Dans le stationnement de l’entreprise de Saint-Prime, une vingtaine de Coolbox, ces hébergements qui ont le format d’un conteneur, sont en attente d’être livrées à différents endroits au Québec.

« On a produit 50 Coolbox, cet hiver, qui viennent s’ajouter aux 50 qu’on avait déjà, souligne Francis Tremblay, copropriétaire de l’entreprise avec ses frères Jean-Sébastien et Daniel. Depuis le début, notre idée est de créer un réseau d’hôtellerie en plein air. »

Et ce réseau est de plus en plus concret alors que des Coolbox émergent un peu partout. Cet été, deux nouveaux sites accueilleront ces hébergements autour du lac Saint-Jean, dont la Dam-en-Terre et le Camping des Chutes à Dolbeau-Mistassini.

« À la Dam-en-Terre, les chalets étaient rendus désuets et à Dolbeau-Mistassini, il y a un manque criant d’hébergement en été, note Francis Tremblay. Notre solution permet de répondre à leur besoin d’hébergement en été et de structurer un réseau autour du lac Saint-Jean. »

Avec le Domaine des Trois-Îles à Saint-Félicien, qui accueillera lui aussi plus d’hébergements cet été, trois sites de Coolbox jonchent désormais la Véloroute des Bleuets. D’autres sites sont ciblés pour développer encore plus le réseau autour du lac pour permettre aux cyclistes de faire le tour en couchant seulement dans des Coolbox, explique l’entrepreneur.

Alors que des Coolbox sont installées à l’année à certains endroits, plusieurs d’entre elles déménagent de site, selon les saisons. C’est d’ailleurs une des forces des Coolbox, car l’entreprise fait des partenariats avec des lieux de tourisme achalandés pour y déployer ses unités d’hébergement. Les sites n’ont pas à investir dans des infrastructures, mais elles peuvent offrir quand même de l’hébergement à leur clientèle.

L’offre est d’autant plus alléchante quand l’achalandage touristique est saisonnier. C’est notamment le cas au Valinouët.

« On a doublé le nombre d’unités, cette année, fait remarquer Stéphane Leblond, directeur du marketing de la station de ski Le Valinouët. C’est un très grand succès. La réponse des gens a été incroyable, cette année. »

M. Leblond précise qu’il manquait d’hébergement sur le site et que cet ajout permet d’accueillir davantage de clients, notamment de l’extérieur de la région. « Le concept de mini-maisons très bien équipées répond bien aux besoins des petites familles et des couples, note M. Leblond, qui aimerait bien ajouter encore plus de Coolbox à l’avenir. Il n’y a rien de confirmé, mais on pourrait en accueillir encore plus. »

Après la saison hivernale, plusieurs Coolbox sont déménagées sur des sites estivaux. « On a près de 80 chalets à déplacer, ce printemps », souligne Francis Tremblay.

De ce nombre, 35 Coolbox vont se retrouver au Parc Safari, soit 20 de plus que l’an dernier. « L’augmentation du nombre de Coolbox atteste que ça marche très bien, souligne Jean-Pierre Ranger, le propriétaire du Parc Safari. À l’ouverture des réservations, nous avons reçu 300 demandes en 12 heures, ce qui témoigne de la satisfaction des clients. »

La présence au Parc Safari, où passent plus de 400 000 personnes par année, permet aussi de faire connaître les Coolbox, estime Francis Tremblay. 

On est rendu à plus de 25 destinations et on est en train de créer notre propre business avec notre réseau d’hôtellerie en plein air. Quand les gens aiment le concept, ils peuvent aller sur notre plateforme en ligne pour réserver le même type d’hébergement ailleurs au Québec.

Parmi les nouveaux emplacements qui accueillent des Coolbox, cette année, on retrouve notamment le Camping Havana Resort, à Maricourt, où est tournée la série Havana QC sur Vrai. Dix unités ont aussi été implantées à l’Auberge du Lac Taureau. D’autres sites seront confirmés, au cours des prochaines semaines.

Les nouvelles Coolbox ont un visuel extérieur plus sobre que par le passé, parce que certaines villes trouvaient qu’elles détonnaient trop dans le paysage. « On a adapté notre produit pour avoir un look moderne, plus sobre, qui s’intègre mieux », souligne Francis Tremblay.

Un réseau en croissance

« On veut ajouter 100 Coolbox par année, au cours des cinq prochaines années », soutient Francis Tremblay. Le défi de l’entreprise est bien souvent d’obtenir le financement pour la construction des unités, mais avec la notoriété et la crédibilité qui grandit, le travail à faire pour convaincre les banquiers est plus facile que par le passé.

Il y a encore beaucoup de place sur le marché québécois, car les sites touristiques saisonniers n’ont souvent pas les moyens d’investir dans des infrastructures qui ne sont pas louées à l’année. Avec son système de déménagement des unités selon les saisons, Coolbox arrive avec une solution clé en main qui permet de générer des profits et de l’achalandage.

« On veut continuer à grossir notre flotte pour combler les problèmes d’hébergement en haute saison », note Francis Tremblay, ajoutant que son entreprise a investi près de 10 millions de dollars dans sa flotte actuelle de 100 Coolbox.

Des clients de l’extérieur du Québec, de l’Ouest canadien, des États-Unis, du Mexique et même du Maroc contactent déjà l’entreprise pour commander des Coolbox. « On veut s’occuper du Québec dans un premier temps et regarder les belles opportunités ailleurs ensuite, ajoute l’homme d’affaires. C’est intéressant de voir que notre concept suscite de l’intérêt même en Afrique. »