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Dans ce reportage, la scénariste, qui était accompagnée de Mario Allard et de Katerie Lemoignan, directeur et directrice d’Équijustice Saguenay et Lac-Saint-Jean, plonge le public dans les coulisses d’une justice encore peu connue, la justice réparatrice, qui vise à organiser une médiation entre un contrevenant ayant déjà reçu une sentence du tribunal et sa victime – ou un proche de sa victime.

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Le but ? Pour la victime : apporter des réponses à ses questions, mettre un visage, changer sa vision du contrevenant ou offrir le pardon afin de pouvoir se réparer et passer à autre chose. Pour le coupable : prendre conscience de ses actes, les assumer face à la victime et tenter d’expliquer pourquoi il a fait ça.

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Cette forme de justice s’attarde sur le contexte social du coupable, ce qu’il a vécu dans sa vie, sa situation, chose qui n’est pas prise en compte par la justice traditionnelle.

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Même si ce n’est pas l’objectif de réduire la récidive, on apprend dans le documentaire que 90 % des contrevenants qui ont suivi ce programme n’ont pas récidivé. « La justice réparatrice peut apporter la paix des deux parties », peut-on entendre dans le documentaire.

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À travers Quand punir ne suffit pas, Pauline Voisard plonge notamment dans l’intimité des rencontres préparatoires entre la victime et le contrevenant, afin de montrer les bienfaits que peuvent apporter ces médiations. « Je voulais tenter de démontrer que c’était une option à envisager pour aller mieux, précise-t-elle. J’entendais beaucoup de choses pas toujours positives sur la justice réparatrice, que les coupables faisaient ça pour réduire leur peine ou simplement pour se donner bonne conscience. Alors, j’ai fait ce documentaire pour lever le voile sur la réalité de cette justice peu connue. »

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Une justice plus humaine

À la fin de la projection, la salle a applaudi le travail émouvant de Pauline Voisard. Mario Allard et elle étaient disponibles pour une séance de questions avec le public. Si l’hésitation a plané un instant dans la salle, les questions ont vite commencé à fuser, démontrant l’intérêt des spectateurs. Quelques policiers et une procureure étaient également présents au visionnement.

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« C’est vraiment une justice très profitable pour les deux parties. La victime a des réponses et si ça peut lui mettre un baume sur ses blessures, c’est bien, pense l’agent de prévention et aux communications du Service de police de Saguenay, Carl Tremblay. Ça nous fait dédramatiser sur le criminel aussi. Ça nous montre que ça reste des gens qui ont pu vivre des choses. On ne sait jamais ce qu’il peut se passer. »

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Patience et discrétion

Pendant près d’un an et demi, Pauline Voisard et son équipe de tournage ont assisté aux rencontres préparatoires entre le médiateur et la victime, le médiateur et le coupable, en essayant de se faire le plus discrets possible.

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« Il a fallu du temps avant que les gens s’habituent à notre présence. Au début, on arrivait 30 minutes avant pour être invisibles, mais on a compris que plus on arrivait tôt dans le processus, plus les gens nous oubliaient », a mentionné la Trifluvienne.

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Elle explique que lorsqu’elle devait parler avec les personnes impliquées, elle n’était jamais seule, mais accompagnée d’un médiateur assurant la sécurité des deux parties. Il fallait d’abord qu’elle gagne leur confiance, sans jugement et sans a priori. « Ç’a demandé un gros investissement personnel, pour que les gens nous fassent confiance, se souvient Pauline Voisard. On a aussi une certaine responsabilité au niveau de l’éthique. C’est pareil pour tous les documentaires, mais encore plus pour celui-là, avec ce sujet, qui peut être délicat. »

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La réalisatrice présentait une deuxième projection à la Salle François-Brassard, à 19 h, avant de partir pour Victoriaville.

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Elle travaille également à créer une série de balados sur le même thème, pour donner la parole à des personnes qui ont fini le processus et qui souhaitent partager leur histoire.

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