Un exploit phénoménal puisque Mital est seulement le troisième receveur depuis 1995 (Andy Fantuz 2005, Don Blair 1995) et le sixième de l’histoire à devenir le meilleur joueur de football universitaire canadien.
L’étudiant en administration a connu une saison phénoménale pour la formation lavalloise. Il a brisé plusieurs marques d’équipe en plus d’avoir un abonnement hebdomadaire à la zone des buts adverse. Il a même égalisé le record du RSEQ avec 12 majeurs aériens en 2022. Le joueur vedette du Rouge et Or a livré un message plutôt classique avant de terminer avec une bombe avant de quitter le lutrin.
«Je veux remercier les autres candidats. Je suis honoré de recevoir ce trophée pour toute la population de Québec et pour tous les amateurs du Rouge et Or. Je veux remercier tous les entraîneurs qui ont eu quelque chose à voir dans mon développement et mes parents qui ne pouvaient pas être ici ce soir. Pour terminer, on va passer la gratte samedi!»
L’athlète de 23 ans a été un peu moins diplomate avec les médias québécois, spécialement sur l’importance d’avoir été nommé le joueur par excellence au pays.
:quality(95)/cloudfront-us-east-1.images.arcpublishing.com/lescoopsdelinformation/6RNDKXLHGVAJZDNRN6TRUGAR4Q.jpg)
Ce trophée dit simplement que je suis le deuxième dans l’histoire du club à le gagner et comme celui du RSEQ qui ne voulait rien dire sans la Coupe Dunsmore, ce trophée ne veut rien dire si on ne gagne pas la Coupe Vanier. On va tous célébrer ensemble quand le dernier dossier va être réglé.»
Après une bonne saison recrue, Mital a simplement explosé cette saison et il assure qu’il est dans un bon environnement pour que ça continue.
«C’est un système de jeu offensif qui marche bien pour moi. J’ai une bonne connexion avec Arnaud Desjardins. Le système est compliqué à ta première année, mais quand tu le comprends bien, tes entraîneurs te font confiance», raconte celui qui est revenu de Syracuse pour être plus proche de sa famille.
Du grand Mital
Le receveur a bien voulu préciser son commentaire qu’il a fait en quittant la salle.
«Passer la gratte, c’est une expression qu’on a sorti après la Coupe Dunsmore et à date, ça se porte bien. Toute l’équipe est sur la même longueur d’onde, on sait ce qu’il reste à faire.»
Ceux qui rêvent de voir Mital arrêter de parler avant un match peuvent faire une croix sur le projet. Le joueur, qui frise les limites de l’arrogance, possède une confiance absolue en ses coéquipiers et son organisation.
«Je n’ai pas de pression. J’aurais pu traduire en anglais ce que j’ai dit, mais les gars m’ont dit de ne pas ajouter de l’huile sur le feu. Toutes les équipes m’ont entendu parler cette saison, la semaine passée ils étaient supposés me faire fermer la boîte, je suis encore là et je parle encore. On est les seuls qui jouent encore.»
Le retour de la semaine passée en demi-finale nationale semble avoir installé une confiance inébranlable chez le produit d’André-Grasset.
«Je n’ai pas besoin de voir aucune autre formation. J’ai vu mon équipe et je sais ce qu’on est capable de faire comme un retour de 17 à 0 en pleine Coupe Mitchell. On n’était pas dans notre stade, avec un trajet de 12 heures d’autobus, un petit vestiaire, les entraîneurs dans le corridor et on est quand même sorti vainqueur. Le club est spécial cette année et il n’y a pas grand-chose qui peut nous arrêter.»
Benoît Groulx heureux de ne plus être le seul
L’ancien quart-arrière du Rouge et Or de l’Université Laval, Benoît Groulx, était très satisfait de ne plus porter le fardeau d’être le seul membre du Rouge et Or à avoir remporté ce précieux trophée. Il accueillait Kevin Mital dans ce club très sélect à bras ouverts.
«Je suis très heureux pour Kevin Mital. C’est un joueur spécial que j’ai eu la chance d’entraîner avec les équipes du Québec. Il a connu une saison spectaculaire. En plus, il continue la tradition d’avoir des gros numéros 8 avec Laval», explique à la blague celui qui portait le même numéro dans son glorieux passé avec le Rouge et Or.
Le coordonnateur offensif du Collège Charles-Lemoyne en juvénile division 1, qui se remet d’une défaite difficile en prolongation au dernier Bol d’Or face au Séminaire Saint-François, explique que Mital a la même occasion de gagner le Hec Crighton et la Coupe Vanier durant la même saison qu’il a eue à l’époque.
«L’année 2008 est vraiment une saison spéciale pour moi. C’était un bon sentiment d’être nommé le joueur de l’année au Canada, mais je n’aurais jamais apprécié ce trophée autant si je n’avais pas remporté la Coupe Vanier deux jours plus tard. Je suis certain que Kevin se sent de la même façon et qu’il va le faire.»
Un futur prometteur à McGill
:quality(95)/cloudfront-us-east-1.images.arcpublishing.com/lescoopsdelinformation/AYR74IGK2VASFGYAI7HV5AINYM.jpg)
C’est le quart-arrière Éloa Latendresse-Regimbald qui a mis la main sur le trophée Peter Gorman remis à la recrue de l’année au pays. Un honneur immense selon le jeune pivot des Redbirds de McGill qui a terminé au premier rang national chez les pivots avec 602 verges terrestres.
«Ça représente tous les moments d’adversité dans la saison. Ça n’a pas été une saison facile et notre fiche parle d’elle-même. C’est plaisant de finir avec un beau trophée comme ça et je pense juste que ça va instaurer une flamme pour obtenir des buts encore plus grands. Je veux vraiment terminer avec une Coupe Vanier dans ma carrière et le défi est grand à McGill.»
Une première pour Montréal
Le secondeur Nicky Farinaccio est devenu le premier joueur de l’histoire des Carabins à recevoir le trophée du président comme meilleur joueur défensif au pays. Il a terminé la saison avec le plus de sacs au pays avec 10,5. Farinaccio a aidé la défensive des Bleus à finir dans les meilleures au pays en 2022 avec un total de 33,5 plaqués pour la saison. L’étudiant en criminologie n’était cependant pas sur place pour recevoir son prix.
Équipe d’étoiles
:quality(95)/cloudfront-us-east-1.images.arcpublishing.com/lescoopsdelinformation/WPJEIHYKIBH7XGQCQ74ZM7AZ44.jpg)
Les équipes d’étoiles USPORTS ont été également dévoilées et un total de sept joueurs du Rouge et Or ont trouvé une place dans ces deux formations prestigieuses. Même si Nathaniel Dumoulin-Duguay n’a pas gagné le meilleur joueur de lignes, il peut se consoler en voyant son nom sur la première équipe d’étoiles en compagnie de Nicolas Guay, du receveur Kevin Mital et du quart-arrière Arnaud-Desjardins. En défensive, le demi défensif Cristophe Beaulieu et le joueur de ligne défensive Jean-William Rouleau ont également trouvé une niche sur la première équipe d’étoiles. Le secondeur Alec Poirier a dû se contenter d’une place sur la deuxième équipe d’étoiles.
Notes: Glen Constantin n’a pas remporté le titre d’entraîneur de l’année, l’honneur est allé à Gary Waterman de ST FX… Le receveur Jeremy Murphy de Concordia, le secondeur Nicky Farinaccio de Montréal et le demi défensif Benjamin Labrosse de McGill ont réussi à se faire élire sur la première équipe d’étoiles… Le receveur Darius Simmons de McGill, le bloquer Anthony Vandal de Sherbrooke, l’ailier défensif Philippe Lemieux-Cardinal de Montréal et le demi de coin Kaylyn St-Cyr ont fait la deuxième équipe d’étoiles tout comme le retourneur de Concordia Santino Sparagna…