Les Remparts blanchissent l’Océanic

Quentin Miller a résisté aux 38 lancers dirigés contre lui.

Pour leur première visite de la saison au Colisée Financière Sun Life à Rimouski, vendredi, les Remparts se sont payé un blanchissage par la marque de 5-0. Aucun des 38 lancers de l’Océanic n’a réussi à battre Quentin Miller. Le gardien de but a été absolument sensationnel. Avec cette 14e victoire de suite, la troupe de Québec égalise son record de 2005-2006, l’année où elle a soulevé la Coupe Memorial.


Pour leur part, les Rimouskois essuyaient un troisième revers en autant de matchs contre les hommes de Patrick Roy. La dernière fois où l’équipe a été blanchie à domicile remonte au 1er octobre, lorsque Charles-Édward Gravel de l’Armada de Blainville-Boisbriand avait obtenu un jeu blanc. 

L’entraîneur-chef de Québec n’avait qu’un seul mot pour décrire Miller: «superbe». «Il a été fumant, a continué Patrick Roy. Il était en contrôle et calme. Il a fait des arrêts clés pour nous du début à la fin. Il a été très bon. Il était sûr de lui. C’était un bon test pour lui. Ce n’est pas facile de jouer ici!»

Selon l’entraîneur-chef bas-laurentien, ses joueurs ont semblé être impressionnés par leurs adversaires au cours des 15 premières minutes de jeu. Les Bleus ont ensuite presque rien donné aux Diables rouges. «On était tout seul sur la glace en deuxième période, a illustré Serge Beausoleil. Si on devait donner des points sur l’intensité, c’est nous autres qui les auraient! On a eu nos chances en avantage numérique. On était sur le «puck». Miller a été extraordinaire de l’autre côté. On a eu beaucoup de chances de marquer, mais on n’a pas capitalisé. Lors des deux dernières périodes, on était sur la tâche et j’ai beaucoup aimé ça. Je n’ai pas assez d’une main pour compter les poteaux.»

Roy critique les partisans et Beausoleil

Si sa troupe a fait preuve d’opportunisme devant des rivaux qui les ont dominés au chapitre des tirs au but (38-27), Roy estimait néanmoins que les adversaires les plus farouches de la rencontre étaient les partisans de Rimouski. «Sur chaque situation, ils chialaient. Ils ont vraiment été un facteur important dans ce match-là.» De son côté, Beausoleil était frustré que Roy s’en prenne aux supporteurs de son club. «Sérieusement, quand on y pense, c’est vraiment avoir deux côtés face à une pièce de monnaie: la sienne!»

Le pilote des Diables rouges a ensuite vertement critiqué l’attitude de son homologue envers les officiels. «J’aimerais ça, des fois, m’appeler Serge Beausoleil. C’est incroyable, toute la merde qu’il a donnée aux arbitres! J’ai vraiment été impressionné par lui par rapport à sa communication avec les officiels. Serge est bon pour faire la morale à tout le monde. Mais, ce que j’ai vu ce soir, je me serais fait mettre dehors pour beaucoup moins que ça!» C’est sur ces termes que l’entraîneur-chef a abruptement mis fin au point de presse, invitant du même coup les journalistes à quitter le vestiaire.

Beausoleil réplique à Roy

De son côté, Beausoleil aurait souhaité que les Remparts ne se plaignent pas de l’arbitrage «et qu’ils aient la décence de prendre les deux points et de s’en aller». «Il y a eu une procédure légale qui n’a pas été appelée. Un dégagement a été refusé. Moi, je me plains quand le jeu est arrêté parce que ça veut dire que n’importe qui est capable de voir les affaires. C’est deux poids, deux mesures. On devra répondre à quelques questions. Ce n’est pas à cause de l’arbitrage, si on a perdu. Mais, il n’était pas «sharp».» 

Serge Beausoleil s’est visiblement senti piqué par les commentaires de Patrick Roy. «Si j’avais la prestance et l’influence d’un «hall of famer», probablement que j’aurais eu à moins parler. Ce n’est pas un secret; c’est très rare que les Remparts sont désavantagés. Ce soir, il y avait des choses flagrantes et honnêtement, il aurait dû agréer lui aussi en bon joueur.»

Description du match

Il a fallu attendre à la fin de la première période avant de voir les Remparts ouvrir la marque sur un deux contre un. Sur une superbe passe de Charles Savoie, James Malatesta (15e) n’a pas raté l’occasion d’enfiler la rondelle dans le filet. Puis, avec moins de 2 minutes à faire à l’engagement, Malatesta a aperçu Nathan Gaucher (12e), oublié par Patrik Hamrla, qui a doublé la priorité de Québec.

En dépit du fait qu’ils n’aient pas réussi à s’inscrire au pointage, les locaux ont, en deuxième, limité la meilleure équipe de la ligue à l’attaque, tant et si bien qu’ils ont dominé au chapitre des tirs au but (15-4). Mais, Miller a dit non, malgré la fatigue évidente et la difficulté qu’il a quelquefois démontrée à se relever. Québec n’a pas marqué non plus lors de cet engagement. 

Même si les hommes de Serge Beausoleil ont continué à mettre de la pression sur les visiteurs au troisième tiers et à livrer une excellente bataille, Miller a résisté aux 14 lancers dirigés contre lui, pendant que son vis-à-vis en recevait 10, dont trois sur lesquels il a cédés. 

À mi-chemin de la période, le capitaine Théo Rochette, complètement oublié dans l’enclave, a marqué son 13e but de la campagne. Puis, 32 secondes plus tard, Malatesta (16e) a trouvé le fond du filet pour une deuxième fois dans le match. Dans les dernières minutes de jeu, Nathan Gaucher (13e) en a ajouté un cinquième dans la partie supérieure du filet.