Langage Plus rêve de devenir un musée d’art contemporain

Catherine Gagnon, arrivée il y a un an à la direction administrative de Langage Plus, rêve d’en faire un musée d’art contemporain.

Les « coffres » de Langage Plus regorgent de petits trésors, croit sa directrice administrative Catherine Gagnon, et contiennent en leur sein plus de 40 ans d’histoire. D’où l’envie de sortir ces œuvres de l’ombre et le rêve d’en faire un musée d’art contemporain, un de ces jours.


Il y a évidemment un long chemin à parcourir avant d’en arriver à une telle finalité. Plusieurs « petits pas » à faire, dont le premier consiste à procéder à l’analyse de ce « patrimoine » d’art contemporain, composé de quelque 160 gracieusetés laissées par des artistes ayant exposé centre d’art actuel depuis sa création, en 1979.

« On n’a pas l’inventaire de toutes les œuvres qu’on a et on n’a pas analysé leur état. C’est là la première étape, c’est vraiment de faire l’inventaire de manière concrète avec un muséologue, de voir si elles peuvent être conservées, si elles ont une portée historique », explique celle qui est arrivée à la direction de Langage Plus il y a un an, ajoutant qu’une étude de faisabilité pourrait ensuite être menée pour évaluer le potentiel d’un musée d’art contemporain dans la région.

Avec un tel projet, Catherine Gagnon, qui rencontrera « très prochainement » la mairesse d’Alma à ce sujet, est d’avis que Langage Plus viendrait combler un manque au Saguenay-Lac-Saint-Jean, où les artistes sont nombreux.

« C’est grâce aussi à l’Université [du Québec à Chicoutimi] qui donne le programme en arts visuels, ça fait en sorte que c’est une pouponnière d’artistes qui restent en région après, qui font des productions, autant de portée régionale, nationale qu’internationale. Il y a La Pulperie qui conserve, mais ils n’ont pas un mandat en art contemporain. Donc, il manque royalement ça, ici. »

Le centre d’art actuel Langage Plus est établi à Alma depuis plus de 40 ans.

D’ici à ce que le projet du centre almatois se concrétise, sous la forme ou non d’un musée, la collection qui dort dans ses coffres pourrait être présentée au public par le biais d’un site Web qui réunirait des photos « de type archivistique » des œuvres. « Il y aurait déjà une vitrine virtuelle de notre collection. »

Voir l’avenir en jaune

Après des années « plus sombres », avec la pandémie, et certains changements au sein de la direction, Langage Plus s’affaire à accentuer sa visibilité dans la région, où le lien avec la communauté ne s’est pas effrité, assure Catherine Gagnon.

Cette dernière se souvient avoir entendu à son arrivée à la direction que le centre était un « secret bien gardé à Alma », et s’être tout de suite dit qu’il devait plutôt être partagé, jusqu’à ne plus en être un.

« Il y a beaucoup d’actions d’éducation, de médiation culturelle qui sont mises de l’avant pour développer une jeune clientèle. Et on a aussi beaucoup de liens avec des organismes communautaires pour toute la clientèle marginalisée. Mais là, les représentations politiques, c’est vers ça qu’on tend pour être plus connu largement. »

Langage Plus a d’ailleurs vu ses plus de 40 ans d’histoire être soulignés, récemment, au souper de la Société d’histoire du Lac-Saint-Jean, où l’OBNL était l’invité d’honneur. D’où le thème du « bal en jaune ».

L’équipe de Langage Plus était réunie au dernier souper de la Société d’histoire du Lac-Saint-Jean, où les 40 ans du centre d’art actuel étaient soulignés. Sur la photo apparaissent Camille Brisson, Stéphanie Leclerc-Murray, Dany-Steeve Robitaille, Catherine Gobeil, Fratzel Descadres, Catherine Gagnon, Mariane Tremblay et Mélissa Corbeil.

C’est Émili Dufour qui présentera la prochaine exposition d’hiver, au centre d’art actuel. Le vernissage aura lieu le 16 décembre.