Les troubles du sommeil, symptômes-clés de la COVID longue

Selon l’étude, réalisée auprès de 13 628 personnes vivant dans 16 pays et publiée dans la revue scientifique <em>Journal of Sleep Research</em>, l’insomnie vient au 3e rang des symptômes les plus fréquemment rapportés par les patients qui ont contracté la COVID-19.

La COVID longue reste encore largement méconnue après plus de deux ans de pandémie. Mais une étude récente à laquelle a participé l’Université Laval a mis en relation les troubles du sommeil et la maladie.


Selon l’étude, réalisée auprès de 13 628 personnes vivant dans 16 pays et publiée dans la revue scientifique Journal of Sleep Research, l’insomnie vient au 3e rang des symptômes les plus fréquemment rapportés par les patients qui ont contracté la maladie. Elle toucherait 47 % des personnes qui ont eu une forme grave de la COVID, et 43 % qui ont été atteints par une forme moyennement sévère de la maladie.

La somnolence s’est de son côté classée au 8e rang des symptômes les plus fréquents et touche 36 % des personnes atteintes d’une forme grave de COVID, contre 31 % des personnes atteintes d’une forme moyennement grave du virus ont été affectées.

Parmi les 13 628 personnes interrogées dans le cadre de l’étude, 2705 répondants ont indiqué avoir contacté la COVID. Les chercheurs les ont subdivisés en quatre catégories selon la sévérité de l’infection : asymptomatique (11 %), légère (55 %), moyenne (25 %) et grave (9 %).

Environ 15 % des adultes ayant contracté la COVID-19 ont ensuite été affectés par la COVID longue. Les principaux symptômes reconnus sont la grande fatigue, l’essoufflement et un brouillard mental.

Ne pas négliger les troubles du sommeil

D’après le professeur de physiologie à l’Université Laval Charles Morin, qui a participé à l’étude, la somnolence diurne et les insomnies peuvent être considérées comme des symptômes-clés de la COVID longue et pourraient même «exacerber et prolonger d’autres symptômes de la maladie».

Le chercheur milite d’ailleurs pour que ces troubles du sommeil soient pris en compte dans le diagnostic et le traitement des patients atteints de COVID longue, et espère que les cliniciens prêtent davantage attention aux troubles du sommeil chez les patients qui consultent pour des problèmes qui s’apparentent à la COVID longue.

De possibles traitements à ces troubles du sommeil pourraient aussi être envisagés pour réduire l’impact de certains symptômes comme la grande fatigue ou le brouillard mental.

Le professeur Morin appelle aussi les patients souffrant de troubles du sommeil à ne surtout pas les négliger et à les faire traiter rapidement, car «ces problèmes peuvent être précurseurs de troubles dépressifs ou d’hypertension».