Benny&Co. ouvre son 75e restaurant à Jonquière

Jean Benny, président-directeur général, Mélanie Durocher et Michel Grenier, cofranchisés.

L’empire familial du poulet rôti Benny&Co. a procédé, lundi, à l’ouverture de son tout nouveau restaurant, situé au 3718 boulevard Harvey à Jonquière. Certains membres de la famille Benny s’étaient déplacés pour l’occasion, ainsi qu’une quinzaine de gourmands venus déguster le poulet de l’endroit et sa recette ancestrale.


La Ville de Saguenay est désormais bien lotie en terme de restaurant de poulet rôti. Un an après l’ouverture d’une première succursale Benny&Co. à Chicoutimi, la forte demande de la population a poussé les franchisés Michel Grenier et Mélanie Durocher à s’implanter à Jonquière.

« Il y a un marché important à desservir dans la région. À Saguenay, on parle de 130 000 personnes, et on a constaté qu’il y avait un manque d’offre dans le créneau du poulet rôti, a expliqué Jean-Christophe Benny, directeur au développement des marchés. Mais la raison informelle, c’est qu’on allait faire du skidoo dans les monts Valin et qu’on avait nulle part où manger après. »



« Nos amis nous ont mis la pression et nous réclamaient qu’on ouvre un restaurant ici, chaque année ils nous chantaient le même refrain, se souvient pour sa part Yves Benny, vice-président développement des marchés chez Benny&Co. Alors en novembre dernier, on en a ouvert un à Chicoutimi, et maintenant à Jonquière. »

Les 73 restaurants Benny&Co. de la province sont tenus par les membres de la famille Benny, incluant ceux de Saguenay puisque Jean Benny est cofranchisé des deux restaurants.

« Habituellement, c’est réservé aux membres de la famille Benny, mais ça fait 28 ans qu’on travaille pour eux, donc on connaissait un peu le fonctionnement », a mentionné Michel Grenier lors de la venue du Quotidien dans le nouvel établissement.

D’une grandeur de 4250 pieds carrés, la nouvelle enseigne pourra accueillir une centaine de clients, en plus d’assurer le service à l’auto et les livraisons, et d’offrir une trentaine d’emplois. Ce projet a nécessité un investissement total de 3,5 M$, comprenant la rénovation du bâtiment et la revitalisation du terrain, ainsi que les investissements pour l’achat du terrain et l’achat des équipements.



La franchise a opté pour un système de fonctionnement hybride entre un service traditionnel et un service de restauration rapide. Les clients peuvent commander et payer leur repas à la caisse avant d’aller s’installer à table avec une « pastille », qui indiquera au serveur où apporter la commande.

De gauche à droite : Jean-Christophe Benny, directeur au développement des marchés, Vincent Benny, copropriétaire, Yves Benny, vice-président développement des marchés, Dino Di Girolamo, vice-président développement immobilier de Benny&Co., Mélanie Durocher et Michel Grenier, les deux co-franchisés de Chicoutimi et Jonquière, et Jean Benny, président-directeur général.

Yves Benny mentionne également qu’il pourrait y avoir d’autres projets pour la région, mais qu’ils attendent d’abord de voir la réponse de la population face à l’ouverture du restaurant de Jonquière. « Si on ressent la pression et l’envie de la part des gens, peut-être qu’on ouvrira un troisième restaurant, mais on va déjà voir comment ça va se placer avec celui-ci », commente-t-il, tout en confiant avoir 8 autres projets de nouveaux restaurants à travers la province pour l’année prochaine.

Recette d’antan gagnante

L’ouverture du premier restaurant de la famille Benny remonte à 1960, mais l’aventure commence bien avant, en 1940, quand l’un des huit fils de la famille, Joseph Benny, a reçu plus de 1500 coqs et s’est découvert une passion pour l’aviculture. Au fur et à mesure des années, l’élevage s’est développé, si bien qu’à l’époque, l’entreprise Benny et Frères Limitée devient le plus gros éleveur de poulet de la région de Joliette.

À force de voir l’entreprise s’agrandir et de faire de l’intégration verticale, en ajoutant un abattoir aux équipements, le plus jeune des frères Benny, Gilles, a eu l’idée de confectionner un four à cuisson lente, qui permettra au poulet de cuire tendrement pendant trois heures, sans qu’il ne se dessèche. Cette méthode est d’ailleurs toujours utilisée après 62 ans.

« On a eu des fabricants qui nous disaient : “Si tu veux, je peux remplacer ton four qui cuit ton poulet en 3 h pour un four qui le cuit en 1 h 30”, mais on ne veut pas changer, on veut garder ce goût qui a fait notre succès », d’indiquer Yves Benny, fier.

Benny&Co. fait partie du peu d’entreprises québécoises à être gérées par une même famille sur plusieurs générations. Actuellement, 39 membres opèrent un peu partout dans la province et pour lesquels la relève est assurée. Certains membres de la 4e génération, comprenant des jeunes âgés de 14 à 16 ans, ont déjà commencé à travailler dans l’entreprise familiale.



Cette pérennité, Benny&Co. la doit aussi à trois valeurs que la famille et les franchisés respectent à la lettre.

« Tout d’abord, il y a le respect, des employés, des fournisseurs et surtout des clients. Ensuite, on retrouve l’esprit d’équipe et la loyauté, on veille à ce que nos employés ne manquent pas à leurs obligations ou se défilent parce qu’ils n’ont pas envie de travailler, laissant ainsi le reste de l’équipe assumer, résume Yves Benny. Enfin, on vise l’excellence, on fait quelque chose, et on le fait bien, on prend notre temps pour le faire. On encourage les éleveurs québécois, près de 80 % de nos produits viennent de la province. »

Fondation Benny&Co 

À l’occasion de l’ouverture de la deuxième succursale dans la région, la Fondation Benny&Co a remis un don de 3 000 $ au Centre Lac Pouce, qui offre, entre autres, des camps spécialisés pour les jeunes nécessitant un accompagnement particulier ou vivant avec une déficience intellectuelle ou physique légère.

Le 75e restaurant de la chaîne Benny&Co. a ouvert lundi à Jonquière.

« Depuis 2013, date où on a démarré la Fondation, nous avons remis plus d’un million de dollars aux familles. C’est une belle façon de redonner à la collectivité et de partager ce succès », de conclure le président de la Fondation.