« Pour les personnes en attente d’un médecin de famille, ce service est vraiment un gain », résume la porte-parole du CIUSSS, Mélissa Bradette.

La région a été l’une des premières à accueillir le guichet d’accès à la première ligne, qui a été mis en fonction à l’automne 2021. Depuis, ce sont plus de 7000 appels qui ont été traités par ce service, fonctionnant à la manière d’une centrale téléphonique. Au bout du fil, une infirmière clinicienne procède d’abord à une première évaluation, avant de rediriger le patient vers la ressource appropriée.

De tous les appels reçus depuis l’implantation, 55 % d’entre eux ont été référés à un médecin de famille pour une consultation, tandis que 45 % des appels ont été redirigés vers une autre ressource, comme Info-Santé, Info-Social, le CLSC, un organisme communautaire, ou une pharmacie. Seulement 7 % de toutes les demandes auraient quant à elles été transférées à l’urgence.

« Il peut même arriver que les conseils de l’infirmière clinicienne vont suffire pour répondre aux questionnements de l’usager », ajoute Mélissa Bradette.

Il ne toutefois pas se méprendre sur la véritable utilité du GAP. Si le guichet permet aux personnes sans médecin de famille d’accéder rapidement à la consultation appropriée, il ne vise pas la prise en charge permanente de celles-ci par un omnipraticien.

Malgré tout, cet outil permettrait tout de même de désengorger à sa façon le réseau de la santé régional, notamment en abaissant le nombre de consultations non nécessaires aux urgences. « Il y a des gens qui, parce qu’ils n’ont pas de médecins de famille, leur premier réflexe, c’est de se présenter à l’urgence. Maintenant, l’option c’est d’appeler au GAP pour voir s’il n’y a pas des ressources qui se présentent à eux et qui leur éviterait d’aller à l’urgence », explique la porte-parole.

Au Saguenay-Lac-Saint-Jean, c’est un peu plus de 8 % des personnes qui ne sont toujours pas inscrits auprès d’un médecin de famille, alors que cette proportion grimpe à près de 20 % pour l’ensemble du Québec.