Le pôle Sud dompté par Sébastien Audy

Sébastien Audy a atteint le pôle Sud, jeudi dernier, dans le cadre de sa Grande Percée.

Il y a quelques jours, Sébastien Audy célébrait son 44e anniversaire dans son élément : à -35 degrés Celsius, « au milieu de nulle part », en plein Antarctique. En guise de cadeau, le Chicoutimien d’origine s’est offert ensuite — jeudi dernier — l’atteinte du pôle Sud, deuxième étape de sa Grande Percée, qui vise à amasser des fonds pour les communautés durement touchées par les changements climatiques.


Non seulement a-t-il réussi à atteindre le pôle Sud, au bout de 150 kilomètres à ski depuis le 89e parallèle, avec son traîneau derrière lui, mais il a été le premier à le faire en 2022, note Michel Audy, son oncle et chargé des communications avec les médias.

« Parce que tout avait été arrêté depuis plus de deux ans. Il n’y a personne qui pouvait aller faire des expéditions en Antarctique. Il y a une douzaine de personnes d’un peu partout sur la planète, de différents pays, différents continents, qui sont allés en même temps que lui », explique-t-il.



Certains d’entre eux n’ont d’ailleurs pu se rendre à destination, tellement les conditions météorologiques étaient « abominables ». Mais Sébastien Audy, lui, a complété la distance en cinq jours, alors qu’il en faut habituellement « de 8 à 10 ».

Non sans peine, toutefois. « Il est vraiment épuisé, fatigué. […] Après une expédition comme ça, tu es pas mal magané », précise Michel Audy, ajoutant que l’explorateur ne s’entretiendra avec les médias qu’au début du mois de janvier, afin de lui permettre de prendre du mieux.

« Sébastien, ce n’est pas un géant, c’est un homme d’à peu près 5 pieds 7. Il a une condition extraordinaire, mais quand tu manges des petites graines de moineau pendant trois semaines, tu as bien beau en manger une grande quantité, tu la dépenses d’une façon incroyable. Alors il a maigri beaucoup, et il est fatigué », met en contexte son chargé des communications avec les médias, avec un brin d’humour, précisant que son protégé se porte bien, malgré tout.

Pour compléter cette deuxième étape de sa Grande Percée, l’explorateur originaire de Chicoutimi devait parcourir 150 kilomètres à ski depuis le 89e parallèle, avec son traîneau.

Lundi matin, Sébastien Audy se trouvait à Punta Arenas au Chili, où il s’est était envolé depuis le Union Glacier Camp, en Antarctique. Un autre vol – ou deux – doit l’emmener d’ici mardi à bon port, à Washington, où il demeure.



Après un repos bien mérité, l’explorateur reprendra le collier en avril prochain pour l’autre étape de sa Grande Percée, alors qu’il tentera d’atteindre le pôle Nord magnétique.

Son aventure, qui s’était amorcée par l’ascension du mont Vinson au début décembre, et qu’il est possible de suivre en temps réel sur son site Internet, est d’ailleurs loin de passer inaperçue.

« Seb est vraiment en train de prendre une dimension internationale, il est probablement plus connu par certains explorateurs polaires européens qu’il ne l’est ici en Amérique du Nord. »

Rappelons que dans le cadre de ce périple, Sébastien Audy s’est allié à Centraide afin d’amasser des fonds destinés à minimiser les impacts de la crise climatique sur les personnes et les communautés vulnérables.

Dans le cadre de cette aventure, Sébastien Audy amasse des fonds avec Centraide pour les communautés les plus vulnérables face aux changements climatiques.