Une cuisine plus fonctionnelle en repartant de zéro

La designer a proposé un touche de vert sur les panneaux d’armoires et du doré pour la finition. Tous les éléments en bois de la cuisine sont signés Cuisibeau.

Rénover une cuisine, ce n’est pas une mince affaire. Imaginez déplacer cet espace, qui demande une panoplie de connexions et de filage, vers un autre emplacement dans la maison. C’est le défi que les propriétaires de cette demeure de Trois-Rivières ont rencontré lors de la relocalisation et de la rénovation de leur cuisine au cours des derniers mois.


Rencontre avec les propriétaires, Marjolaine et Simon, qui ont confié la transformation de leur cuisine à la designer Andréanne Allard. Un projet d’envergure pour lequel les astres étaient alignés, malgré sa complexité.

Quand le projet de rénover votre cuisine a-t-il germé dans votre esprit?

MARJOLAINE Quand nous avons acheté la résidence il y a sept ans, la cuisine était très correcte pour nous, même si elle était blanche et vieillotte, mais nous savions que nous voulions, plus tard, la refaire. Ça faisait longtemps que nous y pensions; de la façon dont l’ancienne cuisine était faite, elle ne répondait plus à nos besoins. En effet, nous aimons cuisiner et recevoir, mais c’était difficile d’agrandir les comptoirs et d’ajouter un îlot dans l’ancien emplacement. Nous savions qu’il fallait trouver une autre solution et une amie qui est venue à la maison nous a suggéré de déplacer la cuisine dans la salle de jeux, une pièce avec un accès direct à la cour et une belle luminosité.

La nouvelle cuisine bénéficie d’un accès direct à la cour. On remarque les coins arrondis du comptoir et des tablettes de l’îlot. Tous les éléments en bois sont signés Cuisibeau.

Une relocalisation complète demande nécessairement un réaménagement des espaces adjacents. Quels autres travaux ont été nécessaires?

SIMON Le déplacement de la cuisine a eu un impact sur d’autres espaces, dont la salle de jeux, le salon, la salle à manger et même la salle de bain, qui a dû être refaite car il y avait des murs à fermer. Au lieu de seulement faire une pièce, ce sont finalement cinq pièces qui ont été rénovées. À cela se sont ajoutés les fameux «tant qu’à faire»: l’électricité de la maison a été refaite en entier et le panneau électrique et la ligne de gaz ont été déplacés. C’était tout un chantier!

Qu'est-ce qui vous a motivés à choisir la designer Andréanne Allard?

MARJOLAINE On la suivait sur les réseaux sociaux et je connaissais sa sœur pour avoir étudié au cégep avec elle. Nous suivions d’autres designers, mais nous avions le sentiment que les designs d’Andréanne nous ressemblaient. Dès la première rencontre, nous avons senti une connexion avec elle.

Simon et Marjolaine aiment «marier le vieux et le retapé avec le neuf».

D'où vous est venue l'inspiration pour le décor de la cuisine, qui est à la fois classique et éclectique?

MARJOLAINE Il faut savoir que la maison, située dans un quartier ouvrier, était autrefois habitée par des cadres d’une papetière de Trois-Rivières. De notre côté, nous avons meublé la maison tant avec des meubles achetés en grande surface qu’avec des trouvailles de seconde main.

SIMON En fait, comme l’espace est un peu étroit, je savais qu’un jour je risquerais de me cogner la hanche. C’est là que m’est venue l’idée d’avoir des coins arrondis et Andréanne a vu la direction à prendre. Ainsi, toutes les formes plus arrondies, que ce soit la banquette ou les tablettes sous l’îlot, viennent d’un simple désir d’avoir un aménagement plus «sécuritaire». Il y a eu un travail fait par les deux parties pour apporter des idées.

Les plans ont été faits à partir des éléments que les propriétaires voulaient mettre en valeur, dont une toile de Guillaume Massicotte au-dessus de la banquette.
La designer Andréanne Allard a piloté le projet.

MARJOLAINE Andréanne a fait les plans à partir des éléments que nous avions, que nous aimions et que nous voulions mettre en valeur. Parmi ces éléments, il y a la toile, au-dessus de la banquette, de Guillaume Massicotte. Il y a aussi des distributeurs à céréales, qui servaient à l’origine pour le café, qui ont été récupérés dans un restaurant. Ensuite, Andréanne est arrivée avec ses idées, comme la touche de vert sur les panneaux d’armoires et du doré pour la finition. Finalement, le mélange des idées a donné un tout harmonieux et à notre image.

SIMON Comme dans notre maison précédente, les gens qui venaient chez nous nous répétaient toujours que c’est chaleureux, que la demeure a une âme et qu’on s’y sent bien. Nous voulions donc conserver cet esprit et ce sentiment-là. Les luminaires au-dessus de l’îlot proviennent d’une vente de faillite de restaurant. Les chaises proviennent aussi d’un ancien restaurant. La table de la salle à manger est, à la base, une table d’architecte sur laquelle a été déposée une vitre. On aime marier le vieux et le retapé avec le neuf.

Un plateau coulissant pour sécher la vaisselle est intégré à l’îlot.
Des distributeurs à céréales, qui servaient à l’origine pour le café, ont été récupérés dans un restaurant.

À l’image de la famille

Si la designer a réussi à créer une cuisine hyperfonctionnelle dans une toute autre pièce de la maison, elle a surtout su être à l’écoute des désirs de sa clientèle, voire à les intégrer complètement dans le processus afin de créer une aire de vie à l’image de la famille qui l’habite.

Ce projet est surtout une belle réalisation de famille, alors que le père de Simon, un retraité de la construction, a activement participé à la réalisation des travaux, tout comme des connaissances œuvrant dans le milieu. Il s’agit d’une façon remarquable de laisser sa trace dans le quotidien des siens. 

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