Les organisations se préparent depuis deux ans. On y retrouve les gens de Debout pour l'école, Je protège mon école publique, l'École ensemble et le Mouvement pour une école moderne et ouverte. Avec la technologie qui évolue rapidement, les difficultés d’apprentissage de plus en plus grandes, le financement du privé et les programmes particuliers, il est grand temps de tenir des états généraux, estiment-elles.
Stéphane Allaire, le responsable des échanges pour les forums régionaux, admet que l’objectif est ambitieux. « Mon attente, c’est d’avoir une masse critique de personnes qui viennent échanger. Le processus démocratique est plus important que le résultat. J’espère que le grand public va participer et que ce ne sera pas uniquement les gens de l’éducation qui vont venir partager. »
Les discussions seront orientées autour de cinq thèmes. Le défi sera plutôt grand pour l’animateur des échanges. « Dans les réflexions qu’on a eues, on a voulu cadrer le propos, mais en même temps, il ne faut pas mettre les mots dans la bouche des gens. Toutes les idées méritent d’être entendues. »
Il s’attend à parler beaucoup de l’école à trois vitesses et d’inclusion. « À Montréal, il y a l’enjeu de l’immigration qu’ici on a moins. Mais en région, on a les communautés autochtones qui doivent trouver leur place dans le système. »
Les parents et les jeunes invités
La porte-parole de Parlons Éducation, Lylou Sehili, invite les jeunes à se rendre aux forums pour s’exprimer. Elle croit à un système d’éducation qui préparerait adéquatement les jeunes au monde d’aujourd’hui. Elle cite en exemple les systèmes politiques et économiques qui ne sont pas assez expliqués sur les bancs d’école présentement.
La conférence de presse pour présenter les consultations à venir se tenait à Montréal mardi matin. Stéphane Vigneault, le coordonnateur du mouvement l'École ensemble, a souligné qu’il y a eu beaucoup de changements chez les jeunes depuis 20 ans, mentionnant en exemple la technologie.
Il espère influencer le gouvernement avec cette vaste réflexion citoyenne. « Le problème au Québec c’est qu’on gère le système d’éducation. C’est un poste budgétaire. » Parlons Éducation croit plutôt qu’il faut une vision d’école démocratique, ouverte et écologique.
Pour le moment, les partis politiques ne semblent pas réellement intéressés par l’éducation, bien qu’il représente le deuxième plus gros ministère en termes financiers. La dernière campagne électorale n’a laissé aucune place aux enjeux qui y sont reliés. « Avec cette démarche, on croit qu’il pourra y avoir un rapport de force. À la fin de 2023, nous verrons comment nous prendrons la parole avec ce que les Québécois nous auront amené comme problématiques, mais aussi comme initiatives, parce qu’il y a également beaucoup d’initiatives positives », a souligné Suzanne-G. Chartrand, la fondatrice du collectif Debout pour l’école !
Les rencontres s’étaleront de mars à juin. Elles se dérouleront les 21-22 avril à l’Université du Québec à Chicoutimi et les 5 et 6 mai au COlab d’Alma.