Plus de places grâce aux services de garde en communauté

Même si les garderies en milieu familial restent une option, les éducateurs et éducatrices pourront se tourner vers la location de locaux hors d’une résidence pour accueillir les jeunes.

Ouvrir plus de places pour les enfants en garderie et augmenter la rétention et le recrutement des éducateurs et éducatrices, ce sont les objectifs du projet-pilote de service de garde éducatif en communauté développé à Saint-Fulgence. Ouvert le 4 juillet, ce service de garde hors d’un milieu familial est le premier d’une série de projets du genre pour la région.


La communauté de Saint-Fulgence s’est rapidement mobilisée en apprenant que le ministère de la Famille autorisait les responsables de services de garde reconnus par un bureau coordonnateur à offrir des services hors de leur résidence.

Le changement apporté leur offrira une plus grande flexibilité. Même si les garderies en milieu familial restent une option, les éducateurs et éducatrices pourront se tourner vers la location de locaux hors d’une résidence pour accueillir les jeunes.

Avec ce nouveau modèle, les personnes qui travaillent tous les jours avec les enfants pourront développer le travail d’équipe en se regroupant à deux. Cette idée risque de s’étendre considérablement, selon les personnes derrière le projet-pilote régional, rencontré mercredi lors du dévoilement des détails.

Le service de garde situé sur rue de la Fabrique à Saint-Fulgence et mené par deux éducatrices a permis d’ouvrir 12 nouvelles places subventionnées à 8,70 $ par jour. Cette nouvelle est une victoire pour la municipalité qui a perdu trois garderies en milieu familial dans la dernière année.

Selon la directrice générale du CPE.BC des lutins, Sandra Larouche, l’inauguration de ce service de garde éducatif en communauté est une manière de recruter plus de responsables des services de garde et d’éviter l’abandon de plusieurs personnes.

Le plan de la garderie en milieu industriel du Groupe Alfred Boivin.

« J’ai arrêté pendant un an de travailler comme éducatrice. Il y a plusieurs raisons qui m’ont poussé à arrêter, comme l’isolement et le fait de travailler directement dans ma maison. Je ne trouvais pas ça idéal avec ma famille », explique l’éducatrice du tout nouveau service de garde de Saint-Fulgence, Valérie Lapointe. Pour elle, cette alternative est le meilleur des deux mondes puisqu’elle peut recommencer à faire son travail avec une autre éducatrice, et ce, à l’extérieur de sa résidence privée.

Plusieurs projets s’ajouteront à la liste, dont un service de garde éducatif en communauté à Larouche et un deuxième à Saint-Fulgence. Le groupe Alfred Boivin collabore actuellement avec le CPE.BC des Lutins afin de construire un bâtiment sur ses terrains où deux éducatrices pourront accueillir 12 enfants dès l’automne 2022.

La ministre régionale Andrée Laforest était présente lors de l'annonce officielle.

« Nos employés ont besoin de places en garderie. Nous tentons donc un projet de programme en garderie communautaire installée tout près de nos installations et de la forêt. Le bâtiment que nous construisons s’inspire d’un plan de maison. Nous avons 12 places pour les enfants de nos employés. S’il reste de la place, nous pourrons ouvrir au public. Le centre pourrait aussi prendre de l’expansion », révèle le copropriétaire du Groupe Alfred Boivin, Stéphane Boivin.