Découvrir l’arrière-pays de la Réserve faunique des Laurentides à vélo

Il est maintenant possible de parcourir de longues distances à vélo dans la Réserve faunique des Laurentides, et ce, en toute légalité.

Le vélo aventure, ou bikepacking, a fait son entrée dans l’offre de service de la Réserve faunique des Laurentides, au cours de l’été. Après avoir fait découvrir le projet à un maximum d’adeptes, la Sépaq prévoit poursuivre son déploiement dès le début de l’été prochain.


Des 12 circuits, dix partent de L’Étape et deux du Camp Mercier, un peu plus au sud. Huit parcours forment une boucle alors que quatre sont linéaires, donc d’un point à un autre. Il faut prévoir entre deux à sept jours pour compléter l’un des circuits qui demandent, il faut le préciser, une autonomie complète.

L’idée d’ajouter le bikepacking est dans les plans depuis quelques années, alors que la Sépaq a fait appel à une firme externe pour établir et tester les tracés.

« Les trois quarts des sentiers sont des routes forestières, que notre clientèle utilise à l’occasion pour se rendre à certains lacs de pêche ou certaines portions non utilisées. Certaines connexions sont également d’anciennes routes forestières complètement fermées qu’on a dégagées pour refaire des petits sentiers de la largeur d’un vélo », a expliqué Philippe Guilbeault-Verville, responsable du service à la clientèle de la Réserve faunique des Laurentides.

À quelques exceptions près, surtout quand un circuit passe à proximité d’un site de pêche avec des toilettes sèches et un abri, les autres endroits offrent principalement un terrain propice à y installer une tente.

« Nous avons ciblé les meilleurs endroits pour camper, mais ce ne sont pas des endroits aménagés. On se retrouve dans l’arrière-pays où on retrouve des secteurs dégagés, près des lacs ou de petits barrages, par exemple », a suggéré M. Guilbeault-Verville.

Les circuits permettent de parcourir des distances entre 80 et 270 km, sur une période de deux à sept jours.

L’aventure à vélo dans « le Parc » demande donc quelques notions au niveau du paquetage de matériel léger, ce qui peut inclure des réchauds ou de petites bonbonnes de propane pour la nourriture.

« Ça s’adresse quand même à un public initié », a-t-il convenu.

Le responsable du service à la clientèle avance que les vélos de type gravel bike font avantageusement l’affaire, mais un vélo hybride avec des pneus à crampons ou un vélo de montagne simple suspension peuvent aussi être utilisés. Bref, les sentiers sont relativement roulants, quoique techniques dans certains secteurs.

En termes de distances, les boucles qui peuvent se compléter en deux jours comptent entre 85 et 120 kilomètres. Il peut également être possible de partir de L’Étape au Camp Mercier sur 80 kilomètres.

À l’inverse, le plus long trajet est de 270 kilomètres et il faut prévoir sept jours pour le compléter.



Rendre le tout légal

L’idée de créer des parcours pour les adeptes du bikepacking est en phase avec ce que les gens aiment, atteste Philippe Guilbeault-Verville. Plusieurs cyclistes ont été aperçus sur le vaste territoire dans les dernières années, mais la Sépaq rappelle qu’il s’agit d’un secteur protégé, avec des règles à respecter.

« On constatait qu’il y avait de plus en plus de gens qui s’aventuraient dans les sentiers à vélo et malheureusement, c’était de façon illégale parce que sur une réserve faunique, ça prend un droit d’accès pour y séjourner, a-t-il soulevé. Si des gens se faisaient prendre par des agents de la faune, il y avait une possibilité d’amende. On a donc voulu rendre la pratique légale, d’autant plus que c’est une activité de plus en plus en vogue. La demande était là en raison de la grandeur du territoire également. »

La somme pour se conformer est toutefois modique. Il en coûte 14,75 $ par personne, par nuit, pour découvrir les circuits offerts. L’inscription se fait sur place, à L’Étape ou au Camp Mercier, et il n’est pas nécessaire de réserver.

Le vélo aventure se déroule en autonomie complète.

Philippe Guilbeault-Verville assure qu’il est facile de s’y retrouver dans les sentiers, notamment en utilisant l’application Avenza Maps, qui offrent les cartes de la réserve faunique avec géoréférencement. Plusieurs cartes et documents descriptifs sont également disponibles sur le site de la Sépaq.

Les sentiers sont inaccessibles du 31 août au 15 octobre en raison de la période de la chasse, mais ils rouvrent ensuite jusqu’à la fin octobre. Pour 2023, ils devraient être disponibles au plus tard à la mi-juin, selon les conditions.

Différents endroits pour camper ont été ciblés.