Voilà ce qui se dégage d’une compilation effectuée par l’Association québécoise des retraités des secteurs public et parapublic (AQRP), qui s’inquiète de cette faible proportion, particulièrement avec les chaleurs suffocantes dans plusieurs coins du Québec. « C’est catastrophique ! Il faut à tout prix éviter une deuxième hécatombe dans nos CHSLD avant que nos personnes aînées meurent de chaud en raison de la canicule », signale Paul-René Roy, président de l’AQRP, par communiqué de presse.

Il s’agirait tout de même d’une amélioration en comparaison avec les données compilées en 2021 par le même organisme. À pareille date l’an dernier, la moyenne provinciale s’élevait à 43,4 %, un résultat 2,5 % plus faible que ce que démontre le travail d’enquête mené cette année.

La situation demeure critique, selon l’AQRP, et ce, malgré les efforts déployés par les établissements d’hébergement et de soins de longue durée au cours de la dernière année. « Bien que nous saluons cette hausse entourant le nombre de chambres climatisées dans les établissements de type CHSLD, il est grand temps que l’ensemble de ces chambres soient munies de climatiseurs. Rappelons-nous que les vagues de chaleur de 2019 et de 2020 ont, pour leur part, causé respectivement la mort de 17 et de 21 personnes », soutient-il.

La région peut faire mieux

Alors qu’en 2017, les CHSLD du Centre intégré universitaire de santé et de services sociaux (CIUSSS) du Saguenay–Lac-Saint-Jean présentaient un taux de climatisation des chambres de 33,9 %, selon des données du ministère, la mise à jour de 2022 montre qu’en l’espace de trois ans, une amélioration de moins de 3 % est observable. À titre comparatif, les établissements des CISSS de la Montérégie-Est et de la Montérégie-Ouest sont passés de moins d’une chambre sur dix climatisée et d’une chambre sur cinq, respectivement en 2019, à 100 % des chambres aujourd’hui.

Trois établissements du Saguenay–Lac-Saint-Jean n’offraient pas, au minimum, une pièce commune climatisée à l’ensemble de leurs usagers il y a cinq ans, mais ils ont remédié à ce manque depuis.