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«J’ai reçu, début mars, une plante du nom de Calathea ornata dans un pot de 6 pouces. Malheureusement, toutes les feuilles sont en train de sécher malgré tous les bons soins que je lui donne. On m’a conseillé d’humidifier le feuillage en le vaporisant d’eau jusqu’à 2 fois par jour. Malgré tout, les feuilles sèchent à partir de la pointe et je me vois obligée de les couper lorsqu’entièrement sèches. Avez-vous d’autres conseils à me donner pour que je ne la perde pas? demande Lorraine Michaud.»

","type":"paragraph","contents":[],"photos":[]},{"caption":"À l’achat, le calathéa orné (Calathea ornata) paraît très joli, avec ses feuilles si joliment striées.","contentType":"image","credits":"123RF/Amelia Martin ","position":1,"type":"photo","url":"https://images.omerlocdn.com/resize?url=https%3A%2F%2Fgcm.omerlocdn.com%2Fproduction%2Fglobal%2Ffiles%2Fimage%2Fdfbfb083-ba61-463c-bb4e-742fddd20b7e.jpg&width=1024&type=jpeg&stripmeta=true","contents":[],"photos":[]},{"position":2,"text":"

Ce qui me désole de cette question n’est pas la lectrice qui ne sait pas quoi faire pour sauver son calathéa — il est tout à fait normal de se poser des questions quand on commence la culture d’une nouvelle plante —, mais que quelqu’un, apparemment en autorité, lui aurait donné un tel conseil. Soit de vaporiser le feuillage avec de l’eau pour augmenter l’humidité ambiante.

De toute évidence, la plante souffre d’une atmosphère trop sèche — c’est pour cela que les feuilles sèchent — mais vaporiser le feuillage d’une plante ne lui sera d’aucune utilité. Quand j’ai commencé à jardiner il y a 50 ans, il était déjà connu que cette information était fausse et pourtant, le mythe que vaporiser les feuilles des plantes en manque d’humidité peut les aider court encore. J’essaie de l’étouffer, mais il ressort encore et encore. Essayons une autre fois.

","type":"paragraph","contents":[],"photos":[]},{"caption":"Les feuilles du calathéa «brûlent» (s’assèchent) quand l’air est trop sec.","contentType":"image","credits":"123RF/grishinaelena ","position":3,"type":"photo","url":"https://images.omerlocdn.com/resize?url=https%3A%2F%2Fgcm.omerlocdn.com%2Fproduction%2Fglobal%2Ffiles%2Fimage%2Ff97ac172-ec51-4357-a44e-9671865076c6.jpg&width=1024&type=jpeg&stripmeta=true","contents":[],"photos":[]},{"position":4,"text":"

Pourquoi vaporiser le feuillage d’une plante ne sert à rien

Quand vous vaporisez de l’eau sur les feuilles d’une plante, elle s’évapore, augmentant l’humidité ambiante… mais très temporairement. Peut-être pendant 3 minutes, peut-être 5 ou 10 si l’air est déjà relativement saturé en eau (chose rare dans nos maisons). Les molécules d’air diffusent en peu de temps dans l’air ambiant et alors l’humidité retombe rapidement au point de départ.

Pendant ce temps, les stomates des feuilles, les petits trous par lesquels la plante respire, restent fermés ou ne s’ouvrent qu’un peu. Trois, 5, 10 minutes de bonne humidité, ce n’est pas assez pour les faire réagir et ouvrir pleinement, permettant alors une respiration normale. Il faut une humidité haute, mais durable, disponible toute la journée si possible.

Malgré tout, les stomates s’ouvrent timidement, car il faut bien un échange de gaz, sinon la plante ne pourrait pas respirer du tout. Et sans respiration, il n’y aura pas de photosynthèse, nécessaire à la plante, car c’est sa source d’énergie. Malheureusement pour elle, les stomates, même seulement partiellement ouverts, laissent alors trop d’eau s’évaporer. Comme la plante n’arrive pas à remplacer l’eau perdue rapidement, les cellules de la feuille meurent, habituellement à partir de la pointe, et la feuille commence à dépérir.

Plus il y a de feuilles qui meurent, moins la plante va bien. Et bientôt, elle n’est bonne que pour le compost.

Que faire vraiment?

Il faut savoir que le calathéa n’est pas une plante facile à cultiver. Il donne du fil à retordre même aux experts! L’été, quand les fenêtres sont ouvertes et que l’air est très humide, il réussit bien, mais l’automne, l’hiver et le printemps, la «saison de chauffage», l’air de nos demeures est sec, très sec. Il lui faudrait une humidité minimale de 70 %. Peu de maisons parviennent même à 50 %. Peut-être y aurait-il une humidité atmosphérique adéquate dans une salle de bain ou une salle de lavage, mais alors, c’est souvent la lumière qui manque! Dans une serre domestique, on retrouve souvent un excellent éclairage et une forte humidité: exactement ce qu’il faudrait. Mais peu de gens en ont une.

Une astuce qui fonctionne très bien, par contre, est de placer le calathéa dans un sac de plastique transparent scellé. Cela lui donne sa propre petite serre! S’il y a trop d’humidité (les parois du sac se couvrent de beaucoup de condensation), ouvrez-le pendant une heure ou deux pour laisser évaporer le surplus, puis scellez-le de nouveau.

Il ne faut pas craindre que la plante «manque d’air» si elle est enfermée dans un sac. C’est que les végétaux fournissent leur propre «air»: ils produisent de l’oxygène et absorbent le dioxyde de carbone le jour, puis inversent le processus la nuit. Donc, ils assurent leur propre aération. Laissez la plante dans cette serre tout l’hiver et elle sera en parfait état au printemps. Et l’autre avantage est que, comme l’évaporation sera désormais nulle, la plante n’aura presque pas besoin d’arrosage. Peut-être une fois pendant tout l’hiver ou même pas du tout.

Une autre possibilité serait de faire fonctionner un humidificateur dans la pièce où séjourne votre calathéa. Réglez-le au «maximum», 24 heures par jour et placez votre plante tout près. Mais cette méthode est moins sûre. Un humidificateur suffirait pour la plupart des plantes d’intérieur, mais le calathéa est un peu plus exigeant que la moyenne!

Si l’on met de côté de son grand besoin d’humidité, le calathéa est une plante verte typique, aimant un bon éclairage (un emplacement bien éclairé avec un peu de soleil quotidiennement) et une température d’intérieur normale (jamais moins de 18°C). Et comme la majorité des plantes, on l’arrose en profondeur, mais seulement quand le terreau est sec. Ajoutez un peu d’engrais au printemps et à l’été à son régime et c’est la perfection!

Malheureusement pour Mme Michaud, cette information arrivera probablement trop tard pour sauver sa plante. Mais au moins elle saura pour une prochaine fois.

Des plantes plus faciles

Sachez que la plupart des plantes d’intérieur sont moins sensibles à l’air sec que le calathéa. Les succulentes — cactées, echevérias, aloès, crassulas, sédums, etc. — sont d’ailleurs presque indifférentes à cet état et beaucoup des plantes vertes les plus populaires — philodendrons, sansevières, pothos, dracénas, dieffenbachias, hoyas, etc. — s’y accommodent sans trop de séquelles. Mais les fougères, les sélaginelles, les plantes carnivores et la plupart des plantes à fleurs aussi peuvent trouver l’air de nos maisons sec et vont apprécier l’utilisation d’un humidificateur.

La vaporisation est-elle strictement inutile?

Alors, vaporiser les plantes ne sert-il strictement à rien? Pas tout à fait. On peut l’utiliser pour nettoyer la plante de poussières et d’autres saletés. Mais pour donner une forte humidité aux plantes qui aiment cet état, il faut trouver une autre méthode.

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DES RÉPONSES À VOS QUESTIONS

COMMENT MULTIPLIER UN LANTANA?

","type":"paragraph","contents":[],"photos":[]},{"caption":"Lantana ‘Lemon Gem Ruby’","contentType":"image","credits":"National Garden Bureau ","position":6,"type":"photo","url":"https://images.omerlocdn.com/resize?url=https%3A%2F%2Fgcm.omerlocdn.com%2Fproduction%2Fglobal%2Ffiles%2Fimage%2Fd2438a64-b7cb-4504-9ccf-a52c790d0da5.jpg&width=1024&type=jpeg&stripmeta=true","contents":[],"photos":[]},{"position":7,"text":"

«Je n’arrive pas à faire germer les graines de lantana que je récolte année après année de plants achetés en pépinière. Quelle frustration! Est-ce qu’un lantana se bouture?»
— Monica Velasquez

Le lantana est un arbuste tropical, surtout offert sous la forme de sélections naines du lantana commun (Lantana camara). De nos jours, les cultivars offerts sont généralement stériles, c’est-à-dire que leurs graines ne germent pas. Ainsi, on ne peut pas les multiplier par semences. Heureusement qu’ils se bouturent assez facilement par bouturage, surtout au printemps et au début de l’été. Il y a une excellente description de la technique de bouturage dans la chronique horticole parue dans Le Soleil du 26 mars, «Le bouturage: un miracle sur le rebord de fenêtre», que vous pouvez suivre. Sachez tout simplement qu’une hormone d’enracinement est nécessaire et que le lantana est plus lent à s’enraciner que certaines plantes, pouvant prendre 3 à 6 semaines avant de bien prendre racine.

AIL QUI S'ASSÈCHE

","type":"paragraph","contents":[],"photos":[]},{"caption":"Ail dont les caïeux brunissent et s’assèchent.","contentType":"image","credits":"Annie Morin ","position":8,"type":"photo","url":"https://images.omerlocdn.com/resize?url=https%3A%2F%2Fgcm.omerlocdn.com%2Fproduction%2Fglobal%2Ffiles%2Fimage%2F8861de82-fe6d-4a53-acba-e0b2fb3175b5.jpg&width=1024&type=jpeg&stripmeta=true","contents":[],"photos":[]},{"position":9,"text":"

«Cela fait plusieurs années que nous cultivons de l’ail. Habituellement, nos réserves nous permettent de faire le pont d’une récolte à l’autre. Nous faisons sécher les bulbes avec les tiges dans un bâtiment couvert où l’air circule librement. Puis nous coupons les tiges et nous entreposons les bulbes dans une boîte de carton sans couvercle, à l’air ambiant dans la cuisine. Or cet hiver, pour la première fois, les gousses ont séché et bruni. Pouvez-vous nous éclairer sur la cause (culture, séchage ou entreposage?) et nous aider à prévenir cette détérioration?»
— Annie Morin

L’identification des maladies des plantes n’est jamais facile à faire, mais je crois que votre ail souffre de pourriture fusarienne (Fusarium oxysporum ou une espèce similaire), une maladie cryptogamique, donc causée par un champignon. Elle a pu parvenir à votre jardin par un bulbe infesté ou même par un outil contaminé. Une fois que la maladie s’établit dans un sol, elle peut y rester plusieurs années et alors infester les récoltes à venir. Il faudrait alors faire une rotation de cultures d’au moins quatre ans, plantant l’ail, et d’ailleurs toute autre alliacée (oignon, poireau, ciboulette, etc.), dans un autre emplacement. Tous les ans, donc, changez votre parcelle d’ail de place et ne retournez pas à l’emplacement original avant au moins quatre ans. Il serait sage aussi de détruire le reste de votre récolte (vous pourriez l’enterrer profondément). Nettoyez bien votre emplacement d’entreposage aussi et continuez de maintenir de bonnes conditions (basse température, humidité faible et bonne circulation d’air).

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ENTRETIEN DE LA SEMAINE

Évitez de marcher sur le gazon tant que le sol n’est pas asséché.
N’oubliez pas de donner un quart de tour hebdomadaire aux plateaux de semis, toujours dans le même sens. Sinon, ils pencheront vers le soleil.
Enlevez la protection hivernale (jute, géotextile, etc.) qui recouvre les arbustes, conifères et rosiers.
Lessivez le gazon près de la rue à l’eau claire pour enlever toute accumulation de sel.

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CALENDRIER HORTICOLE

Les nouveautés 2019
La Société d’horticulture de Sainte-Foy vous invite à une conférence sur les nouveautés 2022. Tous les ans, des dizaines de nouveautés sont sur le marché et plusieurs sont primées. Quelles sont ces nouvelles plantes, leurs valeurs et les conditions de culture? Rock Giguère, spécialiste horticole, auteur et conférencier, en fera la présentation le mardi 26 avril à 19h30 au Centre de glaces Intact Assurance, local 124, au 999, av. de Rochebelle, Québec. Passez par la porte principale du Centre ou encore la porte 2 (empruntez alors l’escalier 8 à gauche passé la porte d’entrée). Coût: 8$ non-membre. Info: France Doyon, 418 658-9844

Vivaces à continue
Initialement prévue le 13 avril, la conférence de Rock Giguère, Vivaces à floraison prolongée. Jardins à floraison continue, aura lieu le mercredi 27 avril, à 19h30. La Société d’horticulture et d’écologie de Saint-Nicolas tiendra l’activité au Complexe aquatique multifonctionnel au 1065, route des Rivières, Lévis. Coût: 7$ non-membre, 5$ étudiant et membre d’une société horticole. Réservation recommandée. Info: shestnicolas@gmail.com, site Web ou 418 831-4837.

Les semis intérieurs des plantes potagères
Lili Michaud agronome vous propose cette formation en ligne de deux heures que vous pouvez suivre en tout temps. Un document PDF de 14 pages accompagne la formation. Coût: 30$ + taxes. Info: lilimichaud.com

Radio CKIA et Facebook Live
L’émission radiophonique et virtuelle le Jardinier paresseux avec Larry Hodgson est offerte gratuitement les mercredis à 10h à CKIA-FM 88,3 et sur facebook.com/JardinierParesseux.

Pour toute activité horticole, écrivez-nous à courrierjardinierparesseux@yahoo.com.

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