Maryse Aubert est chargée de projet en sécurité alimentaire à l’épicerie La Recette, dont la mission, depuis 26 ans, est d’offrir des denrées alimentaires fraîches et saines au plus bas prix possible pour les foyers à faibles revenus. Cette formule profite à 4793 membres et regroupe de nombreux produits dont les prix défient toute compétitivité.
Depuis 2018, l’épicerie s’est dotée de l’Espace VRRAC, un comptoir qui propose plus de 350 produits et matières premières en vrac et qui permet l’achat en plus petite quantité que celle proposée sur les tablettes.
La section est accessible aux acheteurs solidaires, contrairement au reste de l’épicerie. Ceux-ci paient leurs produits en vrac 30 % plus cher que les membres. Ce système, tout en restant avantageux pour les clients solidaires, permet ainsi de maintenir des bas prix pour les personnes à faibles revenus.
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« Le client solidaire gagne quand même au niveau du prix. Ça fait vraiment de belles économies à réaliser, de constater Maryse Aubert. Il y a beaucoup de produits qu’on peut trouver en vrac et qui sont moins chers que les produits emballés. Un client solidaire économise ici entre 13 et 17 % par rapport aux autres boutiques de vrac. »
Elle a d’ailleurs réalisé des tableaux comparatifs avec des produits emballés provenant d’autres épiceries, afin d’illustrer les économies qui peuvent être faites avec le vrac. À titre d’exemple, un kilogramme de cassonade Redpath ou Lantic coûte 2,25 $ à l’Espace VRRAC, contre 2,77 $ au Walmart ou 3,49 $ chez Metro. Un kilogramme de sel de table de la marque la moins chère vaut 0,65 $ à l’Espace VRRAC, alors qu’il est à 1,79 $ chez IGA ou à 2,29 $ chez Provigo.
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Il est aussi possible de trouver des produits ménagers en vrac, comme le liquide à vaisselle, le shampoing ou le détergent à lessive.
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Quels avantages ?
La future maman, qui attend un heureux événement dans quelques semaines, identifie quatre principaux avantages à l’achat en vrac.
Tout d’abord, l’aspect économique. « Nous, on achète en gros format, donc c’est moins cher pour nous et moins cher pour les clients, et ça leur permet aussi d’acheter la quantité qu’ils veulent ou dont ils ont besoin », explique-t-elle.
Il y a aussi un aspect écologique. « Les gens apportent leur contenant et on en vend ici. Ça permet de réduire considérablement les emballages. »
C’est de plus un bon moyen d’éviter le gaspillage, étant donné qu’il est possible de prendre seulement la quantité dont on a besoin. « Ça permet de goûter de nouveaux produits sans gaspiller », ajoute Maryse Aubert.
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Enfin, il y a un certain avantage social dans le fonctionnement de La Recette. « Chaque fois que les clients solidaires font un achat, c’est comme s’ils faisaient un don pour permettre aux gens à faibles revenus d’avoir des produits moins chers. »
Certains pourraient cependant être réticents à l’idée d’acheter en vrac, le tout demandant une organisation particulière et la prise de nouvelles habitudes. « Ça peut être déroutant, parce que c’est difficile de savoir combien ça va coûter. Il faut préparer ses contenants et faire des listes de ce dont on a besoin et en quelle quantité », explique Maryse Aubert.
Elle conseille à ceux qui veulent se lancer dans ce mode de vie, mais qui ne savent pas trop par où commencer, de venir faire du repérage, soit dans la boutique directement ou sur le site Web, et de ne surtout pas hésiter à discuter avec les employés et les bénévoles, qui sont habitués et formés pour répondre aux interrogations.
« Il faut être indulgent envers soi-même. Certains veulent tout faire, tout acheter en même temps, constate-t-elle. Il faut commencer par de petites choses, identifier les aliments qu’on consomme le plus et les acheter en vrac, comme l’huile d’olive. »
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Économiser autrement
Si l’achat en vrac peut être une bonne solution pour réduire le coût du panier d’épicerie, il existe aussi d’autres moyens pour le faire, et ainsi devenir les pros de l’économie.
« Ce qui aide pour mieux manger et économiser, c’est de planifier ses repas, pas forcément sur une semaine, mais au moins trois ou quatre », partage Maryse Aubert.
Elle conseille également de consulter les circulaires des épiceries, d’essayer de réduire la quantité de viande dans ses repas et de se tourner vers des protéines végétales pour la remplacer.
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« C’est à considérer. Sans parler de devenir végan, ça permet de faire de grosses économies aussi, ajoute-t-elle. Sinon, si on a la possibilité de conserver ou de congeler les denrées périssables, il est plus avantageux d’acheter en grosses quantités. »
Elle déconseille toutefois de s’imposer une charge mentale supplémentaire en faisant plusieurs épiceries pour dénicher les meilleurs prix. À ses yeux, un ou deux commerces devraient pouvoir répondre aux besoins.
« Les gens à faibles revenus connaissent toutes ces astuces, mais à un moment, c’est l’argent qui manque », déplore-t-elle.