Jonathan Desrosiers: de police d'assurance à incontournable

Jonathan Desrosiers est devenu une valeur sûre au sein de la brigade défensive des Saguenéens, depuis le début de la saison.

La contribution d’un joueur de hockey va souvent bien au-delà des statistiques officielles, encore plus du point de vue des entraîneurs. Jonathan Desrosiers entre tout droit dans cette catégorie, alors que le défenseur des Saguenéens fait maintenant partie des incontournables à la ligne bleue.


Une passe en 16 matchs et 12 points, dont un but, en 84 parties depuis le début de sa carrière dans la Ligue de hockey junior majeur du Québec (LHJMQ). Si ces chiffres n’ont rien pour faire détourner les regards, le style de jeu de Desrosiers, lui, commence à attirer l’attention. Il donne surtout des maux de tête aux attaquants adverses, au sens propre et figuré.

« J’ai des opportunités et je pense que depuis le début de l’année, je joue bien, a humblement affirmé le #3, rencontré au terme de l’entraînement des siens, jeudi midi. J’amène du jeu physique à l’équipe, je suis responsable défensivement. Je prends les chances qui me sont données. »



Membre régulier de la première paire de défenseurs en compagnie de Marc-André Gaudet, une autre pièce maîtresse du top-6, Jonathan Desrosiers joue en moyenne près de 22 minutes par rencontre. Il a atteint un autre niveau à Halifax, le 11 novembre, en étant sur la glace pendant un peu moins de 28 minutes. Son mandat était alors de museler le premier trio du meilleur pointeur de la LHJMQ, Jordan Dumais. Ce dernier a été limité à deux points, sans être un facteur, et les Sags ont gagné 8-5.

« Plus jeune, je jouais beaucoup, mais comparé à la saison passée, je joue beaucoup plus et c’est l’fun », a confié Desrosiers.

Et le défenseur gaucher de 19 ans se plaît à jouer à l’intérieur de ses forces, laissant le soin à ses coéquipiers d’engraisser leur fiche offensive.

« Depuis midget, je dirais, j’ai réalisé que des joueurs allaient mettre la rondelle dans le filet plus souvent que moi, a-t-il lancé en riant. J’ai un bon physique, donc j’essaie d’utiliser mon corps tout en étant responsable dans ma zone. J’ai toujours aimé jouer de cette façon. »



Constante progression

Il faut dire que la progression de Jonathan Desrosiers est impressionnante, depuis qu’il fait partie des Saguenéens. Acquis des Wildcats de Moncton en août 2021, en retour d’un choix de neuvième ronde, alors qu’il avait lui-même été une sélection de neuvième tour deux ans plus tôt, sa progression a été constante, depuis son arrivée au Saguenay.

Dire qu’il ne faisait même pas partie des défenseurs réguliers au début de la saison dernière, étant davantage étiqueté comme une police d’assurance au sein d’une jeune brigade.

« La manière dont je joue cadre bien avec les valeurs de l’équipe et en étant à ma deuxième saison ici, ma confiance augmente de plus en plus, a-t-il indiqué avec justesse. Je suis plus à l’aise de faire des jeux sur la glace et je trouve que ça m’aide à mieux jouer. »

Capitaine pour le premier mois de la saison, en octobre, et assistant au capitaine mensuel tout au long de l’année, ces nouvelles responsabilités n’ont visiblement pas dérangé Jonathan Desrosiers, à l’aise avec ce genre de mission depuis le début de sa carrière.

« Je prends simplement ce rôle avec fierté et je continue à jouer comme je suis habitué de le faire, a-t-il commenté. J’ai toujours eu une lettre sur mon chandail pendant mon hockey mineur et c’est l’fun de voir que, même au niveau junior, je suis capable de jouer un rôle de leader dans l’équipe. »

Consolider sa place

« Il est en train de se sécuriser un poste de 20 ans pour l’an prochain. » Yanick Jean confirme que le travail de Jonathan Desrosiers au cours des derniers mois est en train de lui réserver un des trois casiers de 20 ans en vue de la prochaine saison. L’entraîneur-chef et directeur général des Saguenéens a reconnu le travail simple et efficace de son arrière.



« Il nous rend de gros services, a-t-il fait valoir. À lui seul, il amène notre brigade défensive à être beaucoup plus physique. C’est ce qu’il se doit de faire pour avoir du succès. Il le fait bien et ça nous rapporte de gros services. Il est difficile à affronter, soir après soir. »

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POINTES DE PLUME

• Natif de Dieppe au Nouveau-Brunswick, Jonathan Desrosiers a pu compter sur l’appui de ses proches, la semaine dernière, lors du voyage dans les Maritimes. Ce fut le cas de plusieurs autres joueurs des Sags, dont Jacob Newcombe, originaire de Samro en Nouvelle-Écosse, qui a pu passer du temps avec sa famille au terme du match à Halifax. « Ça a fait du bien de voir de la famille un peu. Chicoutimi, c’est loin de chez nous, donc, pendant les deux voyages dans les Maritimes durant la saison, toute ma famille en profite pour venir me voir », a mentionné Desrosiers...

• Matteo Mann a recommencé à patiner mercredi, mais il ne jouera pas en fin de semaine, face aux Eagles du Cap-Breton samedi et au Drakkar de Baie-Comeau dimanche. Le défenseur se remet d’une blessure au haut du corps qui tarde à guérir...

• Si les Saguenéens ont terminé un long voyage dans l’est au Cap-Breton la semaine dernière, c’est exactement la même chose pour les Eagles au Québec. Ils ont amorcé mercredi à Rimouski un « trois en quatre » qui va prendre fin samedi à Chicoutimi. Les hommes de Jon Goyens ont d’ailleurs perdu une première fois en sept sorties, mercredi soir, devant l’Océanic...

• C’est le retour du match des toutous, samedi après-midi, au Centre Georges-Vézina. Les partisans peuvent apporter leur propre peluche, mais elle doit toutefois être dans un sac. Des sacs seront donnés et des toutous seront en vente, avec à la clé la chance de remporter un billet d’avion, rien de moins. Les enfants sont également invités à assister au match en pyjama... et pourquoi pas avec leur doudou ! Pour les plus jeunes, bien sûr. Le concept est simple : les toutous seront lancés sur la glace au premier but des Saguenéens, pour ensuite être remis aux plus démunis...