À Saint-Ambroise, RSI Environnement produit aussi des crédits carbone sur le marché volontaire depuis 2013. À l’époque, l’entreprise avait investi plus de 1,4 million de dollars pour valoriser les résidus pétroliers récupérés dans les sols contaminés. « Au lieu d’utiliser du gaz propane pour traiter les sols contaminés à très haute température, nous avons obtenu un permis pour brûler les résidus pétroliers dans les sols contaminés qui autrement auraient été destinés à l’enfouissement », explique David Chrétien, directeur financier chez RSI Environnement.
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Pour arriver à brûler les combustibles fossiles dans les sols, l’entreprise a dû modifier son procédé, qui permet de décontaminer complètement les sols qui contenant différents contaminants. Chaque année, RSI Environnement traite près de 50 000 tonnes de sols contaminés, dont plus de 80 % proviennent de l’extérieur du Québec. À la fin du procédé, les sols sont de nouveau utilisables comme terreau.
Au départ, la vente de crédits carbone était rarissime, mais l’entreprise a tout de même continué d’y croire. Ce n’est qu’en 2017 que RSI Environnement a reçu un premier chèque, d’environ 500 dollars, lors de la première vente de crédits carbone. Alors que la demande est en forte croissance au cours des dernières années, les ventes ont augmenté, si bien que l’an dernier, RSI Environnement a reçu près de 30 000 dollars de revenus en lien avec ses réductions de gaz à effet de serre.
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Et ce n’est qu’un début, car l’entreprise a produit plus de crédits qu’elle n’en a vendu. Elle détient ainsi toujours un portefeuille de crédits carbone qui vaut quelques centaines de milliers de dollars. Sans compter que les efforts réalisés représentent une réduction de 10 000 tonnes de GES sur une base annuelle. Ainsi, le compteur continue de tourner chaque année grâce aux investissements réalisés dans le passé.
Vers une amélioration continue
Les profits générés serviront à développer d’autres projets pour favoriser le développement durable, soutient David Chrétien. Par exemple, RSI souhaite modifier le procédé pour réduire la quantité de combustible nécessaire pour garder le pilote ouvert.
De plus, l’entreprise a fait l’acquisition d’un terrain d’un million de pieds carrés pour développer un futur complexe éco-industriel pour mettre en valeur la chaleur excédentaire tout en développant des projets connexes.
La transition du mazout vers la biomasse
En 2017, Produits forestiers Petit-Paris (PFPP) a changé sa vieille bouilloire au mazout consommant en moyenne 955 000 litres de mazout lourd par année par une chaudière à la biomasse. « Au lieu de consommer près de cinq millions de litres de mazout au cours des cinq dernières années, on est devenu autosuffisant, en brûlant nos propres écorces », explique David Boivin, le directeur ressources humaines et environnement pour PFPP.
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Au lieu de consommer des carburants fossiles pour faire sécher le bois, l’usine de bois d’œuvre à Saint-Ludger-de-Milot utilise maintenant un sous-produit du sciage, soit les écorces, pour le faire. En plus de réduire ses dépenses, PFPP a aussi généré des crédits carbone sur le marché volontaire. Jusqu’à maintenant, seulement une partie de ces crédits ont été vendus, mais la vente a tout de même généré un revenu de plus de 22 000 dollars l’automne dernier.
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« C’est une belle surprise pour nous, parce qu’à la base, on investissait pour réduire nos coûts, note David Boivin. On était aussi conscient du gain écologique et on a voulu tester le marché émergent des crédits carbone. Ça nous encourage à faire d’autres projets du genre en utilisant les revenus générés par la vente des crédits carbone. »
Réinvestir pour réduire les GES
C’était la première fois que PFPP recevait un revenu en lien avec les crédits carbone, et les montants reçus permettent déjà de rêver à d’autres projets qui pourraient permettre de réduire encore davantage les émissions de gaz à effet de serre, estime David Boivin. « Les revenus vont servir de tremplin pour réduire nos GES parce qu’on veut créer une économie circulaire sur notre propre site pour améliorer notre performance environnementale. »
Par exemple, PFPP aimerait valoriser de vieux sites d’enfouissement des écorces, une opération qui coûte cher, mais qui générerait plusieurs bienfaits environnementaux.
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