Il faut s’inquiéter de ce déni de la responsabilité locale.