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L’histoire du premier duel de ce quart de finale s’est dessinée sur le monticule, les deux lanceurs partants livrant tous deux un excellent départ. « Christopher a lancé tout un match encore une fois. Ce n’est pas pour rien que c’est le meilleur de la ligue », résume l’entraîneur-chef des Voyageurs.

L’histoire du premier duel

Après deux manches anémiques où les deux offensives sont muselées par les artilleurs, la troupe de Michaël Bélanger obtient une réelle première occasion de s’inscrire au pointage dès son troisième tour au bâton. Gabriel Archambault place la balle en lieu sûr pour débuter la manche avant que le frappeur suivant, Loic Dupont, frappe un simple, laissant ainsi un coureur au premier et un coureur au deuxième pour Mathieu Cyr.

Le marchand de vitesse y va d’une frappe à l’avant-champ qui lui permet d’atteindre le premier coussin sauf, mais en sacrifiant son collègue Dupont. Avec un retrait dans la manche et deux Voyageurs aux extrémités des sentiers, la formation jonquiéroise est en position de prendre les devants. Mais William Pichette frappe dans un double-jeu et met fin à la menace des siens.

Les frappeurs se suivent et se ressemblent dans leur incapacité de mettre quoi que ce soit en jeu, jusqu’à ce que les locaux arrivent en attaque dans leur 5e tour offensif. Christopher Pouliot, étincelant jusqu’à ce point dans la partie, échappe un lancer et atteint le premier frappeur du Royal.

S’en suit une visite au monticule de l’entraîneur-chef, visite qui ne résulte en rien de particulièrement bon puisque les deux frappeurs suivants atteignent les sentiers au moyen d’un but sur balle et d’un coup sûr à l’avant-champ. Les buts sont donc remplis, et ce, sans aucun retrait.

Repentigny frappe à la porte, mais se bute à l’as lanceur des Voyageurs qui retire dans l’ordre les trois hommes suivants sans accorder quoi que ce soit à ses rivaux. Au bout de six manches complètes de travail, après avoir retiré 11 frappeurs sur des prises et accordé un mince total de quatre coureurs sur les poches, Christopher Pouliot cède le monticule au lanceur de relève de prédilection des Verts, Guillaume Chénard.

Le releveur sort une première manche digne de ses capacités et donne une chance aux siens de se présenter au bâton en retirant trois des quatre frappeurs qui lui sont présentés. Son équipe ne parvient toutefois pas à lui donner une avance avant qu’il s’installe à nouveau en 8e manche.

La manche démarre avec un but sur balle qui permet à Benjamin Sauvé d’occuper le premier but pour le Royal. Son coéquipier Martin Vincelli-Simard en ajoute quelques instants plus tard avec une balle qu’il place en lieu sûr. Des hommes sont postés au premier et au troisième coussin. Le pilote des Voyageurs décide de remplir les buts pour forcer le jeu au marbre. La décision de l’entraîneur-chef ne permet pas un miracle alors que Justin Brown met la balle en lieu sûr pour permettre au Royal de Repentigny de prendre les devants 1-0 dans la série.

Ce qui a coûté le match

Les erreurs du côté offensif ont joué un grand rôle dans le revers de l’équipe jonquiéroise selon Michaël Bélanger.

« En troisième manche, avec un coureur au premier et un coureur au deuxième, on n’a pas exécuté la commande. On voulait un amorti pour bouger nos coureurs en position de marquer. Ça n’a pas été fait. Ça aurait complètement changé cette manche-là. La balle à double jeu de William se serait transformée en coup sûr de deux-points, mais on a failli sur ce plan-là. »

Malgré d’excellents contacts de plusieurs frappeurs du haut de l’alignement qui n’ont su que trouver des gants adverses, le manque d’offensive s’est aussi expliqué par la faible production des joueurs au bas de l’alignement.

« On n’a pas été l’ombre de ce qu’on est censés être. Notre bas de line-up, généralement coriace, n’a pas du tout fait le travail ce soir, c’est aussi simple que ça. Brault est bon, mais on l’a frappé solidement cette année lorsqu’on l’a affronté, je me serais attendu à mieux », renchérit le pilote des Voyageurs.

David versus Goliath

Le message que l’entraîneur communique à ses joueurs demeure toutefois le même en marge de la deuxième partie de la série qui sera jouée mercredi soir, à Repentigny. « On veut continuer à se battre. On sait très bien qu’on joue contre une équipe qui se doit de gagner. C’est l’équivalent d’un duel Dodgers-Oakland en séries, c’est le duel des inégalités », illustre-t-il.

L’homme à la barre du club jonquiérois tenait encore à souligner la différence notable entre les deux organisations en ce qui a trait à la vision du développement des joueurs.

« De leur côté leur bassin de jeunes talents se remplit annuellement. Ils en profitent pour échanger leurs meilleurs espoirs année après année pour avoir les meilleurs gars de la ligue sur le terrain alors que nous, on se doit d’attendre cinq ou dix ans pour avoir des joueurs de la sorte. C’est un peu ridicule que ce soit ainsi », conclut Michaël Bélanger.

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