Si vous avez suivi quelque peu l’actualité artistique des années 70 et 80, ce nom vous dit peut-être quelque chose. En plus d’exposer ses « bibittes » en céramique, Réjean Paré possédait une école de sculpture à Roberval. Il a par la suite quitté la région pour le travail. De retour au Lac-Saint-Jean depuis quelques mois, il souhaite présenter une partie de ses nouvelles oeuvres au public.

« Dans les années 90, j’ai quitté le coin de Roberval. Je suis allée à La Pocatière et au Nouveau-Brunswick pour le travail. Au Nouveau-Brunswick, j’ai développé le goût de la peinture. J’ai fait plusieurs pièces, puis maintenant que je suis revenue dans le coin, je me fais un site Internet qui va montrer mes tableaux », raconte-t-il dans une entrevue téléphonique avec Le Quotidien.

En plus d’être présentées sur son nouveau site Internet, quelques-unes de ses toiles sont affichées dans une nouvelle galerie d’art à Saint-Félicien. La galerie en question est l’initiative d’Anne-Julie Harvey, une jeune femme de Saint-Félicien qui souhaitait se trouver un local pour passer plus de temps à exercer sa nouvelle passion, la photographie. Il y a quelques semaines, elle a loué un local au centre-ville de la municipalité et a décidé de sous-louer une partie de l’espace à des artistes. Réjean Paré y a rapidement vu une occasion d’aider la jeune femme dans ses démarches et de faire voir un peu de soleil à ses oeuvres.

« J’ai décidé d’exposer à Saint-Félicien parce qu’Anne-Julie est une jeune personne qui aime les arts, et pour l’aider je trouve que de lui confier mon site Internet et exposer dans sa galerie qu’elle voulait faire, c’est peut-être la meilleure façon, mentionne-t-il. J’ai une quantité impressionnante de tableaux dans mon appartement et le fait qu’Anne-Julie se fasse une petite galerie, je me suis dit que j’allais en prendre une quinzaine, que j’allais les sortir et on va leur faire prendre l’air et voir du monde. »

Les oeuvres

Pour ses toiles, Réjean Paré dit s’être inspiré beaucoup des oiseaux. « Les têtes d’oiseau reviennent souvent, le thème des oiseaux revient souvent, parce que j’aime beaucoup les oiseaux lorsqu’ils sont en vol. Le mouvement, le dessin que tu peux en tirer, c’est extraordinaire. Comme lorsque je faisais de la sculpture en céramique, c’était des visages. Il y avait toujours un visage qui ressortait. Là, au niveau de la peinture, il y a beaucoup d’oiseaux qui ressortent, il y a des visages humains aussi qui ressortent », ajoute-t-il.

Plusieurs toiles ont voyagé du Nouveau-Brunswick au Lac-Saint-Jean et sont entreposées chez M. Paré depuis plusieurs années. Comme l’espace est plutôt restreint, ce n’est qu’une partie des oeuvres qui sont exposées à la galerie d’Anne-Julie. Réjean Paré explique que les tableaux de la galerie ont été choisis surtout en fonction des grandeurs des toiles.

« J’ai des grands formats chez moi, des 4 par 6, qui sont pas mal plus mes dernières oeuvres. Comme la galerie n’est pas grande et que le recul n’est pas énorme, les toiles de 3 par 4 que je lui ai prêtées ont assez de recul pour être regardées dans leur ensemble. »

Par ses oeuvres, Réjean Paré souhaite passer un message. « Mon approche artistique, elle est simple. Quand tu fais un objet et que tu penses qu’il peut être visible pour le public, à ce moment-là tu l’exposes. C’est le public qui juge par la suite. Quand on expose, on s’expose aussi. Je trouve que l’oeuvre, le tableau, doit se défendre par lui-même. S’il n’est pas assez en santé pour se défendre lui-même, et bien il faut retourner à l’atelier », exprime l’artiste.

Il est possible d’admirer les toiles de M. Paré à la galerie d’art éphémère, située au 1164 boulevard Sacré-Coeur, à Saint-Félicien. La galerie est ouverte du jeudi au dimanche à compter du 4 août, de 13 à 16h. L’une des toiles de cette série, Maria, est également exposée à la bibliothèque de Roberval.

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Une idée d’Anne-Julie Harvey

Les toiles de Réjean Paré sont affichées dans une toute nouvelle galerie à Saint-Félicien. Il s’agit d’une idée d’Anne-Julie Harvey, une jeune femme qui s’intéresse aux arts et qui voulait un espace pour explorer des techniques de photographie. Elle a donc loué un local du centre-ville et a décidé de sous-louer une partie de l’espace à des artistes.

Pour cette première exposition, Anne-Julie est très fière du résultat. « Je trouve ça vraiment beau. Je trouvais que c’était une belle place, mais je ne m’attendais pas à ce que ça s’accorde autant. À mon avis, c’est parfait », raconte-t-elle.

Pour le moment, Anne-Julie loue le local pour trois mois. On peut donc s’attendre à ce que d’autres artistes y exposent leurs oeuvres en septembre. « Je ne m’embarque pas dans un bail de trois ans, avec des gros engagements. Cette partie-là, je n’en avais pas vraiment besoin, mais je voulais quand même avoir pignon sur rue », explique-t-elle, en mentionnant qu’elle a déjà pris contact avec des artistes pour la suite.

Des projets plein la tête, la jeune photographe est satisfaite de son nouvel espace. « Je trouve ça tellement l’fun d’avoir une place, parce que j’aime organiser et créer et maintenant j’ai une place où j’ai carte blanche pour faire ce que je veux », dit-elle, ravie de la tournure des événements.