Des sinistrés de La Baie sans aide devant une tâche colossale

Le retour à la maison pour des sinistrés de La Baie a été à la fois réjouissant et décourageant, samedi. Après trois mois sans entretien, leur maison et leur terrain avaient besoin de beaucoup d’amour et le fils d’une sinistrée de 74 ans se demande pourquoi la Ville n’a pas offert de l’aide pour nettoyer la poussière et tondre le gazon, notamment.


« Le gazon, les plates-bandes, les vitres étaient sales, le revêtement extérieur poussiéreux, même à l’intérieur. Il y a eu des centaines de transports de camion dans la rue. Ils ont enlevé la clôture et lui ont dit ‘‘ Tu peux y aller.’’ J’ai vu ma mère subjuguée de voir l’ampleur du travail » , se désole celui qui a préféré garder l’anonymat.

Au moins, dit-il, il n’habite pas très loin et a pu lui donner un coup de main, mais il pense également à ceux dont la famille est à l’extérieur de la région.



« Oui, ils ont été indemnisés avec un montant chaque jour, la Ville a été empathique politiquement, mais une fois qu’ils ont pu reprendre leur maison, c’est silence radio. Personne n’a eu la réflexion de se demander dans quel état seraient les maisons, si les gens avaient besoin de soutien ? Ils auraient pu engager une entreprise, libérer des gens, mais c’est sûr que ce n’est pas normal que ce soit la nullité dans l’aide. Et si quelqu’un engage pour avoir de l’aide, qui défraie les coûts ? »

L’homme fait un lien avec le déluge de 1996, eux qui étaient aussi parmi les sinistrés. Il rappelle qu’ils ont été soutenus du début à la fin par la Croix-Rouge.

« Quand on est sinistrés, on doit aider à remettre la maison comme elle l’était avant le sinistre, croit-il. C’est une charge de travail incroyable pour reprendre le dessus. »

L’entrepreneur a la responsabilité de remettre le terrain en ordre, c’est-à-dire réparer les bris causés par les blocs de béton, notamment, mais pour la tonte et le ménage, par exemple, le citoyen doit « faire sa part ».

Réparer les bris, mais pas faire le ménage

Questionné à ce sujet, le conseiller aux communications à la Ville de Saguenay, Martin Lavoie, explique que l’entrepreneur a la responsabilité de remettre le terrain en ordre, c’est-à-dire de réparer les bris causés par les blocs de béton, notamment, mais pour la tonte et le ménage, par exemple, le citoyen doit « faire sa part ».



« Le terrain est la responsabilité de l’entrepreneur. Si, au terme des travaux, le citoyen détermine que le travail n’a pas été fait correctement, il peut faire une réclamation à la Ville et une décision sera rendue. Si lorsqu’un bloc de béton situé près de la maison est enlevé et accroche un mur, encore là, il peut y avoir une réclamation. C’est comme lorsque la déneigeuse brise un terrain pendant l’hiver. »

M. Lavoie compare un peu la situation à celle des travaux en cours sur la rue Bagot, à La Baie.

« Le terrain sera remis en état s’il y a un bris, mais pour le ménage dû à la poussière, ça revient au citoyen. »

Le conseiller aux communications rappelle que la ligne spéciale pour les sinistrés (418 697-5117 ) est toujours active, 24 heures sur 24, sept jours sur sept.