{"accessibility":"METERED","authors":[{"coverUrl":"https://images.omerlocdn.com/resize?url=https%3A%2F%2Fgcm.omerlocdn.com%2Fproduction%2Fglobal%2Ffiles%2Fimage%2Feb852210-1183-45c1-b730-b27eb76ef6bc.png&width=1024&stripmeta=true","description":{},"email":"mlalancette@lesoleil.com","imageUrl":"https://images.omerlocdn.com/resize?url=https%3A%2F%2Fgcm.omerlocdn.com%2Fproduction%2Fglobal%2Ffiles%2Fimage%2F8f6eb6bc-23f3-4b6b-9cd3-55b6279694a3.jpg&width=1024&type=jpeg&stripmeta=true","name":"Mikaël Lalancette ","source":"Le Soleil","twitter":"MikLalancette"}],"channel":"Remparts","chapters":[{"position":0,"text":"

Langlois, 19 ans, a été un choix de troisième tour des Coyotes lors du dernier repêchage de la LNH. Le natif de Québec a joué trois saisons et demie pour les Eagles du Cap-Breton. Il avait été le 19e choix au total de l'encan 2019 dans la LHJMQ.

En retour, Québec refilerait aux Eagles des choix de deuxième (2025) et troisième (2023) tours.

En plus de Robidas et Langlois, le directeur général Patrick Roy a déjà mis la main sur le défenseur Thomas Darcy et l'attaquant Daniel Agostino.

Le mois dernier, Roy qualifiait d'«un peu fou» le marché des transactions dans la LHJMQ.

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Ce n’est pas un secret pour personne dans la LHJMQ, les Diables rouges comptent bien s’améliorer à compter du 18 décembre. Il semble toutefois que leur grand patron ait perdu l’appétit dans les derniers jours.

«Le marché est un peu fou donc on va se calmer, a expliqué Roy mardi matin. On a déjà quelques transactions à annoncer le 18. On a un dernier morceau qu’on aimerait entrer, mais on va se calmer un peu. On veut gagner, c’est sûr, mais on ne veut pas se lancer dans des dépenses qui vont mettre en péril le futur de l’équipe.»

Un défenseur et de la profondeur

Le «morceau» dont le DG des Remparts parle, c’est un arrière d’expérience qui pourrait faire sa niche sur l’une des deux premières paires de défenseurs. Et peut-être aussi d’un peu de profondeur en attaque dans l’éventualité où la convalescence de Mikael Huchette ne s’allonge.

L’incertitude entourant les prochaines décisions de Roy représente «un petit stress pour tout le monde» a acquiescé son numéro 8, l’attaquant Pier-Olivier Roy.

«Certains ont peut-être peur des échanges, a raconté Roy. En tant que vétérans, on se demande qui il [le DG] va amener. On a hâte que ça s’en vienne. Les deux matchs [de la fin de semaine] on va les jouer, on espère les gagner et ça va faire du bien de prendre une pause et de connaître les transactions. On va enfin savoir c’est qui les Remparts de Québec.»

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La gourmandise de ses homologues directeurs généraux aura-t-elle raison des ambitions des Remparts? Patrick Roy admet qu’il «continue de réfléchir à certains aspects» lors de ses pourparlers, mais qualifie de «très dispendieux» les choix qui s’offrent à lui.

Surpris et déçu

L’attaque, c’est justement ça qui a fait défaut, le week-end dernier, contre Val-d’Or et Shawinigan, deux défaites à domicile attribuables aux unités spéciales selon l’entraîneur. Il a été «surpris», pour ne pas dire déçu de voir que l’avantage numérique «n’a pas livré la marchandise» contre les Foreurs et les Cataractes.

«Offensivement on n’a pas généré grand-chose et ça m’a ouvert les yeux un peu, a reconnu Patrick Roy. On a du travail à faire en ce sens-là même s’il nous manquait des joueurs. On n’a aucune raison de ne pas avoir trouvé de façon de marquer malgré huit avantages numériques. On n’a même pas été très menaçants, à cinq contre cinq non plus. Si nos unités spéciales avaient été un peu meilleures, on aurait probablement trouvé une façon de gagner ces matchs-là.»

Des leçons à tirer

S’il préfère tourner la page et se concentrer sur les deux matchs à jouer d’ici Noël, Roy convenait toutefois qu’il y avait des «leçons à tirer de» cette petite déconvenue.

L’entraîneur de 57 ans a d'ailleurs fait suer ses hommes à grosses gouttes mardi matin. Trois éreintantes vagues de «mountains», une intense séance de patinage qui n’avait rien de punitif et qui ne servait qu’à garder la forme selon lui.

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On dirait que quand on joue beaucoup de matchs, on garde la game shape, mais on n’est pas nécessairement en forme. Aujourd’hui, ç’a fait du bien. C’était dans l’objectif d’avoir un bon week-end et se décrasser. Ça ne garantit pas des victoires, mais ce qu’on veut c’est avoir un bon week-end.

"},"type":"quote"},{"position":4,"text":{"fr":"

Ils ont sué

Les principaux intéressés ont eu «mal» en exécutant les ordres de l’entraîneur-chef.

«Ce n’était pas facile, ce n’était pas facile! souriait Pier-Olivier Roy. Ça faisait longtemps qu’on n’avait pas patiné comme ça. Personnellement, j’ai été surpris parce qu’on a fait trois répétitions, ç’a rentré dans les jambes comme on dit. La tête te dit d’arrêter, mais tu n’as pas le choix de continuer.»

L’intense pratique a toutefois «fait du bien» à James Malatesta. «Je suis habitué, ça fait quatre ans donc ce n’est pas la première fois qu’on fait ça!» a enchaîné le jeune espoir des Blue Jackets de Columbus.

"},"type":"paragraph"},{"caption":{"fr":"La séance de patinage a «fait du bien» à James Malatesta."},"contentType":"image","credits":{"fr":"Photothèque Le Soleil, Erick Labbé"},"position":5,"type":"photo","url":"https://images.omerlocdn.com/resize?url=https%3A%2F%2Fgcm.omerlocdn.com%2Fproduction%2Fglobal%2Ffiles%2Fimage%2F3bbc0b14-ae4c-42a0-b887-8aab4b473688.JPG&width=1024&type=jpeg&stripmeta=true"},{"position":6,"text":{"fr":"

Du renfort attendu

Déçus de voir Zachary Bolduc, Evan Nause et William Rousseau être retranchés au camp de sélection de Hockey Canada, leurs coéquipiers des Remparts acceptaient volontiers ce renfort en vue des deux dernières parties du week-end.

«On souhaitait tous les voir jouer dans le tournoi dans le temps des fêtes au tournoi, mais c’est sûr qu’on les accepte dans le vestiaire sans problème!» souriait le capitaine des Rouges, Théo Rochette.

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J’ai essayé de garder ça court, je sais que ça doit être une grosse déception pour eux. On est très surpris ici, surtout pour Rousseau, qui apparemment a bien fait. On va les avoir avec nous en fin de semaine, ça va être un petit plus pour nous.

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Pas de séquelles

Le pilote du club ne s’attend pas de devoir jouer au «psychologue» avec ses trois revenants. «Je ne pense pas, a-t-il assuré. On va toujours accompagner nos joueurs, peu importe la situation. Ce sont trois gars qui ont une bonne tête sur les épaules, bien encadrés et on est là pour eux. C’est sûr qu’ils ont eu un high et c’est pour ça qu’on leur donne un break de quatre jours.»

Rochette s’est fait rassurant lui aussi. «On leur a parlé un peu et c’est sûr qu’ils sont déçus. Le message qu’ils m’ont passé, c’était qu’ils étaient fiers d’eux et qu’ils ont tout donné, ils sont sans regret.»

Patrick Roy se souvient d’avoir vécu la même «déception» lorsqu’il avait été retourné aux Bisons de Granby à la fin des années 1980. «Il n’y a personne qui prend plaisir à être retranché, mais en même temps, [ils] peuvent se consoler en se disant qu]’ils faisaient partie des 30 joueurs [dans le processus] pour Équipe Canada. C’est quand même un bel honneur pour eux d’avoir été invités.»

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Rousseau l'a rendu fier

L’ancien gardien sympathisait à la cause de son homme masqué, William Rousseau, qui a vraiment fait réfléchir les dirigeants du programme canadien avant d’être finalement retourné à Québec.

«Quand je leur ai parlé, ils m’ont dit que pour le moment il était troisième et que s’il arrivait une bad luck [avec les deux autres], c’est lui qui serait rappelé. Il a quand même donné une bonne impression et il ne ressort pas de là les mains vides.»

Les Remparts affrontent les Saguenéens ce vendredi à Québec (19h) et samedi (16h) à Chicoutimi.

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Interrogés lors d'une série d'entrevues réalisées dans les derniers jours, plusieurs directeurs généraux affirmaient que le prix sont devenus démesurés dans le circuit Courteau.

Le premier, Trevor Georgie, en est à sa septième année avec les Sea Dogs de Saint-Jean, les champions en titre de la coupe Memorial. L’homme de 34 ans a aussi remporté la coupe du Président en 2017.

L’un des doyens du circuit, Martin Mondou, a déjà 15 périodes de transactions derrière la cravate. Gagnant d’une coupe Memorial en 2012, il a permis aux Cataractes de Shawinigan de soulever une première coupe du Président dans leur histoire le printemps dernier.

Le troisième, Pascal Daoust des Foreurs de Val-d’Or, n’a pas gagné de championnat éliminatoire, mais il a formé l’une des plus belles équipes sur papier des 20 dernières années dans la LHJMQ, mettant le grappin sur Samuel Poulin, Jordan Spence, Nathan Légaré et Jakob Pelletier en 2020-21. Les Abitibiens se sont finalement inclinés en finale.

Une période importante

Ces trois hommes n’ont pas eu peur de bouger dans les dernières années, rebrassant les cartes à la période des Fêtes pour s’améliorer en vue des séries. Ils croient dur comme fer que les transactions jouent un rôle clé dans une saison.

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Il arrive que tu n’aimes pas la vibe de ton groupe, que tu sentes que t’as des éléments clés qui peuvent faire la différence, mais que tu as besoin de joueurs complémentaires.

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La période des transactions permet de séparer les hommes des enfants, ajoute Trevor Georgie. «Ça peut distinguer les équipes, celles qui aspirent aux grands honneurs des équipes compétitives. À Saint-Jean, c’est toujours une période intéressante pour nos partisans parce que quand on est all-in, on est all-in.»

Les gestes des grands patrons de hockey ont des impacts dans le vestiaire, poursuit le jeune DG. «C’est un moment pour montrer à nos joueurs qu’on a confiance en l’équipe, qu’on est prêt à ajouter des morceaux. C’est beaucoup plus le fun être acheteur qu’être vendeur, mais c’est ça le junior!»

Ça commence tôt

Contrairement à ce que disent les directeurs généraux publiquement, la séance de magasinage commence très tôt dans une saison. «À partir du 15 octobre, confie Mondou. Quand tu finis la période de transactions du mois d’août, tout le monde pense qu’il est correct, mais rendu à Noël, tout le monde a des besoins.»

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Ce qu’on voit à Noël a parfois commencé un an plus tôt, raconte Pascal Daoust des Foreurs. «Tu as placé des pions, tu as posé un geste pour aider un partenaire qui finit par t’aider plus tard. Souvent, tu sors le gâteau en janvier, mais ça fait un petit bout que tu le cuisines!»

Les discussions à bâtons rompus se transforment vite en séance de lèche-vitrines, avoue le DG des Cataractes. «Ce que le monde ne voit pas, c’est qu’entre nous, on parle de plein de choses, on se demande : “C’est quoi tes besoins? Qui prévois-tu échanger à Noël?’’»

Des partenaires de danse

Des alliances naturelles sont bien connues dans la LHJMQ. Tous savent, par exemple, que Yanick Jean (Chicoutimi) et Sylvain Couturier (Cap-Breton) ont des atomes crochus. Même chose pour Trevor Georgie avec Serge Beausoleil (Rimouski), Philippe Boucher (Drummondville) et Pascal Daoust (Val-d’Or).

«Il y a certains fits, reconnaît Georgie. Avec d’autres, il n’y a pas de transaction parce qu’on est dans les mêmes cycles.»

Les directeurs généraux ne sont «pas tous des chums» et il y a parfois de la rivalité entre eux, mais il y a toujours «du respect», assure Martin Mondou. «T’as pas d’avantage à ne pas donner les bonnes informations. Au final, le balancier revient tout le temps.»

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Pour le DG des Sea Dogs, les «meilleurs deals», ce sont les transactions où tout le monde est content. «C’est important pour les transactions futures.»

Des anecdotes

Les trois homologues ont des anecdotes savoureuses à raconter en parlant de transactions passées. Martin Mondou se souvient d’une transaction réalisée en pleine nuit, à 3 heures du matin, avec Pascal Vincent du Junior de Montréal, à l’été 2008. «C’était dans le temps où les DG veillaient un peu plus tard au repêchage», rigole le natif de Grand-Mère.

Sa meilleure histoire remonte au début du mois de janvier de la même année. Tradition du 31 décembre oblige, le directeur général des Cataractes avait passé la soirée avec un ami d’enfance sur le bord d’un lac, à l’abris des réseaux cellulaires. En retournant chez lui le lendemain, Mondou a filtré les messages de sa boîte vocale.

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«Le premier message, c’est Benoît Groulx [des Olympiques de Gatineau] qui me dit : “Salut Martin, j’aurais peut-être un intérêt pour [le défenseur Patrik] Prokop, rappelle-moi’’. Quelques messages plus tard : “Martin, c’est Ben Groulx. Heille, appelle-moi pour Prokop!’’ Puis, un troisième, encore plus affirmatif : “Martin, c’est Ben Groulx, n’échange pas Prokov sans qu’on se parle!’’. Finalement je lui ai échangé Prokop!»

Il se souvient aussi du roman-savon entourant la venue de Brandon Gormley à Shawinigan avant le tournoi de la coupe Memorial 2012. Un mois de pourparlers qui ont impliqué le propriétaire des Wildcats de Moncton, Robert Irving.

"},"type":"paragraph"},{"author":{"fr":"Martin Mondou"},"position":9,"text":{"fr":"

Si on n’avait pas eu la coupe, je n’aurais jamais embarqué là-dedans, c’était rendu ridicule. On était nez-à-nez avec Saint-Jean et il [Gormley] allait chez nous ou à Saint-Jean. Au-delà qu’il soit venu chez nous, il n’est surtout pas allé à Saint-Jean.

"},"type":"quote"},{"position":10,"text":{"fr":"

2016-17, une saison formatrice

En 2016-17, année faste pour les Sea Dogs de Saint-Jean, le directeur général Trevor Georgie a mis la main sur l’attaquant Julien Gauthier et le défenseur Simon Bourque, mais c’est l’ajout du gardien Callum Booth qui le fait sourire six ans plus tard.

Il était au lit avec sa femme, aux alentours de 23 heures, lorsque le téléphone a sonné. À l’autre bout du fil, le directeur général des Remparts de Québec, Philippe Boucher, qui venait de terminer un match.

«Je me suis tourné vers elle et je lui ai dit : “J’ai un appel à prendre, ça ne va pas être long’’ puis Phil et moi, on a jasé. Il était autour de 3 heures du matin quand on a terminé l’échange. Quand je me suis tourné vers ma femme pour lui dire que j'avais été chercher Booth, elle dormait dans une autre pièce!»

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Des Fêtes occupées

Pascal Daoust se revoit, à quelques heures du Bye Bye le 31 décembre 2018, en train de discuter avec Steve Ahern du Drakkar de Baie-Comeau pour obtenir Xavier Bolduc. «Un choix de 12e tour pour un gardien d’urgence!»

Daoust a aussi bien en mémoire une performance étincelante de Julien Gauthier au Mondial junior de 2017, un match de deux buts qui lui a permis d’écarter les deux offres insuffisantes reçues pour son numéro 12.

Saint-Jean a pesé plus fort sur le crayon par la suite. «Il était rendu 1h15 le matin quand Trevor [Georgie des Sea Dogs] a fait une offre. Ça nous a finalement donné quatre choix, qui sont devenus Justin Robidas, Jacob Gaucher, Jonathan Lemieux et une partie de ce qu’a coûté Julien Tessier. Disons que ç'a servi longtemps!»

"},"type":"paragraph"},{"caption":{"fr":"Les heures passées au téléphones sont nombreuses pour les DG de la LHJMQ."},"contentType":"image","credits":{"fr":"Le Nouvelliste, François Gervais"},"position":13,"type":"photo","url":"https://images.omerlocdn.com/resize?url=https%3A%2F%2Fgcm.omerlocdn.com%2Fproduction%2Fglobal%2Ffiles%2Fimage%2Fc1c4353e-9046-4f22-9a90-87fb4485d94d.jpg&width=1024&type=jpeg&stripmeta=true"},{"position":14,"text":{"fr":"

L’exercice est prenant et les sacrifices personnels nombreux.

«Si tu faisais une entrevue avec les blondes des DG pour savoir comment ça se vit une période de transactions, je ne suis pas sûr qu’elles seraient toutes de bonne humeur!» s’esclaffe Mondou.

"},"type":"paragraph"},{"author":{"fr":"Pascal Daoust"},"position":15,"text":{"fr":"

C’est complètement fou pour parfois très peu de résultats. Parfois, la discussion que tu as eue un mois avant la période de transactions, ça revient presque à ce qui ce qui se passe à la fin.

"},"type":"quote"},{"position":16,"text":{"fr":"

Trop cher?

Il n’est pas rare de voir les équipes devoir vider leur banque de choix de repêchage pour s’améliorer. Il y a beaucoup de cadeaux sous le sapin, mais à quel prix?

«Les choix ne valent plus rien, je trouve qu’on donne trop de choix, tranche Martin Mondou. En ce moment, quatre choix de première ronde pour un joueur, c’est trop. Il faudrait peut-être limiter à deux le nombre de choix de premier tour. Il n’y a pas de joueur qui vaut plus que deux choix de première ronde.»

«On se cannibalise, renchérit Pascal Daoust. On bouffe des valeurs démesurées, mais il n’y a personne qui veut faire le reset et dire : “Ok, cette année les gars, ça suffit, on revient en arrière.’’ On prend des comparables, mais si tu as le malheur de devoir bonifier un comparable, ça devient fou.»

"},"type":"paragraph"},{"caption":{"fr":"«C’est complètement fou pour parfois très peu de résultats. Parfois, la discussion que tu as eue un mois avant la période de transactions, ça revient presque à ce qui ce qui se passe à la fin.»"},"contentType":"image","credits":{"fr":"Le Quotidien, Rocket Lavoie"},"position":17,"type":"photo","url":"https://images.omerlocdn.com/resize?url=https%3A%2F%2Fgcm.omerlocdn.com%2Fproduction%2Fglobal%2Ffiles%2Fimage%2F90e2b3ee-ccce-4d8c-8adf-320ade95292a.jpg&width=1024&type=jpeg&stripmeta=true"},{"position":18,"text":{"fr":"

Trevor Georgie n’est pas d’accord avec eux. «Ça dépend toujours du marché, tempère-t-il. L’année passée, on a payé des prix élevés, mais ces gars-là ont livré la marchandise. Si tu as fait tes devoirs, tu sais ce que tu obtiens. Je vais dire non [les transactions ne sont pas trop chères payées]… et ce n’est pas parce que je suis vendeur cette année!»

+

Conseils à un jeune DG

Que conseilleraient nos trois hommes à un directeur général recrue à l’aube d’une première période des transactions? Le Soleil a demandé à Martin Mondou, Pascal Daoust et Trevor Georgie de se mouiller.

Martin Mondou

16^e saison à Shawinigan

«L’historique des clubs qui ont tout vidé pour gagner, il y a Bathurst dans les 10 dernières années, le reste ça n’a jamais vraiment marché. Tu dois développer. Si tu évalues mal ton talent et tu ne repêches pas bien, tu n’as pas de chances de gagner. Quand c’est ton tour, il faut que tu y ailles! Si tu penses que ton équipe a besoin de trois morceaux, c’est trois. J’ai toujours cru que tu ne pouvais pas gagner avec juste un gardien. C’est peut-être un nouveau standard pour gagner. Tu as beau mettre tout ce que tu veux sur la table, mais si tu n’as pas deux bons gardiens, tu es à risque.»

Pascal Daoust

7^e saison à Val-d’Or

«La façon que j’aime traiter mes collègues lors des transactions, c’est de ne jamais essayer de faire baisser la valeur d’un joueur en lui trouvant des défauts. Je l’entends souvent celle-là : “J’ai un intérêt pour lui, mais il ne fait pas ça, il ne fait pas ça sur la glace…’’ J’ai juste envie de répondre : “Ben trouves en un qui le fait!’’ C’est le genre d’approche qui pour moi va à l’encontre de ce que tu recherches. Essayer de convaincre l’autre [DG] que son joueur a des défauts alors que tu le veux, c’est aux antipodes!»

Trevor Georgie

7^e saison à Saint-Jean

«Faire ses devoirs, c’est très important. Parfois, ça vaut la peine de passer à travers la liste de tous les joueurs d'une équipe, juste pour comprendre les priorités de l’autre DG. Je ne suis pas quelqu’un qui aime vivre avec des regrets et le propriétaire de l’organisation [des Sea Dogs] non plus. Si on a l’opportunité de gagner, tu dois y aller sinon tu vas probablement le regretter. L’autre chose importante, c’est toujours de te demander comment les joueurs vont s’intégrer dans l’équipe. Nous, on croit aux relations entre les joueurs qu'on va chercher et ceux de notre chambre. C’est vraiment important.»

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La période des transactions prendra fin le 6 janvier à midi.

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