Amateur de défis extrêmes, triathlète et ex-compétiteur de BMX de niveau mondial, Simon Dravigné n’en est pas à un challenge près, mais il a maintenant le goût de mettre ses talents athlétiques pour redonner au suivant. Il se pointera donc à Chicoutimi jeudi soir en compagnie de ses deux coéquipiers d’aventure, Dany Ainsley qui est natif de Chicoutimi, et Nicolas Beaudoin qui l’encadreront pour s’assurer qu’il termine les 700 km en santé et en sécurité.

«J’arrive jeudi soir et j’aurai fait tout le trajet à l’envers pour m’assurer que tout est correct. Vendredi, je passe la journée à Chicoutimi pour visiter les bureaux de la fondation Sur la pointe des pieds et les gens qui sont derrière ça. Puis, je vais me coucher tôt pour partir de bonne heure samedi matin», explique-t-il en entrevue téléphonique. L’Hôtel Chicoutimi fera sa part en offrant l’hébergement gratuit pour le trio de valeureux cyclistes la veille de leur départ. Départ prévu à 3h du matin, aux bureaux de la fondation sur la rue Bossé, à Chicoutimi.

Défi bonifié et dons additionnels

Au début, Simon Dravigné avait prévu effectuer un périple de 500 km, soit la distance entre Chicoutimi et Saint-Jean-sur-Richelieu en ajoutant quelques kilomètres additionnels. «Je m’étais donné comme objectif d’aller chercher 5000 $ et si je le dépassais, c’était comme un défi supplémentaire. Finalement, on a atteint le 5000 $ assez facilement, donc je vais rouler 700 km en 24 heures. 700, c’est un beau chiffre et un beau défi», fait valoir le Johannais qui effectuera une boucle de 200 km de plus une fois à destination, dans les environs de Saint-Jean-sur-Richelieu.

De fait, lorsqu’il s’est lancé dans la cueillette de fonds, il a rapidement trouvé des entreprises qui ont accepté de verser 500 $ ou plus à son projet pour avoir leur nom sur son maillot. Lundi, la somme recueillie s’élevait à 6600 $ grâce à des dons d’amis ou de connaissances qui veulent l’appuyer tout en donnant à cette bonne cause.

Il sera d’ailleurs possible de faire des dons en ligne et de suivre sa progression sur sa page Facebook.

Coup de cœur

Membre du Trifort de Chambly, Simon Dravigné avait pensé effectuer une course de nuit de 50 km en sentier au profit de la Fondation de l’étoile d’un centre de pédiatrie sociale de sa région. Il souhaitait faire 25 km durant la nuit du 31 décembre 2021 et les 25 autres le 1er janvier. Finalement, en raison des restrictions sanitaires, il a fait un 50 km de nuit le 31 décembre. «J’ai beaucoup aimé l’énergie des gens pendant la course avec la fondation. Beaucoup ont donné et toute l’énergie positive qui circule autour de ça, ça vient vraiment me chercher», explique-t-il.

Pour ce deuxième défi d’envergure, le Johannais souhaitait aider les enfants de 0 à 15 ou 18 ans. Or, la fondation Sur la pointe des pieds s’adresse aux jeunes de 13 à 28 ans. Mais l’expérience de la Saguenéenne Kim Gaudet qui a participé à plusieurs courses CRYO au profit de la fondation Sur la pointe des pieds combinée au documentaire avec André Robitaille sur la fondation l’ont touché et l’ont convaincu d’épouser cette cause.

Rappelons que la fondation Sur la pointe des pieds organise des expéditions d’aventures thérapeutiques pour les jeunes atteints de cancer, dans le but de les aider à réaliser leur plein potentiel. Ces jeunes reviennent changés, prêts pour un nouveau départ et forts d’une source de motivation qui les accompagnera tout au long de leur vie.

«J’ai fait l’expérience l’an dernier de courir pour une fondation et l’exercice en soi m’a beaucoup fait grandir comme être humain. J’ai découvert que d’aider mon prochain était aussi bénéfique pour un que pour l’autre. Alors j’avais envie de refaire ce geste cette année avec la fondation Sur la pointe des pieds. Si l’aventure m’aide à vivre mes rêves, alors je souhaite que tous ces jeunes puissent eux aussi vivre pleinement de belles aventures remarquables!»

Évidemment, Simon Dravigné ne s’attend pas à avoir complété son parcours en 24 heures top chrono puisque plusieurs facteurs peuvent le ralentir. «Pour le faire en 24 heures, il faudrait que je roule à 29 km/h sans arrêt, ce qui sera difficile. Le but est de ramasser des sous pour la fondation, mais aussi de ne pas me blesser. Je veux finir en sécurité et en forme au point d’arrivée. Ça ne me dérange pas si je prends 30 heures pour le faire», conclut celui qui souhaite que les gens soient généreux pour la cause.