Marathon partagé du Saguenay: 42,2 km en chaise adaptée

Neuf co-coureurs à mobilité réduite ont pu effectuer un marathon accompagnés de 70 coureurs lors du Marathon partagé du Saguenay, samedi. ­

Le Marathon partagé du Saguenay au profit de la Fondation Santé Jonquière, cette course à relais entre La Baie et Jonquière, effectuait sa deuxième édition samedi après-midi. Bien plus qu’une course, cela a été une occasion pour neuf personnes à mobilité réduite de faire un marathon, même avec un handicap.


Avec environ 70 coureurs et neuf co-coureurs, le Marathon partagé a donné son coup d’envoi vers 8 h au pavillon des croisières de La Baie. Séparés en neuf équipes différentes, une par co-coureur, les participants ont effectué leur relais à chacune des trois étapes, la première sur le Chemin de la Grande-Anse à La Baie, une deuxième au Vieux-Port de Chicoutimi et une dernière au Carré Davis d’Arvida.

Ce n’était pas une compétition sportive normale. Une membre du comité organisateur, Marie-Ève Larouche, a même confirmé que ce n’était pas une compétition du tout. « Ce n’est pas vraiment une course. C’est une chance pour nos neuf co-coureurs de réaliser leur marathon même s’ils ont une chaise roulante », explique-t-elle.



Ce parcours, qui traverse les trois arrondissements de Saguenay, réservait plusieurs défis pour les coureurs qui devaient pousser leur co-coureur sous la chaleur suffocante de samedi.

Parmi les co-coureurs, il était possible de retrouver un membre de la salle de rédaction et chroniqueur au Quotidien, Julien Renaud. Il a d'ailleurs rédigé une chronique pour partager son expérience.

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Toutefois, à l’arrivée au Cégep de Jonquière vers 13 h, il n’était pas difficile de constater que le plaisir avait dominé la température dans l’esprit des participants. Sourires, applaudissements des dizaines de personnes présentes, animation musicale, l’ambiance dans le stationnement était remplie d’enthousiasme.

« C’était ma première édition et j’ai trouvé ça très plaisant. Vraiment c’était super ! », a exprimé au Quotidien, Anaïs Sabourin, co-coureuse et étudiante en journalisme au Cégep de Jonquière. Elle s’est dite prête à y participer une seconde fois en 2023, lorsque le Marathon partagé fêtera sa troisième édition.



D’ailleurs, il faut effectuer un retour en arrière de trois ans afin de retourner à la première édition qui s’est tenue en 2019. À cette époque, le Marathon partagé suivait la même formule « gagnante » selon Marie-Ève Larouche. Comme ce fut le cas pour plusieurs autres événements, l’activité a dû prendre une pause de deux années en raison de la pandémie.

Un succès « retentissant » selon les organisateurs et les participants, le Marathon partagé a eu la chance d’avoir une « équipe de rêve » sur le plan des bénévoles. Médecin, éducateurs spécialisés, encadreurs, chauffeurs et bien d’autres composaient le collectif de volontaires. La variété parmi les rôles des bénévoles était quelque chose d’important pour les organisateurs, selon Mme Larouche, afin d’assurer un confort et une sécurité à tous les participants.

J’étais le co-coureur de l’équipe Réfraco. M’ont propulsé Jacob Labrecque, Guillaume Charest, Pascal Dumaresq, Alexandre Arseneault et Philippe Roussel. Merci!

Fondation Santé Jonquière

Ayant offert, en 37 ans d’existence, plus de 9 000 000 $ à divers organismes de l’arrondissement opérant dans le milieu de la santé la Fondation Santé Jonquière était à l’honneur lors du Marathon partagé. « On est très content d’être associé à un aussi bel événement que le Marathon partagé. En plus, nous chapeautons le centre de réadaptation de Jonquière », a expliqué la directrice générale de la Fondation, Sandra Lévesque.

Plus qu’un simple moyen de financement, la Fondation Santé Jonquière considère cette course partagée comme une manière d’atteindre l’un de leurs nombreux objectifs. « Lorsqu’on parle de personnes à mobilité réduite, c’est important de parler d’intégration. Qu’elle soit sociale, physique, scolaire ou sportive comme aujourd’hui. Des événements comme ça, c’est exactement de l’intégration sportive », a conclu Sandra Lévesque.