L’édifice de 38 360 pieds carrés qui surplombe la rue Racine et la rivière Saguenay fait toujours l’objet de discussions entre la communauté des Sœurs du Bon-Conseil et un groupe privé régional, mais aucune signature n’a encore été apposée, a indiqué lors d’une courte entrevue, François Jeanrie, qui agit à titre de gestionnaire administratif pour la communauté. M. Jeanrie a toutefois précisé que la transaction pourrait faire l’objet d’une annonce officielle dans un court délai après acceptation finale de la communauté. Le gestionnaire a refusé de préciser si l’éventuel acquéreur était une corporation publique ou privée en précisant qu’il s’agit d’intérêts régionaux.
D’après ce que Le Quotidien a appris, la longueur des négociations pourrait s’expliquer par le fait que les Sœurs du Bon-Conseil auraient un grand souci de préserver le caractère spécifique, culturel, historique du site qui côtoie l’évêché et d’autres bâtiments à caractère institutionnel et religieux. La communauté ne souhaiterait pas que n’importe quel projet puisse y voir le jour dans n’importe quelles conditions. L’intérêt du groupe d’investisseurs serait axé sur les possibilités qu’offrent les terrains en façade de l’immeuble.
Selon les informations qui circulent et qui n’ont pu être confirmées, les investisseurs régionaux auraient démontré de l’intérêt pour acquérir l’immeuble du Lycée avec l’intention de leur laisser l’occupation des lieux, entre autres pour l’infirmerie et le Centre d’interprétation historique, lequel comprend 3 500 pièces relatant l’historique de la communauté fondée par sœur Françoise Simard à la demande de Mgr Michel-Thomas Labrecque, troisième évêque du diocèse de Chicoutimi à partir de 1892.
Rappelons que l’acquisition de l’immeuble a déjà fait l’objet d’une analyse de la part de l’Office municipal d’habitation de Saguenay. Selon son directeur, Éric Gauthier, la conversion de l’immeuble et sa mise à niveau à des fins de logement social auraient nécessité des investissements publics trop importants.
L’enlèvement de l’amiante présent dans les murs et plafonds, l’ajout d’issues de secours, la modification de l’entrée principale, l’installation de gicleurs, la mise sous pression de cages d’escalier et autres travaux majeurs nécessiteraient des investissements de plusieurs millions de dollars.