Sur la rivière Chicoutimi, au Portage-des-Roches de Laterrière, on comptait une seule embarcation sur l’eau et un couple de pêcheurs qui lançaient leur ligne à gué, près du barrage, lors de mon passage, à 7 h. Le photographe Rocket Lavoie a plus tard compté quatre embarcations, vers 10 h. C’est à croire que les pêcheurs se lèvent moins tôt qu’avant.

Par les années passées, on pouvait compter au minimum une dizaine de chaloupes sur l’eau et autant de pêcheurs sur la rive. Le temps était doux, il ne pleuvait pas et même si le vent soufflait un peu, ce n’était pas un temps à décourager les mordus. Le Saguenay–Lac-Saint-Jean compte quand même environ 70 000 pêcheurs sportifs.

Yves et Madeleine – ils ne m’ont pas donné leur nom de famille, car ils sont trop connus des pêcheurs, ont-ils dit – n’auraient pas manqué ce rendez-vous. « Ça fait 62 ans que je viens pêcher ici. Je me rappelle de ma première fois avec mon père, j’avais 8 ans. Je viens chaque année depuis ce temps », raconte Yves, un mordu de pêche.

« D’habitude, on pêche à la mouche (aromatisée avec de la graisse de hareng), mais ce matin, avec le vent et l’eau froide, on laisse nos leurres avec des vers reposer au fond, sur les roches. Ça devrait être bon », lance avec espoir celui qui a installé des porte-cannes adaptés à la berge enrochée.

Yves et Madeleine n’ont pas raté une seule journée d’ouverture en 23 années de couple. Pour eux, c’est un rituel, un rendez-vous à ne pas manquer. Yves dit qu’il capture une quarantaine de ouananiches par année, lors de ses sorties sur la rivière Chicoutimi et sur le Saguenay.

Le petit nombre d’embarcations sur la rivière Chicoutimi est peut-être dû à l’aménagement des berges par Hydro-Québec. Le nouvel aménagement a fait disparaître un site de mise à l’eau que les pêcheurs utilisaient dans le temps. Les pêcheurs en chaloupe ont dû traîner leur embarcation du bord de la route, sur la neige, jusqu’à la rivière.

Sur les glaces du lac Clair

Les pêcheurs étaient aussi moins nombreux qu’à l’habitude sur les glaces du lac Clair et du lac Grenon, à Saint-David-de-Falardeau. Il y avait tout au plus sept pêcheurs qui tâtaient la truite à travers les glaces, près du pont du chemin Lévesque, en direction du Valinouët, vendredi matin. J’ai rencontré Manon Claveau et son père Alain sur les glaces. Ils m’ont rappelé que je les avais pris en photo il y a deux ans, alors qu’ils sortaient du lac Grenon.

À mon arrivée, Alain Claveau avait capturé une toute petite truite d’à peine six pouces. Puis, pendant qu’on jasait, il a capturé en direct une belle grosse truite d’au moins 12 pouces. Et un beau sourire !

Le père et la fille, qui ne manquent jamais l’ouverture de la pêche, ont choisi le lac Clair, cette année, le lac Grenon n’étant plus accessible. Les propriétaires des terrains refusent l’accès aux pêcheurs.

« Probablement que certains pêcheurs n’ont pas fait attention par le passé et qu’ils ont brisé des arbres ou des clôtures en passant. Je n’y suis pas retourné cette année. L’an passé, il y avait deux grandes égratignures sur ma voiture », raconte Manon Claveau.

Le 15 mai sur le lac Saint-Jean

Le ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs a récemment publié les règlements de pêche pour la prochaine saison. Ainsi, dans la zone 28, qui regroupe l’ensemble des territoires de pêche du Saguenay–Lac-Saint-Jean, la saison de pêche à l’omble de fontaine, communément appelée truite mouchetée, s’étendra du 22 avril au 11 septembre. La limite de prises et de possessions sera de 20 ombles.

La saison de pêche à la ouananiche dans l’Aire faunique communautaire du lac Saint-Jean débutera le 15 mai, pour se terminer le 15 septembre. Pour la pêche au doré dans le lac Saint-Jean, la saison s’étendra du 1er juin au 30 septembre. La saison de pêche au saumon atlantique décollera aussi le 1er juin.

La pêche, ce n’est pas seulement le plaisir de se retrouver sur l’eau et de sortir du poisson. C’est aussi le plaisir d’emmagasiner des souvenirs et de se les raconter entre amis. La plupart des pêcheurs se souviennent de plusieurs de leurs expéditions et se font un plaisir de les partager, ces sorties qui restent gravées dans la mémoire.

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RÉSERVATIONS POUR LES CHALETS DE L'ÉTÉ 2023

Les réservations pour les séjours en chalet de l’été 2023 dans le réseau de la La Société des établissements de plein air du Québec (SEPAQ) peuvent être fait à compter du samedi 23 avril 2022 dès 8h le matin.

La société d’État rappelle que les réservations pour les chalets sont lancées au printemps en vue de l’été de l’année suivante et que c’est la meilleure façon de réserver un séjour alors que le calendrier de réservation est encore intouché.

‘‘ Une salle d’attente virtuelle sera mise en place et des rangs de priorité seront distribués aléatoirement à tous ceux qui s’y trouveront à l’heure d’ouverture d’une plage. Afin d’accélérer leur transaction, il est suggéré aux clients de créer dès maintenant leur profil client en ligne. Ils n’auront qu’à s’y connecter lors de l’étape du paiement. Il sera également possible de réserver par téléphone au 1 800 665-6527’’, précise la SEPAQ par communiqué de presse.

Selon le responsable des communications à la SEPAQ, Simon Boivin, ‘‘les séjours à l’auberge de Port-Menier sur l’île d’Anticosti connaissent actuellement un grand succès. Les réservations pour visiter en villégiature cette destination convoitée lors de l’été 2023 s’ouvrent aussi le 23 avril.

C’est également le moment de réserver pour l’été 2023 dans les nouveaux chalets Horizon de la Réserve faunique d’Ashuapmushuan dans le secteur Charron.