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À l’époque où des hockeyeurs professionnels pouvaient passer une carrière complète avec la même équipe dans la Ligue nationale de hockey (LNH), des anglophones se donnaient la peine d’apprendre le français lorsqu’ils endossaient l’uniforme des Canadiens de Montréal.

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Les frères Stastny avaient pris la même initiative chez les Nordiques de Québec.

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À l’ère du plafond salarial, les mouvements de joueurs sont plus nombreux et il est plus difficile pour les joueurs de la Sainte-Flanelle d’apprendre la langue courante du Québec.

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Cependant, le «CH» a repêché un Autrichien au troisième de la dernière séance de sélection de la LNH à Montréal l’été dernier et Vinzenz Rohrer a montré une détermination pour apprendre le français avant même qu’on lui tende le flambeau.

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En se présentant au camp d’entraînement des 67’s d’Ottawa pour sa deuxième saison dans la Ligue de l’Ontario (OHL), l’attaquant de 18 ans a demandé à l’équipe de l’inscrire dans des cours de français.

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Bon hockeyeur, mais aussi un bon étudiant, Rohrer apprend facilement. Un mois après avoir amorcé ses cours, il a même accepté d’accompagner quelques membres de son équipe pour aller à la rencontre d’élèves lors d’une séance de questions/réponses à l’auditorium de l’école secondaire Béatrice-Desloges d’Orléans cette semaine.

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Il avait appris son texte de présentation par cœur. Il avait reçu quelques questions à l’avance. Il s’était préparé du mieux qu’il le pouvait.

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«Je le trouve brave! Il vient de commencer ses cours, mais Vinzenz est un être cérébral et ambitieux», avait raconté l’entraîneur-adjoint des 67’s Martin Dagenais avant son premier bain de foule en immersion française.

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Le talentueux joueur de centre était nerveux, mais il a bien amorcé la séance en montrant ce qu’il avait appris avant de bifurquer vers l'anglais lorsqu’il a senti qu’il avait atteint la limite de ses apprentissages.

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Le hasard a voulu que sa sélection par le Canadien ait accéléré son désir d’apprendre le français, mais Rohrer assure qu’il était motivé d’apprendre la langue bien avant l’été dernier.

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«Honnêtement, ça fait longtemps que je veux apprendre le français. C’était une option à mon école en Autriche, mais ma mère parle déjà le français et elle m’avait convaincu d’apprendre l’espagnol parce que c’était beaucoup plus facile.»

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Il faut dire qu’en Europe, les gens parlent souvent plusieurs langues. Rohrer, par exemple, maîtrise parfaitement l’allemand et l’anglais. Il peut faire la conversation en espagnol après avoir suivi des cours pendant deux ans. Sa petite amie parle déjà quatre langues, incluant le français.

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«Quand le Canadien m’a repêché, je me suis dit que l’occasion était bonne. Je veux faire mieux que de me présenter en disant bonjour ou merci. Je sais que les partisans du club apprécieraient que je le fasse. Franchement, mon but c’est de me rendre assez à l’aise pour accorder des entrevues en français et d’échanger avec les partisans dans leur langue.»

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Vinzenz Rohrer ne se berce pas d’illusions. Il ne pense pas être capable de parler le français aussi bien que l’anglais, mais il est conscient qu’une bonne proportion de partisans des Canadiens sont unilingues. Il réalise aussi que la maîtrise de la langue parlée au Québec ne lui permettra pas de réaliser ses rêves.

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Je sais que ça serait un atout pour moi, mais j’aimerais mieux que les partisans m’identifient d’abord comme un bon joueur de hockey!

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À sa deuxième saison dans la OHL, Rohrer continue d’être un rouage important des 67’s d’Ottawa. Après 21 matches, il a déjà accumulé 26 points avec un différentiel de +15.

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La sortie des 67’s d’Ottawa dans une école secondaire francophone a aussi permis aux élèves de découvrir d’autres francophiles de l’équipe. Christopher Barlas a fait son école primaire à l’école Le Prélude et le défenseur Thomas Sirman s’exprime aussi avec une belle aisance même si ses deux parents sont anglophones. Il a appris le français en fréquentant une école d’immersion majoritairement composée d’enfants de militaires à Kingston.

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