Le Phoenix freine l’élan des Olympiques

Le premier trio des Olympiques en a eu plein les bras contre Tyson Hinds (55) et le Phoenix de Sherbrooke mercredi soir à Gatineau.

L’hiver n’est pas encore arrivé, mais les 3052 spectateurs qui ont assisté au duel entre les deux clubs de tête de la conférence de l’ouest de la LHJMQ ont eu droit à un match des séries éliminatoires mercredi soir au Centre Slush Puppie.


Le Phoenix de Sherbrooke est un club imposant et il n’a pas laissé d’espace aux Olympiques de Gatineau sur la patinoire. Ceux-ci ont eu de la difficulté à se rendre au filet devant les armoires à glace de l’entraîneur-chef Stéphane Julien.

Zach Dean a bel et bien été en mesure de poursuivre sa séquence prolifique en ouvrant la marque pendant un avantage numérique en première période, mais le gardien Samuel St-Hilaire ne s’est pas fait battre par la suite.

Joshua Roy a battu Kaiden Kirkwood une première fois en deuxième période et Israël Mianscum a ajouté le but de la victoire sur un jeu de puissance à la 33e minute de jeu.

Justin Gill et Joshua Roy ont ajouté des buts dans un filet désert pour permettre au Phoenix de l’emporter 4-1 et ainsi mettre fin à la séquence de cinq victoires de suite des Gatinois.

Le match de mercredi en était un pour hommes. Le Phoenix (17-4-2) a brassé les Olympiques toute la soirée. Il y a eu ce combat entre Kaylen Gauthier et Charles-Antoine Lavallée en première période, mais le capitaine du Phoenix a aussi mis fin à la soirée de travail de Haakon Hänelt prématurément en le frappant dans son angle mort dans cette même période. Hänelt est revenu au jeu, mais il n’a pas franchi la moitié du match. Gauthier frappe fort. C’est aussi lui qui avait blessé Manix Landry dans le deuxième match de la saison à Sherbrooke. Le capitaine des Olympiques n’est toujours pas près d’un retour au jeu.

«C’est une équipe qui est grosse, physique et dangereuse par moments. Je pense que nous nous sommes laissés emportés là-dedans en deuxième période. Nous avions connu une bonne première, mais nous avons eu de la difficulté à exécuter nos jeux ou nous rendre dans l’enclave autant que dans nos derniers matches, a analysé l’entraîneur-chef des Olympiques, Louis Robitaille. C’est tout à fait normal contre une grosse équipe qui patine extrêmement bien. C’est un match de 2-1 avec deux buts dans un filet désert.»

Robitaille a pensé que ce match du 23 novembre ressemblait à un match des séries éliminatoires à plusieurs égards. Les chances de marquer n’ont pas été nombreuses. L’espace sur la patinoire était restreint. Il y avait plus encore.

«Il y a eu des coups gratuits. Joe Fleming, je ne pense pas qu’il voulait vraiment jouer au hockey. Il voulait vraiment essayer de nous punir. Nous l’avons vu sauter à quelques reprises pour nous frapper. On a vu le coup dangereux de Kaylen Gauthier sur Haakon Hänelt qui l’a empêché de finir le match. Je suis content d’avoir joué ce match-là. Même s’il nous manquait des éléments clés, les gars vont réaliser que nous pouvons rivaliser avec eux quand même. Ils affichaient complet de leur côté.»

Dans les gradins, il y avait des colosses comme Marcel Marcel et Olivier Nadeau qui auraient été utiles face au Phoenix. Louis Robitaille les cherchait sur son banc mercredi tout comme Manix Landry et Isaac Belliveau.

«Nous aimerions les affronter en santé, mais pour l’instant, nous avons pris de l’information. Nous avons les joueurs qui sont capables de jouer ce genre de match. J’ai vu de belles choses. Robert Orr a notamment été bon aujourd’hui. Il était impliqué physiquement. Il a gagné des batailles.»

Contre un Phoenix à son mieux, les Olympiques (14-8-2) n’ont pas été capables d’avoir une réelle cohésion dans leurs jeux. Le gros trio de Zach Dean, Samuel Savoie et Cole Cormier a marqué le seul but du club, mais il a généré beaucoup moins de bonnes occasions de marquer. La séquence de 16 matches avec au moins un point de Cole Cormier a même pris fin mercredi.

Zach Dean a marqué le seul but des Olympiques contre le gardien Samuel St-Hilaire, mis à l’épreuve seulement 20 fois.

Julien élogieux envers Hinds

Chez le Phoenix, l’entraîneur-chef Stéphane Julien était fier de l’étanchéité défensive de son club.

«Dans leur séquence victoire, les Olympiques ont souvent tiré plus de 40 fois au filet. C’était la meilleure équipe de notre ligue dans les 10 derniers matches. Nous leur avons donné seulement 20 lancers ce soir.»

Joshua Roy et Justin Gill ont retenu l’attention cette saison par leurs prouesses offensives, mais pour Julien, tout part de la défensive pour son Phoenix.

«Nous avons été dominants sur le côté défensif ce soir. Tyson Hinds, Kaylen Gauthier et David Spacek sont solides et Christophe Rondeau qui nous donne une saison incroyable jusqu’à date. Hinds, vraiment là, c’est de loin mon meilleur échange que j’ai réalisé comme directeur général. Joshua Roy a été un gros échange, mais ce que Tyson nous donne, c’est fou. Il pourrait jouer 40 minutes tellement il est fort. C’est aussi un excellent leader.»

Des trois espoirs des Ducks d’Anaheim sur la patinoire mercredi, seul Tristan Luneau a récolté un point. Les trois défenseurs ont évolué sous l’oeil attentif du dépisteur Stéphane Pilotte.

Après le match, Stéphane Julien a aussi noté l’implication physique de ses joueurs, leur opportuniste et les arrêts clés de Samuel St-Hilaire.

Le Phoenix a forcé Kaiden Kirkwood a faire 28 arrêts sur ses 30 tirs contre lui.

Antonin Verreault a disputé un premier match avec les Olympiques cette saison. Il a même été utilisé dans les dernières minutes de jeu avec un filet désert, mais le Phoenix a compté deux fois avec la cage déserte.

Retour de Verreault

Le match de mercredi marquait aussi le retour d’Antonin Verreault après 23 matches d’absence. Il n’a pas noirci la feuille de pointage, mais il n’a pas eu l’air intimidé par les mastodontes du Phoenix. Il a même failli inscrire un point sur un avantage numérique en première période, mais St-Hilaire a fait un bel arrêt contre Haakon Hänelt.

«Ça fait six mois que je n’avais pas joué. J’avais des jambes en tabarouette en première période. À la fin, je commençais à être brûlé. Tu as beau faire des ‘mountains’ à l’entraînement ou patiner pendant six mois, il n’y a rien comme la forme de match. Je suis content de ce premier match même si une victoire aurait été mieux.»

Verreault dit avoir pris confiance dès sa deuxième présence où il a été frappé solidement.

«En zone défensive, j’ai essayé de monter la rondelle et je me suis retrouvé avec deux gars sur moi. Je me suis fait geler un peu. Ça allait vite un peu. J’étais content que ça n’ait pas trop fait mal!»

Les Olympiques n’auront pas le temps de s’éterniser sur cette défaite. Ils vont se rendre à Victoriaville vendredi pour affronter les Tigres qui se sont payé les Remparts de Québec 4-1 mercredi soir.