700 km à vélo en 24h pour les enfants atteints du cancer

Simon Dravigné va pédaler 700 kilomètres en vélo pour amasser des fonds pour la fondation Sur la pointes des pieds ­­

Environ 700 kilomètres de vélo en un peu plus de 24 h, c’est le défi que le triathlète et ex-compétiteur de BMX de calibre international, Simon Dravigné, s’est donné afin d’amasser des fonds pour la fondation Sur la pointe des pieds de Saguenay.


À 3 h 30 du matin samedi, Simon Dravigné partira de l’église Sacré-Cœur à Chicoutimi pour se rendre à Saint-Jean-sur-Richelieu. Il prépare son défi d’envergure depuis son intégration au club des Aventuriers et Athlètes Ambassadeurs (3 A) de la Fondation en février.

Ce programme permet aux athlètes qui possèdent des projets d’envergure de s’associer à la cause de l’organisme, qui offre depuis maintenant 25 ans des expéditions d’aventure thérapeutiques aux enfants atteints de cancer. « C’est la cerise sur le sundae. Ça rajoute une fierté de plus à la fin c’est certain. Tu as la crème glacée qui est tout le défi que je me lance et la cerise sur le dessus c’est de redonner à la fin », explique l’athlète de haut niveau.

Les expéditions d’aventure thérapeutiques permettent de redonner le sourire aux jeunes malades de partout au pays, en les accompagnant dans des sorties en plein air. Celles-ci permettent aux participants d’échanger avec d’autres gens qui partagent la même réalité qu’eux. Cet aspect social est l’un des plus grands bienfaits des activités offertes par l’organisme, selon une chargée de projet à la fondation Sur la pointe des pieds, Marie-Michelle Paradis.

Vendredi midi, Simon Dravigné avait déjà accumulé 7 700 $ pour la fondation. « Pour nous, c’est plus qu’un excellent athlète, il est très fort pour les collectes de fonds », Marie-Michelle Paradis.

Simon Dravigné dit avoir envoyé des centaines de messages à ses amis afin de solliciter des dons. L’entrevue qu’il a accordée au Nouvelliste mardi lui a fait prendre compte de l’importance de diffuser son message.

« J’avais déjà eu une expérience en collecte de fonds lors d’un défi que je m’étais lancé l’an passé. Cette année, je ciblais les jeunes. La cause de la fondation qui offre beaucoup de bien aux enfants atteints du cancer m’a tout de suite rejoint, mais il n’y a pas que les enfants malades que je peux aider. Il y a aussi le côté de montrer que l’activité physique peut faire grand bien à tout le monde. »

Simon Dravigné accompagné de la chargée de projet chez la fondation Sur la pointe des pieds, Marie-Michelle Paradis.

Il sera toujours possible d’effectuer des dons à la fondation, dans le cadre du 700 kilomètres à vélo, jusqu’à deux semaines après son arrivée à Saint-Jean-sur-Richelieu. Il suffit de passer par le site Internet suivant : https://portail.pointedespieds.com/fr/dons/detail/club-3a-2022/3013/participant/4/#don-details

Une toile que l’athlète a reçue comme contribution d’un de ses collaborateurs artistes sera tirée parmi les donateurs.

Une préparation colossale

Simon Dravigné ne sera toutefois pas seul pour sa très longue expédition qui, en plus des 700 kilomètres à parcourir, lui fera monter 3 665 mètres d’élévation. Il sera accompagné de ses fidèles encadreurs Nicolas Beaudoin et Dany Ainsley, qui le suivront grâce à une camionnette remplie d’équipements, de nourriture et d’autres nécessités.

Une dizaine d’arrêts sont prévus. Ceux-ci pourraient rallonger quelque peu l’objectif d’effectuer le trajet en 24 heures. Toutefois, Simon Dravigné croit qu’il le fera entre 24 et 26 heures, un temps qui semble pleinement le satisfaire.

Du point de vue de l’alimentation, c’est entre 15 000 et 18 000 calories qui sont au menu pour le cycliste lors de son périple. Toute cette énergie, il la tirera essentiellement des différentes barres de « gel » et des autres produits qui peuvent lui procurer beaucoup de sucres rapides. « Les barres c’est au 30 minutes, sans arrêt. Il n’a pas le choix s’il veut avoir de bons niveaux de glucoses dans son sang », explique Dany Ainsley, un Jonquiérois expatrié à Chambly depuis plusieurs années.

Ce dernier et son acolyte, Nicolas Beaudoin, ont une bonne connaissance du cyclisme. Eux-mêmes triathlètes, ils ont rencontré Simon Dravigné grâce au club Trifort. Les deux sont très capables d’effectuer des réparations si jamais un bris mécanique survenait.

Ils ont eu un rôle dans l’entraînement également de M. Dravigné. Sur les 6000 kilomètres en plus de 200 heures qu’a parcourus l’athlète, il a pu partager certains moments avec Nicolas Beaudoin, qui l’a accompagné notamment lors d’une pratique de 160 kilomètres dans les dernières semaines.

Bien entouré, Simon Dravigné se dit prêt à relever le défi qu’il s’est lancé pour la cause de la fondation Sur la pointe des pieds, même s’il admet que ce sera un « challenge ».

« Simon c’est un crinqué. Il nous arrive toujours avec des plans de fou. Il veut toujours faire ce que personne d’autre n’a fait avant lui. Il est vraiment spécial comme athlète par rapport à ça », conclut son encadreur, Dany Ainsley.