Oui, nous étions déçus et croyez-moi, ça ne parlait pas fort dans le vestiaire après le match. Nous avions une bonne avance et nous avons réussi à perdre. C’était décevant, c’était dur à prendre, c’était très, très fâchant.
L’indiscipline nous a encore fait mal. Moi-même, j’ai écopé d’une pénalité. C’est un problème que nous n’avons pas encore réglé.
Malgré tout, il y a des points positifs à retirer de cette défaite. Par exemple, nous avons réussi à capitaliser plusieurs fois dans la zone payante, ce qui constitue une amélioration importante. Il faut construire sur le positif.
Au cours des derniers jours, j’ai entendu plusieurs commentaires d’observateurs qui se demandaient si les Alouettes ne sont tout simplement pas une équipe surévaluée. Nous ne gagnons pas souvent et c’est normal que les gens se posent des questions. Par contre, je ne crois pas que nous sommes un club surévalué.
Moi, je continue à croire en nous. Il y a du talent dans cette équipe, je le sais et tout le monde le sait. Ce qu’il faut, c’est apprendre à jouer ensemble… et à gagner ensemble.
Je vais peut-être vous surprendre en disant ça, mais il n’y a pas une si grande différence dans la Ligue canadienne de football entre les bonnes et les moins bonnes équipes. La ligne est beaucoup plus mince qu’on peut le croire. Et bien souvent, la différence se situe dans les années qu’ont passé un groupe de joueurs ensemble.
Regardez les Blue Bombers de Winnipeg (6-0) et les Stampeders de Calgary (4-1). On parle ici de deux excellentes équipes, mais aussi de deux équipes dont le groupe de joueurs n’a pas changé beaucoup au cours des dernières années. Les gars se connaissent, la chimie est là et je suis convaincu que ça fait une grande différence. À Montréal, notre groupe est encore en construction.
Même si les attentes sont élevées envers les Alouettes cette saison, le travail de construction se poursuit. Mais je suis convaincu que nous avons une bien meilleure équipe que notre fiche ne l’indique. Absolument convaincu à part ça.
À Ottawa
Jeudi soir, nous avons rendez-vous avec le Rouge et Noir d’Ottawa, qui est toujours à la recherche de sa première victoire cette saison après cinq défaites. Les temps sont durs dans la capitale, mais ce n’est pas le temps d’avoir pitié de qui que ce soit. Il faut penser à sauver notre propre peau.
Le Rouge et Noir ne représente pas une mauvaise équipe. La preuve, elle a perdu la plupart du temps par des scores très serrés. Une première victoire risque de relancer les joueurs de Paul LaPolice, qui ont sûrement un problème de confiance. Mais voilà, cette première victoire ne doit pas survenir contre nous!
Le Rouge et Noir est solide sur les unités spéciales et il va falloir avoir le dessus pour l’emporter. Mais de façon générale, nos unités spéciales, dont je suis un fier membre, font le travail depuis le début de la saison.
Si ça peut vous intéresser, le moral reste bon dans notre vestiaire. Les gars savent qu’on peut faire mieux et ils savent qu’on est capables de le faire. L’enthousiasme est là, l’optimisme aussi.
Mon complice prenant quelques semaines de vacances, cette chronique sera de retour le 16 août.
À bientôt!
Propos recueillis par Michel Tassé