Le gouverneur de la Banque du Canada favorise des mesures ciblées contre l’inflation

Le gouverneur de la Banque du Canada, Tiff Macklem

Le gouverneur de la Banque du Canada invite les gouvernements qui cherchent à soulager les Canadiens du poids de l’inflation élevée à choisir des mesures bien ciblées et temporaires.


Lors d’une réunion du Comité permanent des finances de la Chambre des communes, mercredi, le député conservateur Adam Chambers a demandé au gouverneur Tiff Macklem s’il valait mieux verser des transferts directs aux Canadiens à faible revenu ou établir des programmes d’aide énergétique.

En réponse, le gouverneur a déclaré que les mesures ciblées et temporaires alimentaient moins l’inflation que les mesures à large assise.

«Les politiques visant à atténuer les effets de l’inflation sur les citoyens doivent vraiment être ciblées sur les plus vulnérables, et temporaires tant qu’il s’agit d’un problème d’inflation», a précisé le gouverneur Macklem.

Le gouvernement du Canada et les gouvernements provinciaux ont réagi à l’inflation élevée par des mesures visant à atténuer le coup porté aux finances des Canadiens. Certaines mesures ont ciblé les personnes à faible revenu et d’autres ont été généralisées.

Le gouvernement fédéral a récemment doublé temporairement le remboursement de la taxe sur les produits et services (TPS), un avantage qui profite aux Canadiens à revenu faible et modeste.

Plusieurs provinces, dont le Québec, ont quant à elles ayant choisi d’envoyer des chèques plus largement.

Mardi dernier, la première ministre de l’Alberta, Danielle Smith, a annoncé des mesures qui comprennent des paiements de 600 $ par enfant pour les familles gagnant moins de 180 000 $ par année. Le même seuil de revenu et la même prestation s’appliquent aux personnes âgées.

Le mois dernier, le taux d’inflation annuel était de 6,9 % au Canada, en baisse par rapport au sommet de 8,1 % atteint en juin. Depuis mars dernier, la Banque du Canada a relevé ses taux d’intérêt six fois de suite et devrait annoncer une autre hausse le mois prochain, car elle vise à refroidir les dépenses dans l’économie en augmentant le coût d’emprunt pour les Canadiens et les entreprises.

On s’attend à ce qu’un ralentissement économique important se profile à l’horizon avec des taux d’intérêt plus élevés. Cependant, de nombreux économistes prévoient que même si le Canada entre en récession, celle-ci sera de courte durée.