Dans le cadre d’une petite consultation maison, qui n’a rien de scientifique, réalisée au terminus de Chicoutimi jeudi matin, le chauffeur Carol Gagnon affirme avoir constaté une hausse de fréquentation de 5 à 10 % sur le circuit 1514. «On voit une différence puisqu’on voit des visages qu’on ne voit pas à d’habitude. Plusieurs ne savent pas que ce serait gratuit. Avec plus de publicité, ce serait meilleur», affirme M. Gagnon.
Un autre chauffeur, Mathew Boivin, constate que pendant les heures de pointe, les autobus sont toujours pleins, mais avoue tout de même qu’un peu plus d’usagers sont présents. Selon lui, les personnes sont moins enclines à prendre le transport en commun lorsqu’il n’y a pas de places pour s’asseoir. C’est le cas, selon lui sur le trajet du boulevard Talbot dont les autobus sont souvent combles. L’une des solutions serait que les autobus effectuent des passages aux 15 minutes plutôt qu’aux demi-heures.
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La Journée mondiale sans auto a été l’occasion de rencontrer le président de la STS, Claude Bouchard, accompagné du directeur général par intérim, Frédéric Michel, qui venait d’emprunter un circuit à partir de chez lui. «Je suis parti de chez moi dans le secteur de la rue du Roi-Georges-René-Lévesque et je suis arrivé. Ça a pris 15 minutes», mentionne-t-il. Il s’est dit impressionné par le nombre de personnes présentes à bord des autobus.
M. Bouchard affirme qu’une journée mondiale sans auto est l’occasion pour les gens de développer de nouvelles habitudes de transport lorsque des occasions se présentent. Ce peut être le cas lors de journées de magasinage les fins de semaine pour pratiquer la marche, le vélo ainsi que le transport en commun. «Prendre l’autobus, c’est une culture qu’il faut inculquer aux gens, mais ça prend du temps. C’est long».
Même si plusieurs citoyens affirment que les autobus circulent toujours vides, M. Bouchard affirme que des circuits sont très fréquentés, un phénomène qui ne peut être soutenu à coeur de jour.
M. Bouchard mentionne que la direction de la STS s’attellera, cet automne ou au début de l’hiver, à un exercice de planification stratégique. Le tout débutera par une consultation auprès des usagers, partenaires publics ou privés comme les institutions d’enseignement, entreprises, organismes communautaires, etc. afin de connaître les besoins de la population. Rappelons que dans son dernier rapport, la Vérificatrice générale de Saguenay, Sylvie Jean, avait fait état de l’absence d’un tel exercice. Le lancement de l’exercice de planification stratégique devrait débuter avant les fêtes et pourrait s’étaler sur une période d’environ un an.
Parmi les défis de la direction de l’organisme de transport, on note l’électrification complète des autobus, une exigence fixée par Québec à atteindre pour l’année 2025. L’électrification des autobus nécessitera une adaptation puisque les infrastructures devront être dotées de bornes de recharge, de formation pour le personnel des ateliers, etc. , toutes des mesures qui nécessitent des fonds supplémentaires.