Celle qui avait rédigé un ouvrage sur la construction de la ville en 135 jours va plus loin aujourd’hui. Ses recherches vont de 1926 à 1948. « Ça fait 30 ans que je m’intéresse à Arvida, donc j’avais déjà beaucoup d’éléments d’archives. J’ai aussi fouillé dans les archives publiques et celles de Saguenay, qui sont bien conservées », explique celle qui croit que son ouvrage historique permettra également aux citoyens de bien restaurer leurs maisons.
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Les 88 modèles sont présentés avec des plans et plusieurs photos. Chacun a ses caractéristiques physiques distinctes qui permettaient à tous les types de travailleurs de se loger. Il faut savoir qu’au total, 2000 résidences ont été construites sur la base de 100 modèles. Lucie K. Morisset explique que celles présentées dans le livre sont celles de compagnie comprises dans le périmètre du site patrimonial d’Arvida déclaré en 2017 par le gouvernement du Québec.
Présent au lancement du livre, le conseiller municipal du secteur, Carl Dufour, en a profité pour remercier le député de Jonquière, Sylvain Gaudreault, qui a permis d’établir un premier contact avec le ministère du Patrimoine pour faire reconnaître Arvida comme l’un des treize arrondissements historiques du Québec.
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UNESCO
La prochaine étape est une reconnaissance à l’UNESCO, qui lui a échappé en 2017, puisque le gouvernement fédéral n’a pas retenu sa candidature sur la liste indicative. « Même si Arvida n’a pas été retenue la dernière fois, nous sommes toujours prêts à déposer notre candidature, a laissé savoir M. Dufour. Les citoyens se sont pris en main pour s’organiser et laisser aux générations futures un véritable patrimoine. »
La Ville de Saguenay a par ailleurs octroyé 20 000 $ pour l’impression du livre, qui sera distribué dans les résidences du quartier. Les autres copies seront vendues au Centre d’histoire situé dans l’église Sainte-Thérèse. Il était important pour la mairesse Julie Dufour d’y participer. « Arvida est l’un des coeurs de la région », mentionne-t-elle.
Lucie K. Morisset aime toujours venir dans la région. Elle trouve que le quartier vieillit bien et que depuis quelques années, les gens lui donnent beaucoup d’amour. « L’attachement des Arvidiens se voit à chaque coin de rue. »