Ces constructions nécessiteront le déménagement du centre de la petite enfance ainsi que de l’héliport. Tout a été réfléchi dans le concept qui sera déposé d’ici Noël. Ensuite, les plans préliminaires seront dessinés. La livraison est prévue en décembre 2027 et les premiers patients seront accueillis en mai 2028.
« Rien n’a été laissé au hasard. Le nouveau bloc, on le centralise parce qu’il sera plus près de l’urgence et de la périnatalité, tout en restant à la même distance des soins intensifs », explique Luc Tremblay, le directeur logistique et des services techniques.
Une experte en aéronautique a été consultée pour replacer l’héliport sur le site. « Il sera un peu plus en avant. Il doit être à un maximum de 50 mètres de la porte de l’hôpital. »
D’ailleurs, l’entrée principale ne donnera plus sur la rue Saint-Vallier, mais plutôt sur Jacques-Cartier. « Tout a aussi été pensé pour avoir moins de circulation dans l’hôpital. Présentement, les clientèles se mélangent et l’entrée principale est trop petite », souligne François Gagnon.
L’infirmier de profession ajoute qu’autant les usagers que les employés vivront une meilleure expérience lorsqu’ils viendront à l’hôpital. « Les installations seront attractives. Nous allons augmenter l’autonomie régionale en matière de santé et nous aurons des conditions gagnantes pour attirer de la main-d’œuvre. »
La trajectoire du patient
Le Quotidien a été invité à faire le parcours du patient qui doit subir une chirurgie à l’hôpital de Chicoutimi.
La cheffe de service aux évaluations préopératoires, aux chirurgies d’un jour, à la salle de réveil et à l’Unité de traitement des dispositifs médicaux (URDM), Manon Girard, nous attend.
Premier constat : il manque cruellement d’espace au D-6.
:quality(95)/cloudfront-us-east-1.images.arcpublishing.com/lescoopsdelinformation/IFGPJ4JVYFBKJA6VGOVFZVPYAI.jpg)
« Il y a présentement 15 places pour accueillir les patients et les préparer avant leur opération. Nous allons passer à 32 espaces », explique-t-elle.
Une cinquantaine de patients y défilent quotidiennement. Le CIUSSS croit être en mesure de faire 10 % plus de chirurgies annuellement avec les futures installations.
« On espère augmenter le nombre bien sûr. Mais avant tout, nous allons augmenter la fluidité et nous n’aurons plus à les faire attendre dans le corridor », nous dit-elle, en pointant les fauteuils tristement alignés dans le corridor.
On entre maintenant dans le bloc opératoire et ses 12 salles qui ont beaucoup fait jaser depuis le début de la pandémie parce qu’elles n’étaient pas toutes utilisées.
« On roule présentement à dix salles, explique la cheffe de service du bloc opératoire, Nancy Gravel. Il y en a neuf électives, donc avec un horaire préparé à l’avance. La 10e est pour le corridor d’urgence, la 11e sert à entreposer des appareils et nous pourrions l’utiliser pour sauver une vie et la dernière, c’est la salle COVID. »
Le nouveau bâtiment en comptera 14, dont 12 électives. En attendant, l’équipe fait tout en son possible pour avoir une dixième salle élective l’automne prochain dans le but de diminuer les listes d’attente en chirurgie.
« Présentement, aucune de nos salles ne répond aux normes actuelles. Prenez notre plus grande. Bien, elle est plus petite que toutes celles que nous aurons », explique Mme Gravel, ajoutant que les tables sont maintenant plus grosses et les équipements prennent davantage de place.
« On agrandit par en dedans », lance la cheffe de service qui se faufile à travers les dizaines de chariots remplis d’instruments et d’équipements médicaux.
Les deux femmes nous traînent à la salle de réveil qui compte 12 civières. Il y en aura 21 dans le prochain environnement. « Là aussi, on va diminuer les délais puisque si un patient a besoin plus de temps que prévu, on n’aura pas à faire attendre les autres », note Mme Girard.
:quality(95)/cloudfront-us-east-1.images.arcpublishing.com/lescoopsdelinformation/T5MLJWC32VAKNFIRUKRWV6TOOY.jpg)
François Gagnon ajoute que certaines chirurgies qui présentement nécessitent une hospitalisation pourront se faire en un jour. « Prenons le remplacement de la hanche. Ça deviendra une chirurgie d’un jour parce que le patient pourra rester plus longtemps ici après son opération. Actuellement, nous n’avons pas de place et de temps et devons donc l’envoyer à l’étage. »
Après quelques heures à observer tous ces professionnels de la santé qui courent d’un côté et de l’autre dans les corridors on se demande comment va s’orchestrer le transfert entre l’ancien et le nouveau bloc opératoire.
« En une fin de semaine ! », répond M. Gagnon. « On va faire beaucoup de simulations avant et il faut dire qu’il y aura quand même pas mal de nouveaux équipements dans le bloc qui sera construit. »